TieumaPuma
Chroniqueur Punk Hardcore, bassiste dans JEANNE et MIND AWAKE, chanteur dans GALERE, posteur régulier sur DROIDxRAGE. xVx
Dans les groupes de hardcore, on peut distinguer deux catégories : ceux qui ont des riffs qui tuent et ceux qui ont des paroles qui tuent. Bien sûr, certains arrivent parfaitement à combiner les deux, mais ce qui nous intéresse aujourd'hui c'est la seconde catégorie, parce-que j'ai toujours été plus enclin à tendre l'oreille vers les groupes qui ont des choses à dire. C'est le cas par exemple de LIMP WRIST ou de BIKINI KILL, qui musicalement visent droit dans le mile, sans fioritures, mais qui ont des textes qui décapent, qui valent la peine d'être lus et qui sont, malheureusement, tellement d'actualité.
Si je fais le rapprochement avec ces deux groupes, c'est pour une bonne raison; car au delà de leurs messages plus qu'importants, ils ont su, à leurs époques, en mettre plein la tronche au patriarcat et remettre la politisation à sa place, dans une scène qui en a bien besoin. Ce sont donc des références importantes pour aborder le sujet de cette chronique. Évitons cependant l'amalgame, G.L.O.S.S n'est ni un groupe de Queercore, ni un groupe de Riot Grrrl. Composé de personnes transgenres et genderqueer (je vous laisse fouiller les références parce-que ce n'est pas le lieu pour s'étendre sur le sujet), je tiens à supposer que la formation se réclame de sa propre mouvance.
Ce groupe d'Olympia dans l'état de Washington, dont l'acronyme signifie GIRLS LIVING OUTSIDE SOCIETY'S SHIT, vient de sortir sa première démo en cassette, ce 16 janvier 2015 via Total Negativity/Nervous Nelly aux States et Sabotage en Europe. Cette dernière est la maison des excellents WARSONG et SYSTEMATIK, au style très abrasif, ou même de TERRIBLE FEELINGS et leurs compos plus psyché, des groupes que j'affectionne énormément.
Là, on a 5 titres de punk hardcore 80's qui arrachent, aux thématique transgenres/féministes, qui parlent de vécu et qui puent la colère. La vraie colère. Mais la colère qui me plaît, qui me parle, la colère qui tabasse la tronche de l'oppression avec une férocité sans merci et sans compromis. Dès l'ouverture de la démo, sur la chanson éponyme, il faut s'accrocher à ce sur quoi l'on est assis, parce-que ça décoiffe.
Ca larsen de partout, avec un son crade mais maîtrisé, on rentre directement dans le vif du sujet dès les premières secondes, musicalement comme lyristiquement. Ca clash tout de suite la "scène", ça critique le machisme dans le hardcore, je suis immédiatement ravi. Car malgré toute l'affection que j'ai pour cette culture, je pense que la remise en question est une denrée rare, et pourtant il y en a bien besoin; heureusement que certains groupes sont là pour le faire. Je suis donc déjà scotché et ce en moins de deux minutes. Mais le mieux dans cette histoire, c'est que ce n'est pas fini.
L'autre grosse claque de cette démo c'est l'Outcast Stomp. Depuis un certains temps, dès que je vois "Stomp" écrit dans un album de hardcore, je m'attends à un break méchant à mosher méchamment. De fait, je me suis préparé à creuser le sol de ma chambre d'un side to side aveugle. Sauf qu'en plus d'avoir exactement ce à quoi je m'attendais, je l'ai eu avec des paroles pour la revanche des transgenres sur la société. Ce qui m'a pas mal stoppé dans mon élan, honnêtement, parce-que je me suis retrouvé à demander comment l'équipe de G.L.O.S.S réagirait en voyant un petit mâle alpha cisgenre (encore une fois, référence à fouiller), comme moi, danser tel un décérébré sur ce morceau. Et je tiens à préciser que je n'ai toujours pas trouvé la réponse à cette question.
Je n'ai pas eu réellement le temps d'y réfléchir, puisqu'on enchaîne sans attendre avec le morceau que j'ai préféré sur cette tape, Lined Lips And Spiked Bats, qui hurle encore une fois de prendre sa revanche sur la société hétéro-normée, mais cette fois à coups de batte cloutée. Un morceau violent, qui aborde des choses intelligentes de manière brutale. Une déclaration de guerre en quelque sorte, mais qui ne te laisse pas la possibilité de négocier. De toutes façons, je déconseille à qui que ce soit d'essayer, parce-qu'avec la rage qui transpire de ce morceau, je n'ose même pas imaginer ce dont le groupe est capable.
Un tout petit peu moins de 2minutes après, la cassette se finit, beaucoup trop vite, si vite que ça en devient limite frustrant. Je sais pertinemment que ce n'est qu'une démo, que c'est prévu pour être court, mais j'aurais bien voulu en entendre encore, surtout que les compos ne laissent pas de place à une seule seconde d’inattention, et que malgré tout, il n'y a pas de titre à jeter dans le lot, même après l'avoir réécoutée un certain nombre de fois.
Cette démo, c'est ni plus ni moins 5 morceaux ultra vénères de fierté transgenre, qui t'en met plein les oreilles et plein la tête. Même si musicalement ça reste du NEGATIVE APPROACH, c'est très bien foutu et il y a une énergie à côté de laquelle on ne peut pas passer, et surtout des textes complètement fous, avec une portée idéologique importante qui me rendent dingue même quand je les lis sans la musique. C'est directement dans la veine de ce que des groupes comme EXCUSE 17 ou BLACK FAG ont fait mais remis à jour, autant sur les paroles que dans le son.
