Ratos de Porão + Indust
Secret Place - Montpellier
Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).
Sleap : Comme chaque année, l’association TAF et la salle Secret Place nous proposent un festival de Punk et Metal intitulé See you in the Pit. Sous la forme de plusieurs concerts prestigieux – avec des affiches regroupant NY Hardcore, Thrash Crossover et autres joyeusetés –, cette manifestation s’étale sur toute la période estivale. Et cette année, cela commence en ce jeudi 29 juin avec les légendes du Crossover brésilien : Ratos de Porão !
Indust
Sleap : J’avais déjà eu l’occasion de voir Indust il y a environ cinq ans en première partie de je ne sais quel concert ici-même à la Secret Place. La seule chose qui m’avait interpellé à l’époque était la présence d’Aurélie au chant (officiant maintenant chez Antropofago). Le Hardcore du groupe, notamment influencé par la scène new-yorkaise, ne m’avait effectivement pas marqué plus que cela. Et il va en être de même pour ce concert. J’arrive dans une salle à moitié remplie, et je note que certains sont déjà très motivés en ce début de soirée. Une dizaine de « moshers » se démènent déjà dans la fosse au son des riffs saccadés du groupe toulonnais. Une nouvelle fois, cela ne fait pas mouche avec moi, mais l’ambiance est néanmoins au rendez-vous. Je mentionne également le son, qui est étonnamment très bon lors de cette prestation. Malgré une bonne partie du public encore à l’extérieur, les quelques fans ou curieux présents semblent passer un bon moment !
Ratos de Porão
Sleap : Attaquons maintenant le plat de résistance de cette sympathique soirée. Malgré leur très bonne prestation au Brutal Assault 2015, j’étais assez dégouté d’avoir raté la terrible date de Ratos de Porão ici-même cette année-là. Heureusement pour moi, les Brésiliens récidivent en cette fin de mois de juin 2017, et, comme je l’espérais, c’est un nouveau carton !
Dès les premiers riffs, la fosse explose et tous les « moshers », qui jusque-là n’étaient pas entrés dans la salle, se ruent dans le pit pour rejoindre leurs confrères. Ça tourne, ça saute, ça se bouscule dans tous les sens, ça se marche dessus, etc. Le quatuor brésilien a déjà le sourire jusqu’aux oreilles en voyant ce qui se déroule face à la scène. Le son est presque aussi bon que pour le groupe de première partie, mention spéciale à la basse et son grain parfaitement restitué ce soir. Je connais assez mal la dense discographie des Brésiliens, mais je reconnais néanmoins quelques-uns des vieux titres joués ce soir. Au-delà du massif frontman João Gordo, et son jeu de scène si expressif, c’est le guitariste et fondateur du groupe Jão qui attire le plus mon attention. Approchant déjà de la soixantaine, le bougre n’a toujours pas perdu en énergie et en classe sur scène. Avec sa barbe/moustache à la Lemmy, il bouge et se démène presque autant que son jeune confrère bassiste.
Le fameux titre éponyme du premier full-length Crucificados pelo Sistema est joué en dernier, mais le groupe remonte cependant sur scène pour un rappel de dix bonnes minutes après les acclamations du public. Il y a certainement moins de monde que lors du précédent passage du groupe, mais l’ambiance est, je pense, tout aussi intense. Même après plus de 35 ans de carrière, Ratos de Porão ne cessent de délivrer des prestations toujours aussi énergiques. Et, sans surprise, le public de ce soir leur aura encore fait honneur.
Merci au groupe, au public, et évidemment au collectif TAF pour ce début de festival détonnant. À lundi pour le retour de Millions of Dead Cops !