Blind Guardian + Steelwing
Elysée Montmartre - Paris
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Le retour de Blind Guardian était attendu par le public français depuis trois longues années (quatre su l'on ne tient compte que des dates parisiennes). Forcément, c'est devant un Elysée Montmartre quasi comble qu'Hansi Kürsch et ses acolytes vont se produire ce soir là. Chose qui pour un concert de Heavy, qui plus est en semaine, n'arrive pas tous les jours.
C'est à Steelwing que revient la lourde charge d'ouvrir les débats pendant trente petites minutes. Avec les Suédois, c'est back to 80's niveaux musique et look avec leggings, vestes en jeans, bandeaux : La grande époque d'Iron Maiden. Mais musicalement, ça tient tout à fait la route avec des mélodies percutantes et des soli très intéressants gâchés par le peu de charisme du chanteur qui en fait trop (forcément, quand c'est Hansi qui passe derrière, aucune comparaison n'est possible). On sent le groupe rodé sachant parfaitement comment amener chacun de ses morceaux, ajoutant un solo pour introduire un titre ou n'hésitant pas à jouer et à faire chanter le public durant les titres. Mais on retient aussi de cette prestation ces basse et grosse caisse bien trop mises en avant (problème récurrent dans cette salle) qui empêchant de pouvoir apprécier de manière optimale la prestation caricaturale mais plutôt bonne de Steelwing.
L'ambiance monte de dix crans quand l'intro de « Sacred World » (quel autre titre aurait pu mieux débuter le set ?) retentit dans la salle. La densité augmente devant la scène et la pression se fait sentir. Quand les guitares d'André et Marcus se font entendre, c'est une première explosion qui secoue l'Elysée Montmartre. La deuxième arrive quelques secondes plus tard quand Hansi rentre sur scène avec le charisme et l'assurance qu'on lui connaît. Ca sourit, ça joue avec le public dès les premières notes. Le public est en folie et n'arrête pas de chanter (moi le premier). Ainsi, rapidement, on se rend compte que ce concert ne sera pas comme les autres. Le groupe est très proche de son audience, se laissant même dépasser par celle ci par moment. Hansi a beau manié à merveille les speechs entre les morceaux (« Welcome to the show and welcome to... Dying »), il se retrouve souvent pris au propre jeu de ses blagues et jeux (parfois en français) devant les remarques du public qui veut le voir enlevé son t-shirt plein de sueurs ou qui fredonne à tue tête l'air de « Traveler In Time » et empêche Hansi de finir son discours. C'est dire la magie de la symbiose entre le groupe et le public qui ne s'arrête jamais de chanter (hormis sur « This Will Never End », injustement boudé par le public où je me suis senti bien seul) avec comme point d'orgue la mythique « The Bard's Song (In The Forest) » sur laquelle le public chante (presque) seul tout du long. Comme si, le public voulait rendre un hommage à la prestation pleine de maitrise et d'humilité des musiciens, notamment ce Hansi au chant aussi original qu'assuré. Bien sur, le son n'est pas toujours de la partie avec un excès de basse et grosse caisse mais ce n'est pas préjudiciable à la prestation du groupe.
Pour finir, il convient de parler de la setlist de cette soirée avec ses quelques surprises. Nous avons le droit à deux titres qui n'avaient pas été joué en ce début de tournée : « Time Stands Still (At The Iron Hill) » et la ballade « A Past And Future Secret » avec le début gâché par cette basse trop saturée mais globalement bien équilibré entre vieux et nouveaux morceaux (même si « A Voice In The Dark » et « Wheel Of Time » ne m'ont pas entièrement convaincu sur scène) hormis pour l'album A Night At The Opera seulement représenté par l'excellente « Punishment Divine ».
Setlist :
Sacred Worlds
Welcome To Dying
Born In A Mourning Hall
Nightfall
Fly
Traveler In Time
Time Stands Still (At The Iron Hill)
Valhalla
A Past and Future Secret
This Will Never End
A Voice In The Dark
Mirror Mirror
Encore :
Punishment Divine
The Bard's Song (In The Forest)
Wheel Of Time
Imaginations From The Other Side
Ce 28 septembre fut une soirée avec des sens de la fédération du partage rarement atteints. En fait, seul un groupe comme Iron Maiden pourrait égaler cette performance... A condition de jouer dans des salles plus petites que Bercy.