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mercredi 4 février 2015

Parkway Drive + We Came As Romans + Memphis May I + Like Moths to Flames

Bataclan - Paris

Michael

Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.

Ce dimanche 17 novembre, le Bataclan accueillait l’étape française du Vans Off the Wall Tour. Cette année, étaient au programme Like Moths to FlamesMemphis May FireWe Came As Romans et Parkway Drive, tête d’affiche. Une soirée sous le signe du métalcore donc.

En tout cas, c’est devant une foule très nombreuse que les différents groupes vont évoluer ce soir. Une fois de plus, le pit photo a été enlevé afin de renforcer la proximité et le bordel sur scène et l’étage a été ouvert. Tous les ingrédients étaient donc au rendez-vous pour une soirée de qualité.

Like Moths to Flames

Pour ouvrir les hostilités ce soir, le groupe Like Moths to Flames entre en scène. Bien. En général je n’aime pas déverser de la méchanceté gratuite sur un groupe, mais quand le cliché est poussé au maximum, ça en devient risible. Disons que si je n’ai rien contre le groupe lui même, on est là dans tout ce que le metalcore fait de pire.

En général le metalcore est qualifié de tel du fait de la présence de breakdowns dans ses titres mais également d’une alternance voix claire/voix criée. Like Moths to Flames pousse le vice encore plus loin avec des refrains chantés plus mielleux que les oreilles de Jabba et des riffs sans aucun charme dont le seul but est de permettre aux membres du groupe de sautiller dans tous les sens et de répandre l’odeur de leur shampoing Schwarzkopf. La chanson You won’t be Missed, la plus connue du groupe, tombe dans tous ces écueils. Enfin bref, tout ce que je n’aime pas dans le genre. Si encore il y avait une réelle émotion dans les titres. Mais rien.

Après tout est carré sur scène, il y a du dynamisme même si le chanteur n’est pas très charismatique. D’ailleurs, il suffit de voir le bordel dans les premiers rangs de la fosse pour comprendre que le groupe fait son petit effet en live. Je dois être trop vieux pour ces conneries.

Setlist :
The Worst in Me
I Solemnly Swear
Learn Your Place
GNF
Lord of Bones
You Won't Be Missed

Memphis May Fire

Après des balances relativement courtes, Memphis May Fire, groupe originaire du texas, entre sur scène. Si le fond de commerce ne change pas tellement on aura le droit à une prestation plus dynamique et plus puissante que le précédant groupe. Toujours un peu cliché, la musique du combo est tout de même plus léchée et un tantinet plus violente. Et si on met de côté les quelques notes hasardeuses en chant clair, Matty Mullins s’en sort plutôt pas mal.

Le public semblait bien conquit à l’idée de voir Memphis May Fire sur scène. Et cela peut se comprendre. Si on enlève le petite côté tout propre sur lui du chanteur qui peut un peu exaspérer, la musique est assez intéressante. Le jeu de guitare est plutôt pas mal aiguisé et le son de batterie réellement plaisant.

Ajoutez à cela un son plutôt correct (dans la moyenne des concerts au bataclan dira t-on), pour une prestation bonne sans être exceptionnelle. Intéressant.

Setlist :
Without Walls
Alive In the Lights
The Victim
The Sinner
Vices
Legacy
Prove Me Right
 

We Came As Romans

Pour ceux qui suivent un peu l’actualité d’U-zine et nos live report, vous avez pu voir que je n’avais pas été très emballé par leur prestation au Summer Breeze en août 2013. Pour faire simple, j’avais trouvé le groupe assez léger sur scène avec un manque de charisme flagrant, un manque de puissance et surtout des performances vocales en dents de scie. J’avais donc bien hâte de voir ce que le groupe allait nous offrir ce jour.

Le groupe démarre sur Tracing Back Roots et on sent déjà que le groupe attire principalement le public féminin (Deux chanteurs = beaucoup d’hormones). Je rigole, hein. Ne m’envoyez pas les chiennes de garde. Merci.

Après un démarrage en fanfare et un Ghosts où je me suis surpris à bouger la tête (c’est dire), le groupe enchaine avec Fade Away. Le public va s’égosiller sur ce titre jusqu’au point de rupture. A coup sur le moment fort du show.

