The Black Dahlia Murder + Cephalic Carnage + Psycroptic + Sylosis
La Locomotive - Paris
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Avant un passage au Hellfest en juin 2009 et une tournée des festivals d'été, The Black Dahlia Murder a fait une tournée européenne d'un mois, avec un passage à Paris et à Lyon. Pour les accompagner, nous avions droit à un menu de choix, puisque Cephalic Carnage, Psycroptic et Sylosis étaient de la partie. U-zine était présent à la date parisienne, un jeudi soir à La Locomotive, voici le compte rendu :
Tout d'abord, nous avions à faire avec une aléas peu fréquente : les 3 premiers groupes présents devaient se produire dans la Petite Loco tandis que la tête d'affiche allait être la seule à jouer sur la grande scène. C'est arrivé un peu en retard que je me suis donc rendu dans le sous-sol de la salle parisienne, pendant que les jeunes anglais de Sylosis jouaient déja. Après avoir pris quelques photos, j'ai pu juger de la prestation du groupe : un son de bonne qualité, des musiciens efficaces, surtout le chanteur, mais ce que proposait le groupe était trop classique dans le genre death / thrash (mi swedish death, mi thrash américain) pour émoustiller le public. Sylosis est néanmoins resté une bonne mise en bouche avant les très bons groupes qui ont suivi.
C'est ensuite la furie de TasmaniePsycroptic qui a investi la scène, de manière très prompte car seulement 15 minutes chrono après la fin du set de Sylosis. Et dans de telles conditions, le groupe d'océanie s'en est très bien sorti ! C'était même impressionnant de constater à quel point ils restituaient bien les morceaux de leurs albums. Les joueurs de corde, Cameron Grant et Joe Haley, ont été très efficaces. Ce dernier, outre sa grande staticité sur scène, m'a fait rire avec un petit détail : sur sa tête d'ampli défilait un message digital continuellement : "Psycroptic - Ob(servant) - Buy it !". Mais c'est un autre Haley, qui comme d'habitude, m'a mis sur le cul : Dave Haley le batteur. Un des meilleurs selon moi, bleuffant dans sa technicité aux cymbales, sa rapidité et le don de soi. Au niveau du chant, Jason Peppiatt a assuré comme une bête. Il a maintenant pleinement sa part d'intérêt dans le groupe. Compte tenu du faible temps de passage (30 petites minutes), le groupe a privilégié des morceaux de son dernier album. Le public a semblé très réceptif à leur musique et il nous tarde de les revoir avec un temps de jeu plus long. Enfin, dernier constat : ce fut le seul groupe de la soirée à évoluer avec un seul guitariste. On avait l'impression qu'il en manquait donc un second.
Après la déferlante Psycroptic, une autre vague encore plus folle allait jouer dans la Petite Loco : Cephalic Carnage. Les gars de Denver, qu'on se le disent, délivrent des shows monstrueux d'énergie et de folie. Cette fois-ci encore, nous avons eu droit à notre lot de passages excités : Zac Joe le guitariste pantin démantibulé, Nick Schendzielos le bassiste aliéné à 6 cordes, Leonard "Lenzig" Leal le chanteur à la bonne tête, qui dégage beaucoup d'énergie sur scène. A côté d'eux, les 2 autres membres (Steve Goldberg - guitare - et John Merryman - batterie -) sont plutôt repliés, et c'est dommage. Néanmoins, on se focalise sur les 3 autres gus, et on en prend plein les mirettes devant tant de bordel organisé. Au niveau du public, la réaction ne s'est pas faite attendre : le même bordel aux premiers rangs, avec des fans vivant à chaque instant les riffs et les changements de rythmes. Mais il y avait un léger soucis : le son, qui rendait l'écoute de Cephalic Carnage particulièrement difficile, même si on reconnaissait les morceaux joués. Pour clore le spectacle, les musiciens du Colorado nous ont fait une parodie de black metal : des masques, un chanteur aux canons de bras noir à pic. J'ai trouvé ça très fun, et le public en redemandait. Malheureusement, compte tenu d'un timing très serré, Cephalic Carnage a dû s'arrêter. Un énorme show en intensité, et on s'imagine ce que ça aurait pu donner dans de meilleures conditions.
Les 3 premiers groupes jouant en sous-sol, il était temps de gagner la grande salle pour voir évoluer The Black Dahlia Murder. Et c'est là que l'on s'est rendu compte de l'affluence plutôt moyenne durant la soirée. Après une petite attente et l'ouverture de l'accès à la scène, les mecs du Michigan sont arrivés sur scène. Très rapidement, le public s'est mis à pogoter au possible (avec notamment un géant de pas loin de 2m qui remuait le tout). La qualité du son était meilleure que pour Cephalic Carnage, mais moins bonne que pour Psycroptic. Néanmoins, celà a permis de bien apprécier leur show. Un set d'une heure, avec les morceaux phares de Miasma et de Nocturnal. J'ai trouvé leur prestation sympathique, mais sans pour autant prendre mon pied. Comme à son habitude, le leader Trevor Strnad a attiré la foule et imposé son charisme de chanteur. Brian Eschbach (guitare), Shannon Lucas (batterie) et Bart Williams (basse) ont livré un bon show sans pour autant m'impressionner, mais c'était surtout le nouveau venu Ryan Knight (guitare - ex-Arsis) qui était l'objet de mon attention. Et bien il a assuré comme il le fallait, menant tambour battant ses soli de la plus belle des manières. Bref, il m'a convaincu. Mais la prestation de The Black Dahlia Murder m'a semblé un ton en dessous de celle de Psycroptic et de Cephalic Carnage.
Après une soirée aux groupes très différents sur scène, nous sommes ressortis heureux de ce que l'on avait vu. L'organisation, compte tenu des aléas de scènes, a été très bien menée. Vivement la prochaine venue des groupes en France !