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Vous le savez, je suis le spécialiste Doom (Sic!) et je me retrouve bien souvent à chroniquer des choses d’une banalité affligeante et pourtant il arrive toujours ce jour où vous tombez sur la perle rare, LA découverte. Ce jour… N’est pas encore arrivé car The 11th Hour n’a pas pour but de jouer la carte de l’innovation mais plutôt de perpétuer une tradition du Doom Death Mélodique Mélodique comme on en entend trop de mauvaise qualité. Dieu merci, The 11th Hour fait parti des bonnes pioches.
The 11th Hour, c’est surtout un homme : Ed Warby, multi instrumentaliste de son état et connu pour être le batteur attitré de monsieur Arjen Lucassen dans tous ses projets (Ayreon, Star One). Il est aussi connu pour marteler les fûts des furieux Death Metalleux de Hail Of Bullets et être un ancien de la maison Gorefest pour ne citer que les plus connus. Quand il n’est pas occupé avec tous ses projets, c’est le Doom qui le passionne et plus particulièrement, le Doom Death Mélodique à la My Dying Bride, Saturnus et Swallow The Sun et quand il en compose, le bougre est plutôt talentueux. Il est accompagné sur cet album par trois autres membres : Daniël Huijben à la basse, Frank Harthoorn (Ex-Gorefest) à la guitare et Pim Blankenstein (Officium Triste) pour le growl qui à la base devait être assuré par Rogga Johansson (Paganizer, Putrevore) mais touché aux cordes vocales, a du laisser sa place pour cet album. Tout le reste (Chant clair, seconde guitare, batterie et clavier) sera assuré par Ed pour ce qui donnera Lacrima Mortis, le deuxième album de la formation batave.
Pourtant quand la première écoute commence, on a envie de rire devant le morceau d’ouverture, « We All Die Alone ». L’omniprésence du clavier me fait dire que l’album sera long. Les guitares n’ont pas l’air très inspirés et le chant d’Ed s’avère, somme toute, classique. Sauf que quand vient le break, cela change du tout au tout. Ce break clavier-voix sent la fin du monde à plein nez me rappelant énormément « Knotted Delirium » sur le dernier album de Mar De Grises et va amener une fin de morceau bien marquante avec cette tempête de mélodies toutes plus belles les unes que les autres. Dès lors, l’auditeur que je suis n’est plus du tout le même devant cet album pour le moins classique mais finalement bien efficace. Certes, tout n’est pas toujours égal en qualité mais The 11th Hours s’en sort par la qualité de certaines de ses compositions au dessus de beaucoup de groupes sortis ces dernières années. Des « We All De Alone », « Tears Of The Bereaved » ou « Nothing But Pain » sont des excellents morceaux dans le genre pour des raisons diverses. Nous ne reviendrons pas sur « We All Die Alone » mais « Tears Of The Bereaved » me touche quand j’entends cette femme pleurer en fond derrière ce superbe clavier tout comme « Nothing But Pain » qui vous rappellera My Dying Bride, vous comprendrez vite pourquoi en l'écoutant. Rien que pour ces deux titres, on en vient très vite à excuser The 11th Hour d’être finalement aussi conventionnel puisque s’il n’invente rien, il arrive à une chose essentielle et que beaucoup de monde oublie dans le Doom Death, faire passer des émotions.
Je ne vais pas dire que cet album m’ait fait pleurer, ni même qu’il me marquera dans le futur mais Lacrima Mortis n’est un album pas très imaginatif mais est rempli de bonnes idées qui se veulent très efficaces. A écouter de temps en temps, cet album est à conseiller car, à défaut d'imagination, il y a du métier derrière.
1. We All Die Alone
2. Rain On Me
3. The Death Of Live
4. Tears Of The Bereaved
5. Reunion Illusion
6. Nothing But Pain
7. Bury Me