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jeudi 11 décembre 2014

Cradle Of Filth + Moonspell + suite

L'Elysée Montmartre - Paris

U-Zine

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A l’occasion de la promotion de leur dernier album Nymphetamine, Cradle of Filth passait à deux reprises sur Paris à l’Elysée Montmartre en ce début de mois d’Avril, en compagnie de The Haunted et Moonspell pour les premières parties. C’était l’occasion pour Dani et son groupe d’enregistrer leur futur DVD. Le premier de ces deux concerts ayant été couvert par Martin la veille (voir sa review ici), je me suis donc chargé du second.
Si The haunted a pu joué quinze ridicules petites minutes la veille, ils ne furent pas présent aujourd’hui à l‘affiche (peu importe, je ne venais pas pour eux). C’est donc à Moonspell qu’incombait seul la tâche de chauffer les fans de Cradle of Filth.

Vêtu de son gillet gothique au dessus d’un beau t-shirt avec le logo en forme de crâne de leur dernier skeud The Antidote, Fernando Ribeiro, chanteur de Moonspell, ainsi que le reste de son équipe, se pointe sur scène avec la ferme intention de renouveller leur performance de la veille. Les chansons proposées varient entre un métal gothique tantôt mélodieux, tantôt plus enragé. La qualité sonore est très bonne (meilleur que Cradle of Filth), et le groupe reçoit une accueil chaleureuse du public. Moonspel le lui rend bien puisque Fernando ne se prive pas de faire signe au public de gueuler un maximum, et d’être assez remuant, ne cessant pas durant tout le show de faire taper le pied de son micro (en cadence avec la musique) sur sa cuisse, et même de frapper dans les cymbales du batteur une à deux minutes, sur le dernier morceau.
Les chansons qui m’ont le plus impressionnés durant ce live sont « In and above men » (du dernier album The Antidote) , ainsi que l’impressionnante « Full Moon Madness », tiré du skeud Irreligious.
En revanche, les chansons plus douces, notamment dans le timbre de voix, m’auront ennuyés un tant soit peu.

Une fois Moonspell sorti de l’arène , s’ensuit d’interminables minutes avant que Cradle of Filth ne fasse son apparition (un clap ciné est installé en hauteur sur la droite de la scène, et deux caméramans se trouvent aux deux extrémités. Pas de doute, le futur DVD contiendra des images de cette soirée aussi).

Dani Filth arrive en dernier sur scène, sous les cris de bonheur du public. La très speed et efficace « Gilded Cunt » tiré de Nymphetamine commence les festivitées. C’est parti pour au moins une heure et demi de spectacle, le groupe s’appliquant tant bien que mal à jouer le plus correctement possible, malgré un son loin d’être irréprochable (ça aurait pu être pire, ne soyons pas trop mauvaise langue, il restait largement audible). James McIlroy est particulièrement en forme, Charles le bassiste de session se débrouille comme un chef, et Dani bouge énormément sur scène (faisant des bonds sur place entre autre), communiquant plutôt de façon convaincante avec ses fans (pas de pseudo froideur comme on m’avait parlé). Si le pit était justement selon les dires plutôt mou la veille, cette fois ci la ferveur est vraiment de mise, et ce n’est pas dû à la seule présence des classiques fans gothiques, puisque le public est assez hétéroclite, tant au niveau des âges (de 10 à 40 ans au moins) que des accoutrements.

Les meilleurs chansons s’enchaînent à une allure folle, de « Gothic Romance » à « Her Ghost In The Fog » (chantée à l’unisson par le public), en passant par la mélodique « Nymphetamine » et la voix féminine sur une partie du morceau, qui donnera un air d‘originalité à la setlist. La très black métal « The Forest Whispers My Name » sera l’occasion de rappeller des souvenirs aux très vieux fans de l’époque « The principle of evil made flesh » (premier album).

En bref, la setlist est resté identique d’un jour à l’autre, à savoir cinq chansons de Nymphetamine, et une moyenne d’une chanson par album sur le reste (hormis Midian, sur lequel Cradle of Filth en choisira deux avec « Her Ghost In The fog » et « Tortured Soul Asylum »). Le capital monotonie n’est pas très important puisque le show autour de la musique (deux gargouilles qui s’avancent tout prés de la fosse photographe, la gracieuse demoiselle en petite tenue qui monte à la corde au, un espèce d‘automate géant qui entre et se trémousse sur scène à deux fois avant les rappels, ainsi que deux nymphettes au fond de la scène qui lancent des étincelles à l’aide d’un appareil ) s'est chargé de l’oublier en nous laissant émerveillé jusqu‘au bout. Quand le visuel se mêle au son proposé par un groupe métal (comme Rammstein s‘est si bien le faire aussi), ça fait des étincelles dans nos têtes. Personnellement, je n’aurai pas été contre de voir le concert se poursuivre encore, étant aussi heureux qu'un cochon dans son auge pendant celui ci.

Je sors de la salle finalement très satisfait de cette soirée. Moonspell m’a beaucoup plus intéressé en live que sur mon walkman chez moi, même si je ne suis pas fan. De leur côté, Dani Filth et ses sbires semblent avoir pris énormément de plaisir à jouer ensemble. Ils peuvent être fier d’avoir assuré une prestation des plus convaincante, ce que le public aura su apprécié à sa juste valeur. Le son de Cradle, malgré sa net amélioration, aura été fut plus brouillon dans son ensemble que Moonspell, ce qui ne l'a pas empêché d'en faire une pâté.

Que les ordures de Cradle nous assainissent l'univers métal encore longtemps ! ...