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lundi 8 juillet 2019

Napalm Death + Acod @ Montpellier

Secret Place - Montpellier

Sleap

Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).

Sleap :Napalm Death et la Secret Place, c’est une longue histoire d’amour qui ne semble jamais s’arrêter. Comme à pleins d’autres endroits en Europe, les Anglais y passent presque tous les six mois. Et chacun de leurs passages est aussi mémorable que le précédent. Pour ma part, de la petite dizaine de fois où j’ai pu voir le groupe sur scène, les concerts à Montpellier figurent presque tous en pole position. Le caractère très intimiste de cette salle d’à peine 300 personnes, l’armée de fans sudistes toujours présente et évidemment la qualité des shows du quatuor font de ces nombreuses dates des moments d’exception.

Acod

Sleap : Ayant malheureusement raté le groupe d’ouverture, j’arrive dans la salle lors de la prestation d’Acod. Un groupe de Metal extrême assez moderne venu de Marseille. Et les cinq gus semblent rouler leur bosse depuis déjà pas mal de temps au vu de leurs visuels. Double grosse caisse avec logos rappelant ceux de Szpajdel, grands tridents de part et d’autre de la scène, dress code en cuir noir avec quelques spikes en fer çà et là. Il n’y a pas à dire, le groupe y met les formes !

En revanche, musicalement parlant, cela ne me convainc pas plus que ça. La majorité des morceaux sont une succession de midtempi assez ordinaires. Le tout est plutôt solennel, mais rien de bien entrainant ou de particulièrement innovant. Quelques dissonances et autres arpèges rappelant certains groupes de Black années 2000, de rares passages blast sans grande puissance. Le son de basse est excellent, mais les triggs de batterie sont bien trop en avant. D’ailleurs, la batterie de Napalm Death occupant déjà l’arrière de la scène, celle d’Acod est placée à l’avant. Ainsi, les deux guitaristes et le bassiste jouent carrément dans la fosse, avec leurs pédaliers et tout leur attirail. Une chance que la salle ne soit pas encore blindée !

Mais même si je ne saute pas au plafond, une bonne partie du public semble apprécier le show des Marseillais. Et ça pogote même dans toute la partie gauche de la salle. Une première partie qui aura donc convaincu la majorité, c’est l’essentiel !

Napalm Death

Sleap : Je pensais rabâcher les éternels mêmes éloges lors de ce live report, mais quelques particularités auront finalement rendu cette énième venue de Napalm Death assez unique. Commençons par les quelques événements ayant légèrement entaché la prestation, à savoir la mort prématurée de la basse de Shane après seulement deux titres joués. S’ensuit un long moment à essayer de déterminer ce qui se passe – avec un ingé son en dilettante. Il s’avère finalement que c’est un contacteur à l’intérieur de l’instrument qui est la cause du problème et que cela va être assez difficile de le remplacer. Ainsi, l’un des groupes précédents accepte de prêter une basse au légendaire musicien pour ce set. Et nous voyons donc, pour la première fois de l’histoire, Shane Embury jouer sur une 5 cordes. Chose aussi inutile qu’inédite !

Après quelques titres à apprivoiser l’instrument, le show finit par rouler tout seul, et nous voilà reparti pour plus d’une heure de violence. Il fait plus de 40 degrés, le guitariste semble suffoquer, mais tout le monde tient le coup, surtout le public je dois dire. Outre les quelques montpelliérains habitués, de nombreuses personnes semblent être venues de Nîmes, Avignon et alentours. La salle n’est pas complète mais tout de même bien remplie. Certains fans sont cependant obligés de sortir prendre l’air quelques minutes tant l’atmosphère est étouffante.

Personnellement, je trouve que ce sont les meilleures conditions pour un show de Napalm Death. Une petite salle bien compacte, basse de plafond, un public survolté qui pit et slamme sans arrêt, un son toujours aussi crade mais qui convient parfaitement, etc. L’ambiance est, comme à chaque fois, parfaite de bout en bout ! Coté setlist, on reste plus ou moins sur la même chose que lors du passage précédent : pas mal de Scum et de FETO, la plupart des mêmes titres récents (dont un Cesspits toujours aussi dingue) et même la reprise d’Anti Cimex. Quelques nouveautés comme l’excellent Standardization ainsi qu’un morceau de la période Inside the Torn Apart, où Barney précise qu’il s’agit toujours d’une part essentielle de la musique de Napalm Death ! Celui-ci n’est pas aussi bavard que d’habitude – le long retard du début de concert dû au problème de basse en est peut-être la cause. Mais nous avons cependant droit aux éternels speechs d’intro pour Suffer the Children ou le fameux « contre le fascisme » avant la cover des Dead Kennedys.

Inutile d’en dire plus, un show de Napalm Death unique en bien des aspects, mais qui reste dans la droite lignée de ce que le groupe nous propose depuis quelques années déjà. Et personnellement, cela me convient parfaitement ! Encore merci à la TAF pour un autre excellent concert de ce See you in the Pit 2019, et à très vite pour le prochain !