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Dream Theater avance et les albums ne se ressemblent jamais. Et c’est encore le cas avec Train of Thought. La question était rude en 2003 avant la sorti du septième album des New Yorkais. D’autant plus que le groupe avait ratissé large sur Six Degrees Of Inner Turbulence (de la Berceuse Goodnight Kiss à la très Heavy The Glass Prison). Hé bien, il fallait se fier à cette dernière car Train Of Thought est l’album les plus Heavy de la carrière du quintet. Le groupe est clairement influencé des Megadeth, Iron Maiden, Metallica, Pantera et ne s’en cache pas. Et, évidement, le résultat était à la hauteur de nos attentes.
Pourtant de prime abord, Train of Thought est de loin l’album le plus paradoxal du groupe, en qui me concerne car il ne ressemble pas des masses au Dream Theater que l’on connaissait. Pour preuve :
C’est comme je l’ai précisé dans l’introduction, l’album le plus Heavy des américains. Le son de la guitare est gras et lourd un peu comme Pantera (As I Am, In The Name Of God), les chansons plus calmes et les arpèges rappellent le grand Metallica (Stream Of Consciousness, Endless Sacrifice) alors que les quelques mélodies que l’on retrouve se rapprochent plutôt de celles de Iron Maiden (Stream Of Consciousness).
Ca fait de belles influences tout ça mais le groupe garde quand même la touche majestueuse qui a fait leur succès. C'est-à-dire, les longues parties instrumentales avec des soli à n’en plus finir et bien sur le chant de Labrie (Au temps pour moi, j’ai dit majestueux). Je casse du sucre sur le dos de notre Canadien préféré mais sa performance est honorable. Enfin, j’entends par là qu’il chante (braille ?) comme à son habitude même s’il prend davantage une voix rauque pour nous montrer qu’il en a également des grosses comme des melons.
Concernant les breaks instrumentaux, c’est de là que vient la déception la plus grande. En effet, on surprend trop souvent Jordan Rudess et John Petrucci à branler du manche pour branler du manche. De plus, certaines parties ne s’enchaînent pas toujours bien entre elle. Chose que les Américains ne nous avaient pas habitué mais malgré cela certains passages sont de hautes volées, bien que manquant un peu d’âme, comme ce solo qui n’en finit jamais sur In The Name Of God.
Je n’oublie pas de vous dire que ce Train of Thought est également l’album le plus répétitif de la carrière du quintet. N’y voyez pas d’amalgame Metal donc redondant. C’est juste que pour du Dream Theater, ça l’est. En tant que fan, nous ne sommes pas habitués à entendre un même riff, aussi bon soit-il, se répéter autant de fois. De plus le clavier de Jordan Rudess est utilisé de manière secondaire voire carrément inexistant sur certains titre (As I Am). Il est en retrait et ne sert qu’à l’ambiance et aux soli mais n’a pas l’importance qu’il a d’habitude.
Je vois plusieurs façons de juger cet album :
- Soit on n’aime pas Dream Theater à la base et on n’a aucun goût.
- Soit on voit cet album comme un album de Dream Theater et on ressort très déçu de Train of Thought qui est bien trop basique.
- Soit, comme moi, on le voit comme un vrai album de Metal avec des poils (Enfin pas trop quand même) et là on a se rend compte qu’on a à faire avec une très bonne galette.
Bref on a encore une fois rendez vous avec un Dream Theater très convaincant et un disque auquel il faut laisser sa chance pour apprendre à casser notre routine qui n’en est pas vraiment une quand on parle des américains, et ensuite pour l’apprécier à sa juste valeur.
01 - As I Am
02 - This Dying Soul
03 - Endless Sacrifice
04 - Honor Thy Father
05 - Vacant
06 - Stream Of Consciousness
07 - In The Name Of God