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Si je vous dis Dream Theater ? Vous me répondrez certainement : groupe culte du Metal Progressif durant les années 90 qui a influencé toute une génération de groupes de ce style. Cependant, le bug de l’an 2000 a du laisser des traces dans la tête de Portnoy et compagnie puisque depuis le début de cette décennie, Dream Theater a perdu de sa superbe et a du mal à tenir son rang. Pire encore, il semble même que de nouveaux groupes comme Pain Of Salvation les aient délogé de leur place de numéro un qui était pourtant incontestée il y a encore moins de dix ans. Le groupe a donc essayé de redorer son image pour la sortie de leur huitième album. Et pour cela, le groupe a sorti un concept autour du nombre huit pour ceux qui n’avaient pas encore compris.
La première chanson ne va pas rassurer les détracteurs du précédent opus. En effet, The Root Of All Evil ressemble beaucoup à la chanson d’ouverture de Train Of Thought, As I Am. On y retrouve le même type d’intro avec une montée en puissance qui débouche sur un riff Heavy en béton armé. Mais The Answer Lies Within va tout de suite nous rassurer. Ce morceau est une superbe ballade sur laquelle James Labrie chante avec une voix remplie d’émotion.
Cependant, ce sont les quatre morceaux qui suivront qui feront grincer les dents de tous les fans du groupe. Dream Theater est réputé comme étant un des groupes les plus influents de la scène Progressive internationale. Pourtant sur Octavarium, le groupe dévoile au grand jour sa passion pour Muse. Bon c’est vrai, ce n’était pas non plus un secret mais pour le coup on ne peut plus parler d’influence du groupe anglais sur les américains mais plutôt de plagiat de ces derniers sur les premiers. These Walls fera déjà peur avec son intro Musesque mais ce morceau, il faut l’avouer, se rattrapera très bien par la suite avec ce refrain entêtant. Mais on va reculer pour mieux sauter. Le groupe va en effet, sombrer dans le pathétique avec Panic Attack et Never Enough qui sont les exemples parfaits de l’impact du trio britannique sur la musique des New Yorkais aussi bien dans les structures instrumentales ( On retrouve les même genres de claviers, les mêmes genres de riffs, le même son de basse, la même ambiance que sur l’avant dernier album de Muse en date : Absolution.) que dans le chant de James Labrie qui s’autoparodie littéralement à copier Matthew Bellamy. Mais notre vocaliste canadien ne va pas s’arrêter là car il va copier sur I Walk Beside You, cette fois ci, Bono. Du reste, il sera une fois n’est pas coutume accompagné par ses quatre camarades dans cette blague qui nous ramènera à l’heure de gloire du plus célèbre des groupes irlandais. En fait, seuls les soli nous rappelleront pendant ces trois morceaux qu’on a bien à faire à Dream Theater et non à un cover band.
Néanmoins, encore une fois, c’est une ballade qui va sauver les meubles. Même si son sujet est patriotique ( Elle dénonce les attentats du 11 Septembre 2001 à New York ) Sacrificed Sons est à la fois très noire et très touchante et sera une des rares réussites du quintet sur cet opus.
Mais bon ou est donc passée tout l’univers de rêverie qui faisait la force et le succès du groupe sur ces principaux albums dans le courant des années 90 ?
La réponse est toute trouvée, tout est regroupé dans le dernier titre Octavarium. Une des plus belles compositions de toute leur carrière. Une très longue progression qui débouche sur une véritable explosion musicale. Que dire d’autre si ce n’est que le groupe a trouvé le moyen de nous sortir un chef d’œuvre de vingt quatre minutes sortant de nulle part. Tellement imprévisible, après sept titres dans l’ensemble décevant, que la claque se fait encore plus grande.
La performance des musiciens sur l’album est du coup relancé par la chanson titre. Le groupe est à l’image de James Labrie. Une prestation des plus monotones durant les sept premiers morceaux avant de réellement démontrer sa puissance et sa maîtrise vocale sur le dernier titre. Seul John Myung a réussi à surnager sur l’ensemble de l’album avec quelques lignes de basses tout simplement géniales.
Dream Theater a donc essayé de renouveler l’expérience d’un album direct. Mais le résultat est très mitigé entre d’un coté les horribles I Walk Beside You et Never Enough et de l'autre coté la génialissime Octavarium.
Pour être gentil, je dirai que cet album n’est qu’une longue route parsemée d’humour et d’émotion pour finalement arriver vers le paradis musical.
1. The Root Of All Evil
2. The Answer Lies Within
3. These Walls
4. I Walk Beside You
5. Panic Attack
6. Never Enough
7. Sacrificed Sons
8. Octavarium