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mercredi 6 février 2019

Parkway Drive + Killswitch Engage @Olympia

Olympia - Paris

Michael

Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.

Ce lundi 4 février, l’Olympia accueillait une affiche résolument « -core » et populaire avec Thy Art is Murder (Deathcore – Australie), Killswitch Engage (Metalcore – USA) et Parkway Drive (Metalcore – Australie). L’occasion pour nos amis australiens, tête d’affiche, de venir présenter leur dernier album « Reverence » et de faire bouncer un public nombreux, prêt à en découdre.

Malheureusement, comme souvent à Paris, les concerts commencent très tôt (on ne s’en plaindra jamais assez !) si bien que j’ai malheureusement raté la prestation de Thy Art is Murder. J’aurais particulièrement aimé pouvoir faire craquer mes genoux sur la musique du combo, surtout à la vue de la setlist du soir aux allures de Best Of (Dear Desolation, The Purest Strain of Hate, Holy War, Reign of Darkness, The Son of Misery et Puppet Master – soit les meilleurs titres du groupe combinés avec la crème du dernier album). Une prochaine fois…

 

Killswitch Engage

Avec Killswitch Engage, on a un peu le sentiment que l’on vit « l’effet DevilDriver » à chaque concert. Au fond, le groupe ne propose jamais rien de nouveau : pas de mise en scène particulière, pas d’effets, pas de changements profonds dans les setlists. Rien. Et pourtant, cela marche toujours : on danse, on chante, on bouge, comme si on était de retour à l’époque du collège/lycée. L'efficacité pure et simple dont, bizarrement, on ne se lasse pas.

Il suffit que les premières notes de The End Of Heartache ou Rose of Sharyn résonnent pour que tout le public se mette à sauter et à se rentrer dedans. C'est toujours un bon moment. Et même si l’on regrette parfois cette absence de prise de risque, on finit toujours par se dire que ce n’est pas très grave car on a adoré voir Adam sauter partout et balancer des phrases sans queue ni tête, Mike faire les mêmes mouvements de headbanging suivi du lever de basse ou bien encore voir Justin Foley rester le mec le plus impassible sur scène (fallait pas se couper les cheveux, pardi !). Le seul point (légèrement) noir (et subjectif) est le retour de Jesse (que j’apprécie moins qu’Howard), même si celui-ci est beaucoup plus propre que par le passé sur les titres qui nécessitent d’envoyer la sauce en voix claire.

En résumé, le concert de ce soir n’aura pas changé la recette d'un iota : enchaînement des grands classiques du groupe, saupoudrés des derniers succès (Strength of the Mind, Hate By Design), le tout avec un sourire communicatif, un plaisir évident d’être ici et un super son. Certes, on aurait aimé un petit A Bid Farewell ou bien encore un trop rare Fixation On The Darkness, mais en 50 minutes on ne peut pas tout avoir…

Un bon moment passé avec un groupe qui navigue désormais depuis de nombreuses années dans le genre du Metalcore, en parvenant toujours à tirer son épingle du jeu et à fédérer un public conséquent. Si je n’espère plus que le groupe me fasse vibrer comme lors de la sortie de The End Of Heartache (qui restera un album référence dans le genre), c’est toujours un plaisir de voir les Américains sur scène.

Setlist :

Strength of the Mind
The End Of Heartache
Beyond the Flames
My Curse
Rose of Sharyn
Daylight Dies
Hate by Design
Always
My Last Serenade
The New Awakening
In Due Time

 

Parkway Drive

Le groupe avait quitté la France avec une prestation XXL au Hellfest 2018 : son précis, lights dynamiques et un groupe au top pendant plus d’une heure. On avait donc hâte de retrouver les Australiens sur scène pour en découdre pour la sortie de leur nouvel album Reverence.

A froid, je ne sais pas trop quoi penser de ce concert. En général, on reproche aux groupes de ne pas proposer de nouvelles choses en live et de tourner un peu en rond au fil des années. C’est d’ailleurs le commentaire précédent que j’ai fait sur KSE. Là, c'est un peu le contraire : Parkway Drive a proposé quelques nouveautés ce soir mais, à vrai dire, je n’ai pas été convaincu par les nouveaux parti pris du groupe.

D’une part, l’arrivée au milieu de la fosse ne présente pas un grand intérêt (sans parler du manteau en fourrure de Winston…). D’autre part, la présence sur scène d’un quatuor à cordes sur les titres Writing on the Wall et Shadow Boxing n’apporte malheureusement pas l’effet escompté. Et cette légère « critique » est principalement liée à la façon dont ces titres sont apportés dans la setlist. Outre le fait que je ne suis pas toujours convaincu musicalement, j’ai trouvé assez maladroit de jouer Cemetry Bloom juste après Karma ou bien encore les deux titres précités entre Dedicated et Wild Eyes. En général, lorsqu’un groupe veut créer plusieurs ambiances dans un set (ce qui est une très bonne idée), l’idéal est de faire des titres de transition. Là, on passe de titres ultra dynamiques où tout le monde bouge à des titres où toute ferveur s’arrête. Le groupe a ainsi cassé à plusieurs reprises la dynamique, un peu maladroitement.

A la vérité, si l’idée du groupe d’incorporer dans sa setlist les titres plus sombres ou plein d’émotions est évidemment une bonne chose car elle alimente une nouvelle facette du groupe présente depuis deux albums, ce dernier a sûrement un peu péché dans l’organisation de sa setlist.

Malgré cela, quelle claque ! Le public aura eu le droit à une flopée de titres de qualité (Karma, Idols and Anchors, Carrion, Vice Grip, Wild Eyes, Crushed, Botom Feeder…), entremêlés avec des titres du dernier album dont Prey qui a été largement apprécié par le public. Il suffit de regarder quelques vidéos qui traînent sur Youtube pour se rappeler à quel point le groupe (i) a retourné la foule pendant 1h30 (tout le 9ème arrondissement a vibré pendant Vice Grip !) et (ii) a bénéficié d'un son excellent.

Parkway Drive est devenu un très grand de la scène Metalcore. Probablement l’un des seuls à pouvoir se targuer de remplir aussi facilement une salle de 2000 personnes en France (10.000 à Londres quelques jours auparavant). Et l’on comprend aisément pourquoi : une musique dynamique, pas rébarbative, un groupe souriant qui donne tout sur scène (même si Jia et Luke sont très discrets), un Winston très charismatique qui n’en fait jamais trop. Bref, un groupe honnête que l’on ne peut qu’aimer si l'on est réceptif à leur musique.

C’est donc en sueur et heureux que l’on quitte l’Olympia, en espérant que le groupe reviendra bientôt nous fouetter les oreilles, de préférence en nous jouant Deliver Me ou bien encore Dark Days que l'on aurait aimé entendre ce soir !

Setlist :

Wishing Wells
Prey
Carrion
Vice Grip
Karma
Cemetery Bloom
The Void
Idols and Anchors
Dedicated
Writings on the Wall
Shadow Boxing
Wild Eyes
Chronos
The Colour of Leaving
Crushed
Bottom Feeder

Merci à l'Olympia et à Him Media.

Photos