Napalm Death + Feral + Moshpig
Secret Place - Montpellier
Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).
Sleap : Festivals d'été oblige, je n'étais pas retourné à la Secret Place depuis le show d'Eddie and the Hot Rods il y a exactement un mois. Et, même si l'on reste toujours plus ou moins dans le domaine du Punk, le groupe de ce soir est d'un tout autre style. Faisant lui aussi partie des pionniers de toute une branche, Napalm Death ne cesse d'écumer les salles et festivals d'Europe et du monde depuis 1981. Cela à tel point qu'il est difficile pour n'importe quel fan de Punk ou de Metal de les rater en live. Ce doit être aujourd'hui la 7ème ou 8ème fois que je vois les Anglais, et cela s'annonce encore une fois terrible !
Feral
Sleap : Quelques soucis personnels me font prendre un certain retard. Je n'arrive donc sur place que lors du set de Feral. Sans aucune animosité, je qualifierais ce groupe de « groupe black sheep », en référence au bar montpellierain du même nom où jouent très souvent des groupes comme Feral, Morse ou Stuntman (qui ont d'ailleurs des membres en commun). Et je dois avouer que leur registre au croisement de plusieurs genres ne me parle pas du tout. Les Montpellierains mélangent un Hardcore virulent à un Sludge pesant et tourmenté, le tout avec un son de guitare très ''Metal''. Rythmiques saccadées mais également assez alambiquées; riffing lourd et marqué; et scream torturé typiquement Sludge. Une bonne partie du public assiste à leur set et semble bien accrocher à la musique jouée. Pour ma part, je reste quelques minutes mais le style du quatuor ne me fait pas vibrer plus que cela...
Napalm Death
Sleap : Habitué de la Secret Place, Napalm Death revient ce soir à Montpellier pour la je ne sais combientième fois. Et au vu du grand nombre de personnes et de la setlist, ce concert promet d'être un des meilleurs du groupe pour moi.
Le carnage commence sur l'intro pesante et inquiétante du dernier album alors que les membres du groupes sont encore de dos sur scène. Mais c'était sans compter sur la ''Mosher Team'' dont l'escouade principale est présente ce soir. Des dizaines de brutes enragées commencent déjà à se bousculer, sauter et slammer alors que le véritable premier morceau n'a même pas débuté. Bien que cela me laisse perplexe, on assiste déjà à un beau bordel et le concert s'annonce sous les meilleurs auspices.
Mais petit à petit, je me rends compte que nous avons droit ce soir à la ''seconde'' setlist. En effet, le groupe alterne chaque soir entre deux sélections différentes de morceaux pour cette tournée, et malheureusement, celle-ci ne comporte que très peu de mes titres favoris. Exit les Mass Apeal Madness, Unchallenged Hate, Siege of Power ou même Cesspits du dernier album... Mais cela n'enlève évidemment rien à la performance des Anglais. Quelle que soit la configuration de la salle, le public ou les titres joués, le groupe reste une véritable machine de guerre. Barney est un pur concentré de rage et se déplace toujours aussi hystériquement sur scène, même dans un si petit espace blindé de monde. Et même si Mitch Harris n'est plus là, le nouveau guitariste se débrouille très bien et semble même bien plus actif et enjoué que son prédécesseur.
La setlist de ce soir comporte tout de même son lot de tueries avec notamment l'ultime Mentally Murdered ainsi qu'une énorme reprise de Conform des dieux Siege. La fosse est complètement dévastée lorsque les Anglais quittent la scène. La plupart des personnes présentes ont très certainement perdus leurs quelques kilos en trop lors de cette petite heure de violence. Encore une fois, Napalm Death aura prouvé qu'il est le groupe le plus constant et intègre en terme de performances live. Et même si le line up a bien changé depuis 35 ans, le combo de Birmingham continue de tout détruire sur son passage avec autant de ferveur, de passion et de sincérité qu'au premier jour. Sur tous les plans, le quatuor reste une des références absolues des scènes Punk et Metal. Quelle énergie !
Merci à la Secret Place d'accueillir tous les ans (ou presque) cette légendaire formation qui n'est pas prête de s'arrêter de sitôt. À l'année prochaine peut-être !