Avec cette première sortie, le groupe se place en très bonne position dans ma liste des formations à suivre de près en 2015 et vient alimenter, au même rang qu'xIRONx de Suède, cette scène Queer, qui je l’espère, ne va faire que croître. Et comme dirait le poète, c'est le turfu.
Si je fais le rapprochement avec ces deux groupes, c'est pour une bonne raison; car au delà de leurs messages plus qu'importants, ils ont su, à leurs époques, en mettre plein la tronche au patriarcat et remettre la politisation à sa place, dans une scène qui en a bien besoin. Ce sont donc des références importantes pour aborder le sujet de cette chronique. Évitons cependant l'amalgame, G.L.O.S.S n'est ni un groupe de Queercore, ni un groupe de Riot Grrrl. Composé de personnes transgenres et genderqueer (je vous laisse fouiller les références parce-que ce n'est pas le lieu pour s'étendre sur le sujet), je tiens à supposer que la formation se réclame de sa propre mouvance.
Ce groupe d'Olympia dans l'état de Washington, dont l'acronyme signifie GIRLS LIVING OUTSIDE SOCIETY'S SHIT, vient de sortir sa première démo en cassette, ce 16 janvier 2015 via Total Negativity/Nervous Nelly aux States et Sabotage en Europe. Cette dernière est la maison des excellents WARSONG et SYSTEMATIK, au style très abrasif, ou même de TERRIBLE FEELINGS et leurs compos plus psyché, des groupes que j'affectionne énormément.
Là, on a 5 titres de punk hardcore 80's qui arrachent, aux thématique transgenres/féministes, qui parlent de vécu et qui puent la colère. La vraie colère. Mais la colère qui me plaît, qui me parle, la colère qui tabasse la tronche de l'oppression avec une férocité sans merci et sans compromis. Dès l'ouverture de la démo, sur la chanson éponyme, il faut s'accrocher à ce sur quoi l'on est assis, parce-que ça décoiffe.
Ca larsen de partout, avec un son crade mais maîtrisé, on rentre directement dans le vif du sujet dès les premières secondes, musicalement comme lyristiquement. Ca clash tout de suite la "scène", ça critique le machisme dans le hardcore, je suis immédiatement ravi. Car malgré toute l'affection que j'ai pour cette culture, je pense que la remise en question est une denrée rare, et pourtant il y en a bien besoin; heureusement que certains groupes sont là pour le faire. Je suis donc déjà scotché et ce en moins de deux minutes. Mais le mieux dans cette histoire, c'est que ce n'est pas fini.
L'autre grosse claque de cette démo c'est l'Outcast Stomp. Depuis un certains temps, dès que je vois "Stomp" écrit dans un album de hardcore, je m'attends à un break méchant à mosher méchamment. De fait, je me suis préparé à creuser le sol de ma chambre d'un side to side aveugle. Sauf qu'en plus d'avoir exactement ce à quoi je m'attendais, je l'ai eu avec des paroles pour la revanche des transgenres sur la société. Ce qui m'a pas mal stoppé dans mon élan, honnêtement, parce-que je me suis retrouvé à demander comment l'équipe de G.L.O.S.S réagirait en voyant un petit mâle alpha cisgenre (encore une fois, référence à fouiller), comme moi, danser tel un décérébré sur ce morceau. Et je tiens à préciser que je n'ai toujours pas trouvé la réponse à cette question.
Je n'ai pas eu réellement le temps d'y réfléchir, puisqu'on enchaîne sans attendre avec le morceau que j'ai préféré sur cette tape, Lined Lips And Spiked Bats, qui hurle encore une fois de prendre sa revanche sur la société hétéro-normée, mais cette fois à coups de batte cloutée. Un morceau violent, qui aborde des choses intelligentes de manière brutale. Une déclaration de guerre en quelque sorte, mais qui ne te laisse pas la possibilité de négocier. De toutes façons, je déconseille à qui que ce soit d'essayer, parce-qu'avec la rage qui transpire de ce morceau, je n'ose même pas imaginer ce dont le groupe est capable.
Un tout petit peu moins de 2minutes après, la cassette se finit, beaucoup trop vite, si vite que ça en devient limite frustrant. Je sais pertinemment que ce n'est qu'une démo, que c'est prévu pour être court, mais j'aurais bien voulu en entendre encore, surtout que les compos ne laissent pas de place à une seule seconde d’inattention, et que malgré tout, il n'y a pas de titre à jeter dans le lot, même après l'avoir réécoutée un certain nombre de fois.
Cette démo, c'est ni plus ni moins 5 morceaux ultra vénères de fierté transgenre, qui t'en met plein les oreilles et plein la tête. Même si musicalement ça reste du NEGATIVE APPROACH, c'est très bien foutu et il y a une énergie à côté de laquelle on ne peut pas passer, et surtout des textes complètement fous, avec une portée idéologique importante qui me rendent dingue même quand je les lis sans la musique. C'est directement dans la veine de ce que des groupes comme EXCUSE 17 ou BLACK FAG ont fait mais remis à jour, autant sur les paroles que dans le son.
Avec cette première sortie, le groupe se place en très bonne position dans ma liste des formations à suivre de près en 2015 et vient alimenter, au même rang qu'xIRONx de Suède, cette scène Queer, qui je l’espère, ne va faire que croître. Et comme dirait le poète, c'est le turfu.
Tracklist :
1.G.L.O.S.S (We're from the future)
2.Masculine Artifice
3.Outcast Stomp
4.Lines Lips And Spiked Bats
5.Targets Of Men
