Pain of Salvation + Wastefall
L'Elysée Montmartre - Paris
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« Sous la fumée colorée par les projecteurs, des traits singuliers se dessinent. Un regard se perd dans le mien comme quelque chose de nerveux, maladif. Cet être a des allures de psychopathe mais sa voix fait raisonner des mots rassurants. Un accord, puis une mélodie : enfin, ils sont là… »
La salle est bien remplie, la sueur se fait sentir. Wastefall a déjà conquis un public qui visiblement connaissait la formation grecque. Après un bain chaleureux, cette première partie, timide mais sincère, cède la place aux maîtres incontestés de la soirée. D’ailleurs, si Wastefall s’en est sorti à merveille et a parfaitement défendu ses compositions, l’influence de la tête d’affiche se fait ressentir (ainsi que quelques petits airs à tendance opéthienne).
Ce soir, les membres de Pain of Salvation semblent en pleine forme. A peine les premières notes de « Scarsick » lancées, le groupe décharge son métal progressif à un Elysée Montmartre admiratif. Si tout le monde semble d’accord pour voir en Daniel Gildenlow le leader incontesté de la soirée, je ne peux m’empêcher de penser que le reste de la formation a aussi sa part dans le spectacle. Il est vrai que le claviériste et le batteur sont un peu retirés mais le bassiste, même s’il n’est que remplaçant, et le guitariste ne sont pas transparents. Johan Hallgren dégage en effet une véritable aura autour de lui. Non seulement, il a du mérite musicalement parlant mais il a également une prestance scénique on ne peut plus charismatique. Simon, quant à lui, paraît plus discret mais il se trouve qu’il a la réplique facile et l’humour à point.
Entre « America », « ! (Foreword) » et d’autres, viennent se glisser des vagues d’émotion, de rire, d’enthousiasme…Certaines sont là pour le corps de Daniel (D’ailleurs, s’il vous plait les filles, montrez vous plus discrètes et arrêtez de glousser), d’autres pour le karaoké (Merci à ceux qui m’ont gâchés la voix fabuleuse de Gildenlow pendant tout le concert), certains simplement pour profiter de la musique, quelques uns pour se taire et simplement admirer. On ne manque pas de se réjouir quand les guitares (malheureusement pas assez fortes) entament le début de « Ashes », de s’émouvoir sur la magnifique chanson qu’est « Undertow » ou encore de suivre le move de « Discoqueen » (qui, au passage, fait succès en live). Comment oublier Daniel Gildenlow qui arbore la perruque bleue, Johan Hallgreen qui sautille et la foule qui se croit déjà en discothèque ?
Seulement, les bonnes choses passent toujours trop vite. La fin est proche… Pain of Salvation fait un dernier rappel et nous quitte avec un superbe « Cribcaged » et "Used" interprétés en beauté. Quelques poignées échangées, les baguettes de Johan Langell sont lancées. Sous les applaudissements, le salut est final.
«La fumée a fuit les projecteurs, l’étrange s’est retiré. Sur la scène, des câbles, des médiators délaissés…Quelque chose de terminer, d’abouti. Le musicien s’en est allé mais les mots rassurants dans l’Elysée sont restés… ».