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« Le dernier album que j'ai fait avec Black Sabbath était Never Say Die! et c'est le plus mauvais travail auquel j'ai participé. J'ai honte de cet album. Je pense qu'il est écœurant. »
Si Ozzy Osbourne le dit lui même, je ne vois pas pourquoi moi - être sans personnalité - je n'irais pas dans son sens. Oui, ce Black Sabbath sous cette formule est en bout de course et ne cesse glisser sur la pente descendante depuis Sabotage malgré un léger (re)mieux avec Technical Ecstasy quand même bien sympa.
On le sentait arriver à vrai dire. Les Britanniques avaient une propension importante à se rapprocher dangereusement du radio friendly et Never Say Die! en est le point culminant. Le voilà l'album de Rock aseptisé qui nous tendait les bras depuis quelques temps. C'est simple, durant la durée de l'album, il ne se passe rien. On ne retient que dalle et quand on retient un petit truc, c'est un plus pour descendre le groupe en flamme.
Pourtant, tout n'avait pas si mal commencé avec « Never Say Die » qui est un tube agréable même si on sent qu'il faut attirer le chaland à tout prix. Il semble malgré tout bien faible à coté d'un « Back Street Kids », si vous voulez mon avis. Il a pour lui d'accrocher assez vite l'auditeur même si ça paraît trop propre pour être honnête. Ce qui se confirmera par sa suite d'une fadeur mes amis. Tout est parfaitement fait. Les musiciens sont toujours sur de leurs faits. Tout est à peu prés bien en place mais il n'y a plus aucun instant de fulgurance. Il n'y a plus cet esprit Rock avec ces longs ponts qui pouvaient ressembler à des parties de jam. Tony Iommi n'arrive plus à nous charmer par ses soli. Il n'y a plus la noirceur propre au groupe de Birmingham qui refaisait de temps en temps surface. Le caractère créatif qui faisait de Black Sabbath un pionnier dans tout plein de styles a lui aussi disparu. Tout est banal sur Never Say Die. Un album de Rock comme il y en a des milliers meilleurs qui s'il n'était pas marqué du sceau de Black Sabbath serait tombé très vite dans l'anonymat. Il n'y a plus d'âme, de magie pour faire simple. Je suis dur, il y a un second titre à sauver de tout ce fade : « Air Dance » plus calme, plus atmosphérique, plus beau avec un break jazzy placé un peu placé à la va comme je te pousse très très plaisant. Don Airey (connu pour son travail dans Deep Purple notamment) se fait bien plaisir aux claviers et nous on se régale même s'il ne suffit pas de mettre du clavier pour faire un bon morceau, n'est-ce pas « Over To You » ? Mais c'est bien le seul moment où cet album prend l'ampleur d'un Black Sabbath.
Pour la petite histoire, je dois vous dire que « Hard Road » est le seul morceau sur lequel Tony Iommi est crédité au chant (dans les choeurs) tandis que « Swinging The Chain » est le second titre de l'histoire de Black Sab' entièrement chanté par Bill Ward, batteur de la formation, après « It's Alright » sur l'album précédent.
Never Say Die! est le dernier album des Sab' avec Ozzy Osbourne et il le fallait car Black Sabbath est un homme comme les autres : Il a besoin de toucher le fond pour mieux se relever et redoubler d'intensité. On en reparlera, vous verrez...
1. Never Say Die
2. Johnny Blade
3. Junior's Eyes
4. Hard Road
5. Shock Wave
6. Air Dance
7. Over To You
8. Breakout (Instrumental)
9. Swinging The Chain