Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.
Alors que le groupe n’a donné la vie qu’à deux albums, Children of Bodom se lance dans la périlleuse entreprise de l’album live. Enregistré les 10 et 11 juillet 1999, soit tout juste quelques mois après la sortie d’Hatebreeder, les finlandais, qui ont toujours clamés leur amour du public japonais, nous permettent d’apprécier leurs réelles qualités.
C’est par une courte introduction au clavier tirée de la bande sonore de Miami Vice « Crockett’s thème » que l’album débute. C’est alors une montée en puissance avant que "Silent Night Bodom Night" vienne tout balayer et nous faire headbanger frénétiquement. Premier constat, l’enregistrement est bon et surtout le jeu des finlandais est très propre en live. Les fans de la première heure, qui peuvent jouer au « air guitar » sur tous les morceaux, se doivent de reconnaître à quel point Alexi Laiho et surtout Alexander Kuoppala reproduisent à merveille les partitions. S’accordant tout de même quelques improvisations par moment, on est loin du jeu parfois approximatif du « Chaos Ridden Years » qui a vu le jour en 2006.
S’en suivent, « Lake Bodom » et « Warheart » qui constituent le noyau dur de ce live. Le début de l’album est d’une remarquable qualité, ce qui est à mettre en corrélation avec un jeu de scène globalement pauvre comme on peut le voir sur de rares lives antérieurs aux années 2000. On sent un groupe motivé mais posé, qui est plus concentré sur la propreté de son jeu que sur la prestation scénique en elle même.
« Bed of razors », certainement l’une des meilleurs du groupe prend décidément toute son ampleur en live avec un solo très catchy qui semble emporter le suffrage des japonais. On assiste ensuite au début d’une grande tradition chez les enfants de Bodom à savoir le fameux "War of razors". Cela consiste en un échange, une guerre clavier/guitare de quelques minutes par laquelle le groupe souhaite mettre en exergue les qualités de musiciens de chacun. Alexi Laiho et Janne Warmen s’en donnent à cœur joie avant de repartir sur les chapeaux de roues par un « Deadnight Warrior » aussi efficace en live qu’en studio.
Le groupe maintient l’intensité avec les plus grands succès de son album Hatebreeder dont le titre éponyme, mais également « Toward Dead end » et « Downfall », cette dernière étant jouée à la perfection. Remarquable. « Touch like an angel of death » est la surprise de cet album, sa longue introduction est en effet une reprise d’une composition d’Hans Zimmer pour le film Rock. Un choix comme prémisse de l’amour du groupe pour les reprises.
Cependant, tout n’est pas si idyllique. Et si le jeu « live » du groupe est remarquable on peut tout d’abord regretter l’absence de certains titres phares comme « Children of Bodom » ou bien encore « Black Widow ». De plus, il faut se contenter de 45 minutes, ce qui est on ne peut plus frustrant tant la qualité de cette tournée fut grande. Le packaging vient néanmoins nous conforter dans le bon choix qu’est de posséder cet album, notamment en ce qui concerne la pochette nous rappelant les dessins animés japonais, et un certain Godzilla.
Malgré quelques problèmes techniques qui ont empêché la sortie d’un DVD en simultané avec cet album, Children of Bodom est venu confirmer à quel point il était un groupe talentueux. Cet album reste aujourd’hui une relique à conserver à tout prix tant la plupart des chansons alors jouées ne le seront peut être plus jamais par le groupe. Un « must-have ».
A ne pas rater : Silent Night Bodom Night, Bed of Razors, Downfall.
1. Intro
2. Silent Night, Bodom Night
3. Lake Bodom
4. Warheart
5. Bed of Razors
6. War of Razors (duel de guitare/clavier)
7. Deadnight Warrior
8. Hatebreeder
9. Touch Like Angel of Death
10. Downfall
11. Towards Dead End