In Flames + Sepultura + Dagoba
L'Elysée Montmartre - Paris
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Voilà des mois que je l’attendais ce concert événement ! A défaut d’être venus avec Chimaira, mes suédois favoris débarquaient en ce 2 Avril à Paris en compagnie des brésiliens de Sepultura dont la réputation n’est plus à faire, malgré le départ de Max Cavalera pour Soulfly. D’ailleurs, nombre de personnes se sont étonnés que ce soit In Flames la tête d’affiche, pourtant rien de surprenant lorsqu’on sait que les derniers passages du groupe de death mélodique en France s’est fait devant une Main Stage pleine à craquée au Fury Fest 2005 ou lors de leur dernier passage à l’Elysée Montmartre justement, pour la sortie de Reroute To Remain. Alors que le dernier passage de Sepultura dans la capitale date de mi-2003 à… La Boule Noire !
Malgré le prix prohibitif de la place, soit 33 € (sic), le concert affichait fièrement complet depuis plus d’un mois tant l’attente de revoir les deux groupes était forte !
Ce furent les français de Dagoba qui ont eu la lourde tâche d’ouvrir pour les deux monuments du metal, comme chaque soir depuis quasiment le début de cette tournée européenne. Nos frenchies débutent donc le set devant un parterre relativement vide sur le coup de 19h vu que l’horaire indiqué sur le billet était 19h30…
Qu’importe, le groupe est là pour envoyer du bois et chauffer la salle et le fait plutôt correctement. Je n’ai pas été conquis par leur musique influencée par Fear Factory mais force est de constater que le groupe était en forme et disposait d’un excellent son ! Toutefois, les nombreux chants clairs étaient une fois de plus insupportables, niveau set-list outre la traditionnelle The White Guy, le groupe défendait son nouvel album avec notamment le titre It’s All About Time où Vortex (Dimmu Borgir) est en guest sur l’album !
Une fois la demi-heure passée, les véritables hostilités pouvaient commencer avec la venue des brésiliens de Sepultura dont le set était plus qu’attendu ! Ayant pris une véritable claque en 2003, mais n’accrochant pas du tout sur les nouveaux albums, je ne savais pas sur quel pied danser avant le début du show… Au final, j’ai la même sensation en sortant ! Autant les anciens morceaux du quatuor passe toujours aussi bien, même si aucun Cavalera n’était présent ce soir ! Ainsi, Refust / Resist, Dead Embryonic Cells, Troops Of Doom, Slave New World, Breed Apart et Arise sont passés comme des lettres à la poste, autant je n’accroche toujours pas sur les nouveaux titres mis à part Choke et Convicted In life, extrait de leur petit dernier Dante XXI. Niveau instrumental, Sepultura a également changé… Paulo Jr a vieillit et Roy Mayorga (ex-Soulfly) a remplacé Igor resté au Brésil auprès de son nouveau fiston, seul Andreas Kisser ne dérogeait pas à ses habitudes ! Alors Sepultura, sans Cavaleras ça donne quoi ? Et bien, ça ne choque pas plus que ça… Le batteur remplaçant officiait avec une fougue assez impressionnante et n’a pas le moindre du monde démérité ! Quant à Derrick, le "nouveau" chanteur dispose d’un coffre encore plus impressionnant qu’il y a trois ans !
Au final, le set de Sepultura fut très gros, très énergique et très communicatif (à noter le chambrage d’Andreas sur le brésil cinq fois champion du monde, ce à quoi la foule repris en cœur et 1 et 2 et 3…0 ! … Dommage qu’il l’ait déjà fait en 2003) sans pour autant être le concert du siècle…. En effet, l’absence de Max manque terriblement au groupe que ça soit au niveau vocal qu’au niveau de la seconde guitare, même si Derrick a appris à saisir une guitare sur quelques titres simplistes comme Troops of Doom ! Quant à la set-list, la présence de nouveaux morceaux est de trop et cela frustre lorsque des hits comme Territory ou Spit manquent à l’appel…
Les brésiliens concluront leur 50 minutes de set avec le traditionnel Roots Bloody Roots qui bizarrement manquait carrément de peps… Même celui de Soulfly, dégage plus d’énergie !
Sepultura a donc placé la barre haute sans pour autant être infranchissable par In Flames, surtout que le groupe était très attendu ! 21h20… Voilà mes chouchous enfin sur scène ! D’entrée le groupe entame avec Pinball Map pour mon plus grand plaisir ! Ce soir, In Flames revisitera sa set-list en laissant de côté Soundtrack To Your Escape pour de biens meilleurs titres… Et même si le groupe enchaînera sur Leeches (beurk !), le reste des morceaux sera d’une autre carrure.
Ainsi, on eut le droit à System, Trigger, Cloud Connected, Drifter et Black & White de Reroute To Remain, mais également à des titres plus vieux comme Bullet Ride, Pinball Map, Only For The Weak de Clayman ou Colony et Insipid 2000 voire même Episode 666 (Whoracle), Moonshield (The Jester Race) et Behind Space (Lunar Strain).
Côté scénique, le groupe déroule telle une machine de guerre parfaitement huilée profitant d’une set-list imparable donc, mais surtout de superbes lights à défaut d’effets pyrotechniques ! En effet, les suédois sont venus avec une bonne trentaine de spots en tout genre conférant un côté grandiloquent au concert, ce qui contrebalança avec le son pas au mieux… La grosse caisse et la basse était trop présente, couvrant au passage la voix d’Anders à de nombreux moments, surtout que celui-ci avait l’air tout de même légèrement fatigué (ce dernier était tellement crevé dans l’après-midi qu’il coupa court à toute interview au passage).
Durant tout le concert, la fosse se transforma en véritable brasier vivant où chacun suffoquait mais prenait son pied que ce soit jeune ou vieux ! Car oui, le concert d’In Flames était marqué sous le signe de la diversité avec un public de 12 à 50 ans ! Preuve en est la set-list axée sur de vieux titres comme des tout nouveaux : The Quiet Place, Touch of Red et My Sweet Shadow concluront le set, quant à Come Clarity il aura également une belle part que ça soit via Take This Life, Leeches, Scream, Crawl Through Knives ou … la sublime Come Clarity justement !
Au final, et malgré les 3 derniers morceaux issus de STYE et la voix de Anders souvent couverte, l’heure et demi d’In Flames fut grandiose et parfaitement carrée ! Rien à redire sur le groupe… Mis à part qu’il ne me reste plus qu’à prendre mon mal en patience en attendant le retour du quintet en France !
Sepultura, In Flames… Concert de l’année ? Peut-être pas (l’année est encore longue) mais pas loin !