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vendredi 3 avril 2015

Hirax + Desecrator + Piraña + Past the Fall

Secret Place - Montpellier

Sleap

Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).

C'est donc à la Secret Place que je finis mon mois de Mars, tout comme je l'ai commencé. Et quoi de mieux pour terminer cette avalanche de concerts qu'une date Thrash Metal joviale et bon enfant ! Ce soir, c'est Hirax qui revient même pas un an après son dernier passage ici-même ! Et c'est de plus la dernière date française de cette tournée européenne, organisée en quelques jours seulement par l'ami Daniel de Roadmaster Booking (et accessoirement frontman d'Incarceration) et je suis bien content d'y participer, après avoir raté leur passage de 2014. L'affluence est encore une fois assez faible (surtout pour un groupe de la renommée d'Hirax) mais les fans sont là, et pas que de Montpellier !

 

Desecrator

 

J'arrive donc pendant le set des australiens de Desecrator (désolé pour les éventuels fans de Piraña et Past the Fall) et même si la salle est quelque peu clairsemée, une bonne partie des personnes présentes (bien que statique) semble bien apprécier le concert. Il faut dire que le quatuor semble se donner à fond sur scène pour leur première tournée européenne. Le jeu de scène d'absolument tous les membres me paraît presque exagéré tant ils n'arrêtent pas de se déplacer, bouger, désigner le public, le tout avec une multitude de mimiques et d'expressions faciales en tout genre. Musicalement par contre, la sauce ne prend définitivement pas avec moi. N'étant pas très friand de Revival Thrash, la musique de Desecrator comporte justement tous les aspects qui me rebutent dans cette nouvelle scène : beaucoup de passages évidemment très éculés (mais je note tout de même le jeu très véloce du batteur !), une voix sans grande hargne et des riffs assez plats et bateaux, disposant de plus d'un son surpuissant qui justement dessert le tout... En bref, un manque de saveur et une ''flamme'' Thrash Old School bien absente malheureusement. Mais bon, la majorité (à l'image du groupe) a l'air plus que satisfaite, c'est l'essentiel !

 

Hirax

 

Place maintenant à la tête d'affiche de ce soir, le groupe que tout le monde attend : Hirax. Après les avoir raté je ne sais combien de fois, il me tardait de voir enfin la légende californienne sur scène. Menée par l'illustre Katon de Pena (seul membre original restant), la formation continue de tourner et d'enregistrer après plus de 30 ans de carrière ! C'est pourquoi, bien qu'il ne soit pas aussi véhément et agressif que les autres ténors du Thrash des 80's (que je préfère), le groupe reste néanmoins une valeur sure de cette glorieuse scène.

C'est le (tout petit) guitariste Lance Harrison qui débute le concert avec une intro à la fois mélodique et très rythmée, puis Katon de Pena déboule sur scène (depuis la porte extérieure) et le show est lancé avec le très fédérateur Hellion Rising ! Dès les premières minutes, je constate avec joie qu'Hirax est un groupe bel et bien taillé pour le live. Le Thrash teinté Heavy Metal du combo couplé au jeu de scène si atypique du frontman (poses et mimiques toutes plus marrantes les unes que les autres) colle inévitablement un sourire jusqu'aux oreilles à toutes les personnes présentes (même les plus septiques) ! Malgré le peu de monde, la fosse est en effervescence ce soir : pogos, slams, circle pits, le tout dans une ambiance toujours bon enfant. En plus des morceaux ultra pêchus qui viennent ponctuellement donner un coup de fouet supplémentaire à l'audience (comme le très groovy Hostile Territory), le sieur Katon de Pena sait vraiment mettre la foule dans sa poche. Avalanches de compliments et d'encouragement sur le public underground, passionné et (ici) sur le public français, l'expressif chanteur en vient même à exhiber le drapeau de la France en milieu de set. Un groupe définitivement heureux d'être là ce soir, et le public le lui rend bien, cela fait vraiment plaisir ! Et, histoire de fignoler le tableau, le groupe termine son show sur le culte Bombs of Death tiré du premier album (l'un de mes morceaux favoris), avant de revenir pour un rappel sur Assassins of War (sur lequel le bassiste finit même par slammer).

C'est en définitive un show assurément placé sous le signe de la bonne humeur, comme je pense tous les concerts d'Hirax. Et, bien que ce ne soit clairement pas ma veine ThrashMetal favorite, je ressors tout de même du concert extrêmement joyeux et satisfait. J'ai déjà hâte d'en reprendre une dose cet été ! Malgré le poids des ans, Hirax continue de fédérer les foules (derrière un Katon de Pena qui est certainement l'un des meilleurs frontmen du genre) et on ne peut pas en dire autant de beaucoup d'autres groupes cultes de cette scène, chapeau bas !