U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Amateur de branlettes de manche, de morceaux très longs, de soli de claviers à n’en plus finir, de chanteurs castrés, de cheveux arrivant jusqu’aux jambes, de pantalons en cuir… : sachez que l'on ne vous oublie pas. En effet, aujourd’hui vous allez avoir le droit à du prog. Et écoutez-moi bien, pas à n’importe quel Prog de bas niveau mais oui mesdames et messieurs les métalleux, car c’est à vous que je m’adresse avec cet article, ce n’est pas du modeste Porcupine Tree ou un quelconque Symphony-X mais directement à LA légende du genre, j’ai nommé : Dream Theater avec l’un de leurs plus grands albums, Images And Words. Ah ba oui, on ne fait pas les choses à moitié ici. Vous en avez vraiment de la chance, ce que j’aimerais qu’un webzine comme celui la s’occupe de moi.
Pour commencer, je vais faire l’affront de les présenter pour tous ceux qui ne les connaîtraient pas encore ( Bouh la teuhon !!!). Au départ, Dream Theater est composé de trois musiciens étudiants à l’école de musique de Berklee à Boston: John Petrucci, John Myung et Mike Portnoy. D’abord appelé Majesty, ils choisiront finalement le nom que l’on connaît. Ils recrutèrent rapidement un claviériste Kevin Moore mais eurent beaucoup plus du mal pour trouver un chanteur. Après maintes tentatives infructueuses (notamment Charlie Dominici sur le premier album du groupe When Dream And Day Unite ), c’est finalement James Labrie qui est choisi juste avant l’enregistrement de ce fameux album.
Nous sommes donc début 1992 et le contexte est très favorable ( Enfin ça dépend du point du vue que l’on prend. ) à la sortie d’un tel album. La vague Metallica déferlant sur le monde de MTV a ouvert beaucoup de portes au monde du Metal. Dream Theater ne s’y est pas trompé et a même prévu sa ballade pour connaître le succès avec Another Day. Malheureusement pour eux ce titre ne marchera pas au contraire du single de Pull Me Under qui lancera vraiment les ventes de l’album.
En passant outre le contexte, comment un groupe avec une musique aussi progressive a pu connaître un aussi grand succès auprès du public ? Je répondrais, tout simplement, que le groupe nous a pondu au premier abord, un disque abordable. A défaut d’un album de Symphony-X et d’autres groupes de Power/Prog que je trouve indigeste aux premières écoutes, celui là n’est pas rebutant à la première écoute et on ne rechigne pas à nous le repasser pour vraiment apprécier toutes ses subtilités. Seuls les deux morceaux les plus longs dans la durée (Metropolis-Part I : un peu plus de neuf minutes et Learning To Live qui dépasse les 10 minutes ) pourront faire peur aux néophytes surtout du à leurs soli respectifs qui ne s’arrête jamais. Mais rien n’a été laissé au hasard avec une magnifique ballade Another Day et un interlude Wait For Sleep qui permettent aux oreilles de se reposer quelque peu en attendant les déferlements de soli. De plus, le groupe a pensé à mettre un titre beaucoup plus Funky (Take The Time) qui permettra à vos belles gambettes de se défouler un peu.
Il ne faut pas oublier que les compositions aussi courtes peuvent elles être sont ultras riches. Rien que dans le titre le moins long Another Day, on peut apprécier la présence d’un saxophone ( assuré par Jay Beckenstein pour les connaisseurs ) qui aura le droit lui aussi à son solo à la toute fin du morceau et ajouter à un sublime solo de guitare de John Petrucci ( Il y a un pléonasme dans cette phrase. Sauras-tu le retrouver ? ), cela décuple l’émotion de la chanson. Imaginez donc maintenant les sentiments qui traversent notre corps à l’écoute d’un morceau durant le double de temps. On passe ainsi d’une ambiance bien dans l’esprit Power/ Prog (Pull Me Under) à des ambiances hispanisantes (Learning To Live) tout en s’aventurant vers des choses plus Groovy/Funky (Take The Time) ou encore dans un monde de pur rêve dans Metropolis Part-I ( L’introduction de l’album Metropolis Part-II – Scenes From A Memory ). Chanson dans laquelle on retrouve LE passage de l’album avec ses quatre minutes de soli ou tous les instruments y passeront. Après cette démonstration, il est dur de douter d’un manque de qualité de la part d’un des musiciens.
Ainsi pour beaucoup, la seule faiblesse de Dream Theater réside dans son chanteur James Labrie mais personnellement je trouve que sa voix colle à merveille avec les compositions. Elle se fait merveilleusement douce quand il le faut et plus rauque sur les titres les plus Heavy avec bien sur quelques superbes envolées. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de revenir en profondeur sur la prestation de John Petrucci tant j’en ai fait l’éloge durant toute cette chronique. Par contre, il faut revenir sur celle de John Myung qui donne une prestation à en dégoûter beaucoup de bassiste ( Rhaaa ce solo en Tapping sur Metropolis Part-I … Rhaaa cette ligne de basse sur le final de Learning To Live). Il en va de même pour Mike Portnoy et Kevin Moore, respectivement batteur et claviériste. Inutile d’en rajouter.
Images And Words est le début d’une carrière extrêmement riche avec comme autres points culminants Awake et Metropolis-Part II – Scenes From A Memory. Le début d’une influence majeure sur de nombreux groupes.
Si vous faîtes partie de la catégorie précitée dans la première phrase et que vous ne connaissez pas encore ce cd, une lapidation des testicules serait mérité. Pour les autres amis bourrins, si vous avez un peu d’ouverture d’esprit surtout pour la voix et si vous êtes friands de techniques et de rêveries, vous pouvez toujours tenté l’expérience. Sinon vous pouvez toujours l’écouter pour votre culture personnelle.
1. pull me under (8:14)
2. another day (4:23)
3. take the time (8:21)
4. surrounded (5:30)
5. metropolis - pt. i "the miracle and the sleeper" (9:32)
6. under a glass moon (7:03)
7. wait for sleep (2:31)
8. learning to live (11:30)