Machine Head + Darkest Hour
Bataclan - Paris
Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.
Ce lundi 10 novembre, veille de jour férié, le Bataclan accueillait les américains de Machine Head. C’est dans un Bataclan sold-out depuis des mois (à en voir le nombre de personnes n’ayant pu trouver de place, une plus grande salle aurait aisément pu être remplie) que le groupe américain est venu faire la « promotion » de son dernier album Bloodstone & Diamonds. Et autant le dire tout de suite, cela doit faire, tout comme John la neuvième ou dixième fois que je vois le groupe. Et c’est bien la première fois que j’ai été déçu.
Récit de la soirée.
Devil You Know ayant annulé sa participation à la soirée, alors que l’on aurait aimé voir ce que vaut en live le groupe mené par Howard Jones (Ex-Killswitch Engage), ce sont les français de Rise of the Northstar qui ont ouvert la soirée. Malheureusement, leur prestation qui a eu lieu très tôt dans la soirée m’a échappée.
Darkest Hour :
Darkest Hour est un groupe américain de metalcore/death metal mélodique dont la musique a bien évolué au fil des années. D’un death mélodique pas trop mal léché –et qui était d’ailleurs plutôt apprécié sur ce webzine, le groupe officie désormais dans un genre résolument plus metalcore. Après Undoing Ruin, Darkest Hour est très vite rentré dans le rang.
Tout en restant un groupe intéressant, les américains ont clairement perdu leur magie ravageuse. Et les prestations live s’en ressentent avec un show d’une quarantaine de minutes un peu fade. Malgré un John Henry qui se démène sur scène et essaye tant bien que mal de faire bouger une foule déjà bien compacte, le groupe n’aura pas réussi à infléchir ce qu’on pensait d’eux en live, à savoir un groupe carré mais loin d’être transcendant.
A noter que les titres de leur dernier album (éponyme) sont peu convaincants en live.
Setlist :
Wasteland
Rapture in Exile
Savor the Kill
Infinite Eyes
Doomsayer (The Beginning of the End)
Anti-Axis
Lost for Life
The Sadist Nation
With a Thousand Words to Say but One
Machine Head :
Quand un groupe met plus de quarante minutes à monter sur scène, on se doute qu’il commence à y avoir des problèmes techniques derrières. Heureusement, le Bataclan passe du Metallica et du Lamb of God en boucle l’histoire de faire patienter un public très compact et très enthousiaste mais qui commence par moment à siffler tant les américains se font désirer.
Lorsque le groupe entre finalement sur scène, largement en retard sur le programme, on sait que la soirée va être bizarre. Non seulement car il est évident que le set sera raccourci, mais surtout parce que le son manque cruellement de puissance. Les guitares étant largement relayées derrière la batterie.
En temps normal, on n’en aurait pas voulu à l’ingénieur son, car McClain est un batteur exceptionnel et les lignes de batterie sur Machine Head sont souvent de bonne facture. Mais c’était sans compter sur un énième couac de la soirée, à savoir les nombreux ratés du Monsieur (une fois n’est pas coutume) et un kit de double pédale sur courant alternatif sur les premiers morceaux.
Ajoutez à cela Robb Flynn qui vous sort AU MOT PRES les mêmes remarques entre et avant les chansons que lors des shows de la tournée d’été pour avoir la douce impression d’un show fade et sans saveur. Et vous n’avez même pas idée à quel point ça me fait mal de dire ça, sachant qu’à ce jour Machine Head était pour moi la valeur sure par excellence en live.
Heureusement, Now We Die s’avère être un bon titre en live et entame bien le set des américains. Un set qui, comme on l’a dit, a été amputé de Killers & Kings, Night of Long Knives et Old. Autrement dit, on aura eu le droit à un set de dix titres (comme en festival) et un seul titre du nouvel album (plutôt faible pour un concert de tournée). On aurait aimé pouvoir apprécier le rendu live de Bloodstone & Diamonds qui divise les fans.
Certes, le groupe n’y est pour rien, mais c’est un fait : le concert était court et cher payé. Alors, si encore le groupe et le son avaient été irréprochables pour le reste du temps…
On pourra toujours se satisfaire de chanter à tue-tête sur Halo, Davidian ou la génialissime Bulldozer, mais à part ceux qui voyaient le groupe pour le première ou deuxième fois, je pense que les vieux de la vieille auront le même ressenti que moi. Ce n’était pas un grand Machine Head ce soir, en dépit des problèmes techniques.
Setlist :
Now We Die
Imperium
Beautiful Mourning
Locust
Ten Ton Hammer
Darkness Within
Bulldozer
Davidian
Aesthetics of Hate
Halo