Si j’ai trouvé le milieu du set un peu en deçà avec quelques errances vocales de Kyle Pavone dans les aigus, la fin de leur prestation a été bien meilleur. Le groupe prend possession de la scène avec un Andrew Glass très dynamique à la basse. On ne peut que regretter l’immobilisme des deux guitaristes (et la coiffure dégueulasse de Joshua Moore directement sortie des Bb Brunes).

Trêve de plaisanterie, la prestation du groupe a été bien meilleure ce soir que ce que j’avais vu d’eux au Summer Breeze. Je suis sceptique quant à leur musique, un peu moins quant à leur capacité de pondre un bon show.

Setlist :
Tracing Back Roots
Ghosts
Fade Away
Mis//Understanding
Glad You Came (The Wanted cover)
Roads That Don't End and Views That Never Cease
Present, Future, and Past
Hope
To Plant a Seed
 

Parkway Drive

J’ai vraiment apprécié Atlas et surtout j’avais passé un vraiment bon moment en les voyant au Hellfest cette année. Dynamique, charismatique et puissant, le groupe ne nous sert pas la même soupe que pas mal de groupes du genre. Surtout, ils n’emploient pas tous les clichés du genre et suivent leur propre chemin. Ce qui n’est pas vraiment, à mon humble avis, le cas de tous les groupes présents ce soir.

En tout état de cause, j’avais hâte de les écouter en indoor.

Après une courte intro où le public aura eu l’occasion d’appeler le groupe et de donner de la voix (public très compact d’ailleurs et apparemment prêt à en découdre !), le groupe débarque sur Dark Days. De quoi démarrer en trombe et nous en mettre plein la gueule dès les premières secondes. J’ai essayé de me faufiler pour prendre des photos. Mais au bout de trois slammeurs sur la gueule et quelques coups dans mon appareil je me suis dit que ça ne valait pas trop le coup de prendre des photos. Je me suis donc mis à gueuler et bouger comme tout bon spectateur qui se respecte. Et quel bon moment !

L’enchainement Sleepwalker, Karma et Home Is for the Heartless continue de faire monter la pression. Le public est très réceptif, mosh, saute, bouge, slam… c’est un peu l’anarchie mais on comprend aisément l’enthousiasme devant la performance de Parkway Drive.

Déjà le son n’était pas mauvais. A l’exception du micro de Winston que j’ai trouvé plutôt mal défini, le son de guitare est puissant et tranchant (Peavey 6505 aussi…) et la batterie est puissante (et la balance bien faite. On est loin de la bouillie barbare de Bodom il y a deux ans…). Ensuite, le groupe est dynamique, bouge énormément et Winston est plutôt charismatique. S'il n'y a pas énormément de communication avec le public, les mecs sont souriants et semblent prendre autant de plaisir qu'ils en donnent.

La palme de l’ambiance du soir revient à égalité à Idols and Anchors et Wild Eyes. Circles pits, slammeurs à gogo. Bref, du movement sur scène comme dans la fosse. Que demander de plus ?

Après un Wild Eyes qui fait toujours son effet, le groupe enchaine sur ce qui constitue son hymne depuis quelques années : Carrion. A cette occasion, le groupe invite sur scène pas mal de monde pour slammer dans tous les sens. Et le public parisien ne se fera pas prier. Déjà que c’était un peu l’anarchie sur scène… Tout va se finir dans une cohue pas possible, sans la voix de Winston, condamné à slalommer entre les gens pour se faire voir sur scène. Cela semble être la mode de faire venir du monde sur scène pour le dernier titre (The Black Dahlia Murder récemment). Suicidal Tendencies a fait des petits !

Au final, on aura eu le droit à un show d’une grande qualité. Le groupe a le sourire, une setlist cohérente même si le timing extrêmement serré de la tournée les a probablement contraint à ne pas nous offrir une vraie setlist de tête d’affiche (et un temps de jeu en conséquence). On a hâte de les revoir.

Setlist :
Intro
Dark Days
Sleepwalker
Karma
Home Is for the Heartless
Idols and Anchors
Boneyards
The River
Swing
Romance Is Dead
Deliver Me
Wild Eyes
Encore:
Carrion

Merci à Only Talent Productions pour la soirée et l’accréditation, à la RATP et au mec du vestiaire, victime des remarques des gens comme moi qui ont attendu 1h après la fin du concert.