U-Zine

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Une telle affiche se devait d’être immanquable pour tout fan de thrash ou de death mélodique. Et ce n’est pas l’Elysée Montmartre quasiment complet qui me contredira.
Après une interview d’une vingtaine de minutes avec Peter Hansen de Hatesphere, me voilà prêt à en découdre avec cette affiche de rêve.

C’est d’ailleurs les Danois qui ouvreront le show à 18h30 pétantes… Mais, contrairement à la majorité des groupes qui ont le malheur d’ouvrir à l’Elysée Montmartre, Hatesphere jouera devant une salle à moitié pleine. Je n’avais pas spécialement accroché sur CD trouvant même un poil lourdaud leur dernier album Ballet Of The Brute. Je fus donc très agréablement surpris par leur set. En effet, le groupe a enchaîné des titres comme Release The Pain, Vermin, Murderous Intent, Insanity Arise ou Disbeliever, laissant de côté certains titres plus brutaux et rapides.
Scéniquement, il n’y avait rien à redire, les Danois sont en place et furent parfaitement carré malgré une bataille de crachats entre le chanteur Jacob et le batteur qui fut assez remarquable.
Le groupe ne resta cependant que 30 minutes sur scène, faute à un planning très serré. On se console cependant en ce disant qu’Hatesphere sera de retour en Avril pour faire la première partie de Morbid Angel en Europe !

Puis vint le tour d’Ektomorf… Et, dès les premiers riffs de I Know Them, la fosse s’est soudainement réveillée ! Il faut avouer que les hongrois ont le mérite d’être efficace… A défaut d’être original ! En effet, la ressemblance sur album avec les albums de Max Cavalera était certes frappante… Mais pas autant qu’en live, vu que scéniquement parlant, Zoltan se sert des même mimiques que le leader de Soulfly ! D’ailleurs, mon grand jeu durant le concert fut de retrouver quels morceaux étaient pompés sur un album de Soulfly (Bring It) ou de Sepultura (Policia). Le groupe n’a cependant pas démérité comme je le dis au-dessus… Enchaînant avec Destroy, Gipsy, suivi de Show Your Fist et Holy Noise de leur nouvel album Instinct, avant d’achever le public avec un Fire parfaitement exécuté puis sur leur nouveau titre Fuck You All. Seul hic, le son de la basse était trop mis en avant, mais on ne va pas chipoter…
Ektomorf aura donc eut le mérite de mettre la fosse en trance, mais Hatesphere avait bien plus sa place au-dessus des Hongrois ce soir !

Qu’importe, il est 20h, quand le groupe pour lequel je me suis spécialement déplacé ce soir, j’ai nommé Dark Tranquillity. Les suédois entament leur set avec The Treason Wall, mais malgré ma joie de pouvoir enfin entendre ses titres en live, je suis très déçu par le son qui n’était vraiment pas à la hauteur des Suédois ! Qu’importe, le groupe enchaîne avec un nouveau morceau Lost To Apathy qui passe sans problème l’épreuve du live avant de continuer sur Through Smudged Lenses et White Noise/Black Silence.
Mikael Stanne nous annonce ensuite que le prochain morceau, The New Build sera filmé pour devenir le prochain clip de Dark Tranquillity. La fosse, totalement acquise à la cause des Suédois devient un véritable brasier sur ce titre qui prend une seconde dimension en live, surtout que le son, c’est… Comme par enchantement, largement amélioré ! Décidément, les morceaux de Character sonnent vraiment bien en live.
S’en suit The Wonders At Your Feet et sa superbe intro au clavier avant que le groupe ne nous « offre » Scythe, Rage and Roses de The Mind’s I qu’ils n’avaient pas joué en live depuis un bon moment ! Et lorsque le groupe enchaîne avec Punish My Heaven, c’est l’euphorie dans l’Elysée Montmartre !
Après avoir conclut après 45 minutes sur My Negation (Rhaaa – que ce fut bon) et Final Resistance, le groupe quitté déjà la scène pour faire place à la tête d’affiche de la soirée… Mis à part ce son pas forcément au top sur toute la première partie du set, DT était vraiment en forme et dégage une aura envoûtante en live, bien aidée par des lights sublimes !

Les teutons de Kreator débarquent sur scène à 21heures avec une ferme envie de nous montrer qu'ils sont toujours en forme. Le groupe de Mille Petrozza débarque sur un Enemy Of God tonitruant. Et contrairement à DT, les allemands disposent d’un son nickel et d’un décor sublime avec un fond la pochette de leur nouvel album dans sa globalité. Le thrash old-school proposé par le groupe et tout simplement époustouflant d’efficacité, de maîtrise et de technicité, notamment les soli tous plus impressionnants les uns que les autres. Les morceaux tels que Phobia, World Anarchy (Slayer, si tu nous regardes), Suicide Terrorist, Extreme Aggresions (toujours aussi explosive en live) , Riot Of Violence ou encore Betrayer ont assommé la fosse à chaque instant. D’ailleurs, il faut souligner de Kreator que le batteur fut impressionnant par sa rythmique et ses quelques laissés allers sans aucune fosse note, le tout avec des jeux de lumières et de fumée époustouflants.
Après un rappel avec des titres comme Terrorzone ou Flag Of Hate, le groupe nous quitte à 23heures, non sans avoir prôné le respect. C’est d’ailleurs ce mot qui me vient à l’esprit dans les deux heures de concert des Allemands furent impressionnantes !

Ce concert a donc remplie toutes ses promesses de par la qualité des groupes et l’ambiance survoltée qu’il régnait ce soir à l’Elysée Montmartre. L’année 2005 est loin d’être finie, mais pour l’instant, ce fut le meilleur concert auquel j’ai assisté… Vivement le retour de ces groupes dans la capitale !