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jeudi 11 décembre 2014

Killswitch Engage + Twelve Tribes + All That Remains

La Boule Noire - Paris

U-Zine

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Janvier touche bientôt à sa fin, et c’est sous un grand froid que je patiente au pied de l’entrée de la boule noire, pour un concert de Killswitch Engage bien excitant par avance. Il n’est pas encore 20h quand je pénètre enfin dans la salle, découvrant par la même occasion un endroit où je n’avais jamais mis les pieds. Elle n’est pas très grande, le plafond est assez bas je dirais, ce qui confirme ce que j’avais entendu ici et là, à savoir que le son est souvent plutôt élevé ici.

All That Remains arrive sur scène avec une énorme envie, mais ne sert que de maigre hors d’œuvre au public, tant le son n’est pas irréprochable. Un groupe de metalcore de bonne facture, avec une sonorité assez heavy, qui n’aura pas eu le temps de se régler. Vingt petites minutes tout au plus et puis s’en va. Le combo suivant, Twelve Tribes, m’emballe déjà bien plus, entre autre du fait que j’ai eu la curiosité d’écouter récemment leur dernier album en date « the rebirth of tragedy ». Le groupe mené par le dread-locké Adam Jackson joue une musique à la croisée de plusieurs genres, à savoir le metalcore, le rock, et le hip hop entre autre, et les influences sont assez vaste (Metallica, Faith No More, RATM, etc…). Twelve Tribes fait la part belle à leur dernier album, en démarrant le set par « post replica » ( et son rythme de batterie saccadée au début du morceau), ou encore « translation of fixes » et « venus complex » (un clip de cette dernière chanson est disponible sur le site officiel du groupe), ces deux derniers morceaux nous offrant un chant mélodique pendant le refrain. La fougue du chanteur ne cache pas sa gentillesse apparente, et c’est ainsi qu’il lance un "please take care of each other" (s’il vous plaît, faites attention les uns aux autres) aux slammers, et ce à plus forte raison que quelques échauffourées avaient éclatées. La prestation de Twelve Tribes est plus que réussi, je vous conseille son écoute en studio, en attendant que vous ayez l'occasion de les voir le 10 Avril prochain peut être, date de leur prochain passage en france (à Paris).

La bande sort de scène. S’écoule alors de longues minutes d’entracte, pendant lesquelles les roadies prennent tout leur temps pour installer le matos. Dans les enceintes, on entend déjà Adam Dutkiewicz(guitariste, mais aussi pitre de service) faire le con dans les coulisses. Le moment est arrivé, Killswitch Engage débarque sur scène sous une excitation commune des gens. Je suis très curieux de voir si Howard Jones, le nouveau chanteur en titre, est aussi bon vocalement parlant en live qu’en studio. Dés la première chanson «a bid Farewell » , mes doutes sont dissipés instantanément , tant le bougre hurle ses phrases aussi efficacement que sur cd. A moins d’être aveugle ou le dos tourné à la scène, on ne peut que remarquer que ce n’est pas le seul à donner du cœur à l’ouvrage puisque Adam (toujours lui) s’amuse comme un enfant à venir toucher les cordes de Mike, ou à prendre des pauses toujours plus loufoque les unes des autres (quel charisme tout de même !). Le son est tout à fait correct au milieu ou à l’arrière de la salle (un peu moins devant), et les slammers en herbe ne se privent pas de multiplier leur saut. Au niveau de la setlist, Killswitch Engage fait du « moitié moitié » entre les chansons de Alive Or Just Breathing, et du dernier album The end of heartache. (leur premier skeud, récemment rééditer, est donc mis de côté). Les deux clips « Rose of sharyn » et « The end of heartache » tirés du dernier opus sont bien évidemment interprétés, ce qui nous laisse apprécier que les chansons mélodiques du dernier album passent plutôt très bien en live, ne souffrent pas d'un manque d'interêt ou de tonus (le public fut réceptif sur celle ci aussi en tout cas, moi en premier lieu ). La chanson qui déchaîne au plus haut niveau les envies destructrices dans le pit est bien sûr la très attendu « Life To Lifeless », avec ses transcendants coups de batterie en intro. La mélodique et très apprécié « My Last Serenade », ainsi que « Self Révolution » (mes morceaux préférés de Kse) ne sont pas non plus oubliées. Après 40 minutes de folie, le concert se termine par cette dernière phrase de Adam, prononcée de manière diabolique : « I see you in hell ! ».

Une première partie très attirante au final, et un show de Killswitch Engage qui aura finalement tenu toute ses promesses, tant la performance était au rendez vous… pas forcément sur une durée très gigantesque, puisque, et c’est là le seul petit point négatif si on peut dire de la soirée, nous avons eu droit à seulement quarante petites minutes donc de bonheur, sans aucun rappel. Mais qu’importe, le groupe ne nous a pas déçu du début à la fin, et s’est épuisé sans compter, en nous offrant leur plus riche palette de chansons. C’est bien ça le plus important. Revenez quand vous voulez les mecs !