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Album

09 décembre 2014 - Michael

Kalmah

Seventh Swamphony

LabelSpinefarm Records
styleDeath metal mélodique
formatAlbum
paysFinlande
sortiejuin 2013
La note de
Michael
8/10


Michael

Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.

Depuis de nombreuses années désormais, Kalmah fait partie du gratin du death mélodique scandinave. De par ses influences thrash et neoclassiques, il a malheuresement trop souvent été dans l’ombre d’une scène très chargée en groupes du genre (au sens large) : Children of Bodom, Amorphis, Wintersun, Insomnium… Pour autant, le groupe a continué de tracer son chemin et n’a jamais cédé ni à la facilité ni à la volonté de pervertir « sa » musique pour élargir ses horizons.

Après un album 12 Gauge remarquable en tout point, la mission s’annonçait dure pour le groupe. Parvenir à la même qualité et répondre à l’attente grandissante des fans n’est pas une mince affaire. Pour relever ce défi, les finlandais ont confié la production de leur album à Jens Bogren, réputé pour son œuvre auprès de groupes comme Opeth, Soilwork, Amon Amarth, Symphony X ou bien encore GodForbid.

Et dès la première écoute, on est convaincu que ce 7ème opus du groupe (d'où son nom!) est encore un grand cru. L'album démarre sur le titre éponyme. Dynamique, thrash et puissant, Seventh Swamphony vous emmene droit dans les marais finlandais pour vous en mettre une belle. Le jeu de guitare et de clavier y est juste, incisif et bien pensé. La voix de Pekka est toujours aussi puissante et s'inscrit droit dans la lignée de ce qui nous est proposé depuis l'album The Black Waltz.

Toutefois, une première critique peut être apportée. Si le son de Kalmah est aisément reconnaissable, il l’est peut-être trop. On aurait aimé une petite prise de risque comme The Black Waltz avait pu en être une. Deuxième critique -qui, à la vérité, n’en est pas vraiment une-, 12 Gauge avait réussi le challenge d’avoir des chansons très structurées, très travaillées mais terriblement catchy (Hook The Monster, 12 Gauge, Rust never sleeps notamment). Dans ce dernier album, l’effet est moins présent. Et il faut bien plusieurs écoutes avant de dégager quelques titres qui valent vraiment le détour comme le titre éponyme ou encore The Trapper. Néanmoins, les compositions sont plus « matures » et révèlent de la volonté accrue de composition du groupe qui ne se cache plus derrière quelques leads bien trouvés.

Au-delà de ça, la copie rendue par les finlandais est excellente. Leur death metal mélodique aux influences black et thrash est d’une efficacité à toute épreuve. Surtout, le mix est excellent. Loin des effets parfois hasardeux des premiers albums avec un son de clavier kitsch et qui dessert les compositions tout est ici très juste. De la très thrashy et remarquable Wolves On The Throne (qui laisse entrevoir ce que le futur du groupe sera ?) à l’entrainante Pikemaster en passant par la très musicale (quel solo !!!) Deadfall, le groupe nous gratifie d’un album d’une grande qualité.

Moins abordable que les premiers, il satisfera probablement moins les fans d’un death mélodique « Bodomien » plus porté vers les mélodies. Mais il ravira à l’inverse tous ceux dont la combinaison thrash et death mélodique fait vibrer au quotidien. A mon sens légèrement en deçà de 12 Gauge dont je ne me lasse pas, Seventh Symphony va toutefois se loger tout droit dans mon Top 5 de l’année.

1. "Seventh Swamphony"
2. "Deadfall"
3. "Pikemaster"
4. "Hollo"
5. "Windlake Tale"
6. "Wolves on the Throne"
7. "Black Marten's Trace"
8. "The Trapper"

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