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Ah la lourde tache qui m'incombe... Vous parler de la période que tous les fans d'Iron Maiden ont vite balayé d'un revers de manche de leur mémoire. Cette époque où Iron Maiden s'est fourvoyé et dont il ne faudra pas se rappeler. Cette époque où le tant aimé sieur Dickinson a laissé son poste vacant au chanteur de Wolfsbane, Blaze Bayley.
Le groupe déjà sur le déclin depuis No Prayer For The Dying creuse ici sa tombe dont il se ressortira en 2000 avec Brave New World et les retour de Dickinson et Smith. Comme vous l'a narré mon confrère Eternalis, Iron Maiden sans Adrian Smith, ce n'est pas la panacée mais alors sans Dickinson, on touche le fond. Pourtant Steve Harris nous a prouvé par le passé qu'il savait composer d'excellents titres mais sans les deux autres songwriters historiques, la tache à accomplir s'avère trop importante et ce n'est pas Jannick Gers en panne sèche d'inspiration, Blaze qui n'a pas encore ses marques ou Dave Murray qui n'a composé que très peu de morceaux dans la carrière du groupe, qui l'aideront à boucher les trous dans ce The X Factor très inégal.
La question est de savoir comment Steve Harris peut composer un titre de la trempe de « Sign Of The Cross » et un « Lord Of The Flies » tellement insipide ? « Sign Of The Cross » est tout simplement un des meilleurs titres d'Iron Maiden toute époque confondue. Le groupe en hommage au roman d'Umberto Eco, Le Nom De La Rose nous emmène dans cette abbaye bénédictine médiévale à la recherche de l'assassin d'un moine au travers d'un ambiance très sombre et pesante avec des envolées mélodiques rappelant le bon temps. La musique toujours aussi sombre depuis Fear Of The Dark s'est ici considérablement ralentie sans pour autant parler de Doom. Cela amènera certaines personnes, de fort juste manière, à le considérer comme l'album le plus sombre d'Iron Maiden (cette pochette glauque le prouve). Ce qui ne va pas de pair avec qualité. Les bons titres composés pour la plupart par le bassiste légendaire se comptent sur les doigts de la main entre « Man On The Edge » et son refrain efficace, « Fortunes Of War » un peu mollassonne malgré tout, « Judgement Of Heaven » touchante ainsi que « The Edge Of Darkness » (titre en hommage au Apocalypse Now de Francis Ford Coppola) et son lead mélodique entêtant. Le reste est approximatif, désolant. Comment un Steve Harris qui est quand même le roi des lignes de basses de folie peut nous concocter, ici, des parties aussi peu inspiré et surtout sans feeling (les intros « Blood On The World's Hand » et « The Unbeliever » sont pathétiques). Comment Dave Murray a pu accepter une musique aussi peu mélodique ?
Cette musique si peu caractéristique d'Iron Maiden est en accord avec le style de chant de Blaze Bayley. Un chant pas typique des grandes heures du Heavy Metal, un chant plus mystique qui tien les notes. Les fans lui reprocheront de ne pas bien chanter les classiques en live mais qu'importe sur cet album, sa performance est honorable. Dommage, pour lui que ses refrains manquent de mordant et d'accroche... Tout comme l'album dans son ensemble. Un manque de conviction, d'engouement et d'énergie flagrant que même les orchestrations n'arrivent pas à cacher.
The X Factor, comme son nom l'indique grâce à un subtil jeu de mots,, dixième album d'Iron Maiden est l'album à éviter bien qu'il regorge de titres qui auraient pu devenir des classiques de la formation tels « Sign Of The Cross » mais qui, pas de chance pour lui, n'est pas tombé à la bonne époque.
1. Sign of the Cross
2. Lord of the Flies
3. Man on the Edge
4. Fortunes of War
5. Look for the Truth
6. The Aftermath
7. Judgement of Heaven
8. Blood on the World's Hands
9. The Edge of Darkness
10. 2 A.M.
11. The Unbeliever