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La Finlande semble être le nouveau foyer de la scène death mélodique. Avec les succès incontestables de Mors Principium Est ou d’Insomnium, la Suède a du souci à se faire à ce niveau là. Une aubaine donc pour les groupes finlandais. Noumena en profite et sort aujourd’hui son nouvel album, Anatony Of Life, mais ce ne sont pas pour autant des petits jeunots... En effet, cet album est leur troisième - après de multiples démos- et leur second sur le label Spikefarm Records.
Si vous êtes fan de death mélodique, cet album est fait pour vous ! Mais ici on ne parle pas de death métal où la mélodie est présente, c’est plutôt l’inverse en fait. Le death métal se fait au service de la mélodie.
Malgré cela, les différents morceaux de ce Anatony Of Life sont loin d’être indigestes comme on pourrait le penser, les mélodies étant savamment dosées mais surtout alliées à d’autres éléments qui leur permettent de ne pas s'enfoncer dans leur propre bourbier. Tout d’abord, on peut les féliciter de n’avoir pas d’influences majeures ce qui leur permet de ne pas tomber dans le "déjà-entendu". Cependant, on note quelques ressemblances avec leurs compatriotes de Rapture au niveau de mélodies, donc bien évidemment du Katatonia des débuts, leur donnant un côté death doom mélodique.
L’autre atout principal du quintet vient des différentes voix utilisées. En effet, le chant lead, Antti Haapanen, est en contraste total avec la musique du groupe mais surtout avec les mélodies ! Avec un tel registre, on aurait pu s’attendre à un chant clair ou en tout cas à un chant « propre ». Mais Antti(conformiste, huhu) surprend tout le monde avec un timbre de voix extrêmement guttural pour le style, ce qui donne aux mélodies un aspect moins mielleux. De ce fait, Noumena ne fait pas l’erreur de tomber dans la facilité en proposant des chants novateurs. Mais ce n’est pas tout, le bougre ne fait pas cavalier seul sur le registre vocal : ses fidèles compagnons Tuukka Tuomela (guitare) et Ville Lamminaho (guitare) s’occupent eux-aussi de quelques parties chantées, et pas forcément des refrains. D’ailleurs, l’un d’eux a un petit air de James Hetfield dans sa voix ("Monument of Pain"). Pour enfoncer le clou, Noumena dispose d’une aide supplémentaire… et féminine cette fois-ci ("Monument of Pain", "Through the Element"). Elle ne fait pas partie du groupe à part entière mais permet d’aérer les compositions et de laisser souffler les oreilles (si, si, ça souffle les oreilles).
Appuyée par le chant féminin, la musique du groupe prend un petit côté progressif. Ces passages sont souvent accompagnés par une basse qui s’impose parfaitement sur les rythmes plus lents.
L’auditeur reste bien accroché à l’ensemble de la galette mais au fur et à mesure que les titres avances, les mélodies semblent un peu similaire d’un morceau à un autre (tout en étant somptueuses pour certaines). Malgré un terrain musical encore peu exploré, Noumena n’a pas réellement su marquer la différence mais l’opération était délicate. Avec de telles mélodies, dur de ne pas faire le tout tourné en rond. Cet album n’a pas la carrure pour devenir le nouveau fleuron du death mélodique finlandais, mais se laisse écouter sans le moindre problème…
1. Misanthropolis 04:18
2. Burden of Solacement 05:19
3. Retrospection 05:20
4. The Burning 03:56
5. Monument of Pain 05:41
6. Triumph and Loss 03:23
7. Marionettes 03:22
8. Through the Element 06:10
9. Fire and Water 08:05
