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vendredi 28 mars 2014

Five Finger Death Punch + Upon a Burning Body + Pop Evil

Bataclan - Paris

Michael

Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.

Ce mercredi 26 mars, le Bataclan accueillait les fantasques américains de Five Finger Death Punch, chantres d’un métal assez groovy et très branché Star Spangled Banner. Ils étaient accompagnés d’Upon a Burning Body, deathcore mexicain, et de Pop Evil, groupe de rock américain. Une soirée qui sentait donc bon l’Amérique du Nord, et le sold out, aussi.

Pop Evil:

Pour les non connaisseurs, dont je faisais partie jusqu'au 26, Pop Evil est un groupe américain de rock formé en 2001 et originaire de Grands Rapids dans le Michigan. Ce n’est cependant qu’en 2008 que le groupe a sorti son premier album intitulé Lipstick on the Mirror, suivi de War of Angels en 2011. Le groupe vient toutefois de sortir une nouvelle galette fin 2013 intitulée Onyx, diffusée en France par Eleven Seven Music dont le single Trenches avait un peu circulé.

Pendant tout juste une vingtaine de minutes, le groupe va nous offrir un rock/métal assez dynamique et au final relativement plaisant. Avec seulement 8 titres joués (à toute vitesse), on n’aura guère le temps d’avoir été lassé aussi, il faut l’avouer. Mais sur scène, le groupe n’est pas mauvais, loin de là, avec une bonne présence et du mouvement. Le bassiste, Matt DiRito, au look plutôt excentrique, saute un peu dans tous les sens et les guitaristes sont tout aussi mobiles. Pas nécessairement très charismatique, le chanteur et fondateur du groupe Leigh Kakaty se démène pas mal et ne manque pas d’haranguer un peu la foule.

Certains titres comme Boss’s Daughter ou Goodbye My Friend sont d’ailleurs plutôt efficaces avec des riffs assez groovys et quelques breaks bien balancés. On aura donc eu le droit, ce soir, à un premier groupe pas déplaisant et qui aura en tout cas permis de faire monter un peu la température dans un Bataclan déjà très bien garni (et oui, c’est ça lorsqu’on programme un concert à 20h et pas à 18h30…).

Setlist :
Deal with the Devil Hero
Boss's Daughter
Goodbye My Friend
Sick Sense
Torn to Pieces
Trenches
Last Man Standing

Upon a Burning Body :


Upon a Burning Body est un groupe mexicain originaire de Guadalajara (à répéter 10 fois rapidement) officiant dans le deathcore. Leur dernier album, Red. White. Green. (en honneur aux couleurs du drapeau mexicain, obviously), avait été globalement apprécié par les critiques.

Et pourtant, et pourtant…

Autant évacuer tout de suite les bons côtés de leur prestation. Premièrement, le groupe a une énergie sur scène vraiment plaisante. Ca saute, ça bouge, ça court… Rey Martinez, le nouveau bassiste du groupe, passe le plus clair de son temps à virevolter dans tous les sens, Sal Dominguez et Ruben Alvarez, guitaristes de leur état, ne manquent pas non plus l’occasion de sauter et de bouger dans tous les sens. Danny Leal, au chant, enfoncera le clou en faisant les 1000 pas et en haranguant sans cesse la foule. Deuxièmement, le groupe a quand même le sens du breakdown avec quelques passages vraiment bons qui auront permis aux quelques coreux venus pour leur prestation de s’en donner à cœur joie en se battant contre leur ombre.
 

"Ma musique te baise le crâne"

Pour le reste, on nage dans un océan de clichés : des paroles bien simplistes, 2 minutes sur 4 de riffs sur la corde de mi à vide et un groupe habillé en chemise/gilet et un chanteur en costume (cela n’a jamais été une bonne idée, ni même une idée originale).

A l’exception de Sin City et Once Upon A Time In Mexico, les titres se ressemblent et on n’est pas si mécontent que la prestation ne dure qu’une vingtaine de minutes (pour les fans par contre, cela a du être la soupe à la grimace (expression des années 60)).

Bref, si le groupe attire une certaine sympathie parce qu’il offre un show plaisant visuellement, le résultat est malgré tout bien médiocre et ne plaide certainement pas la cause d’un genre à la dérive.

Setlist :
Intermission
Devil's Advocate
Mimic
Once Upon a Time in Mexico
Game Over El Mariachi
Texas Blood Money
Sin City 

 

Five Finger Death Punch :

Après quelques minutes de balance (très rapides), le groupe entre sur scène avec pour introduction la musique de Napoleon XIV « They’re coming to take me away », musique qui avait déjà été utilisée par le passé par d’autres groupes comme Children of Bodom.

Dès le début, le groupe nous offre un enchainement Under and Over It et Burn It Down. De quoi s’apercevoir, d’une part, que le groupe est particulièrement en forme et, d’autre part, que le son est relativement bon, ce qui n’est pas toujours le cas au bataclan. Surtout, dès les premières notes, les slammeurs commencent à être nombreux, jusqu’à ce que Ivan somme la sécurité de faire un peu mieux leur boulot (il les remerciera par la suite, je vous rassure) et demandera également aux photographes de s’écarter du centre de la scène. Du jamais vu.

En tout cas, le groupe fait plaisir à voir. Des mimiques de Chris Kael aux soli de guitare bien maîtrisés de Jason Hook en passant par le jeu de batterie limpide et efficace de Jeremy Spencer : le groupe fait un sans faute.

Et c’est vrai que j’ai été globalement très surpris de voir un Bataclan quasi plein. Non pas que le groupe ne mérite pas une telle attention, bien au contraire, mais je ne pensais pas que le groupe était aussi populaire en France, moi qui les avait plus ou moins découvert en jouant à Madden. Ouais ouais.

J’ai été tout aussi étonné de voir un public fervant, chantant sans cesse les paroles du groupe et répondant à toutes les sollicitations d’ en matière de circle pit ou autres joyeusetés. Ivan ne manquera également pas de faire participer à de multiples reprises le public. Car en plus d’être un remarquable chanteur (très belle voix, beau grain), il est également un bon frontman avec ses nombreuses mimiques, le sourire et le discours friendly. Il fait le show, à l’américaine. Afin de rajouter à sa palette de parfait frontman, il aura même fait venir sur scène une jeune demoiselle qui était émue depuis le début du concert pour venir gueuler avec lui sur le titre Burn MF. Un moment sympa.

Arrivé au milieu de la setlist, le groupe trouve l’occasion de faire retomber la pression et de nous offrir deux belles ballades. C’est ainsi qu’on voit sortir de nombreux briquets (ce qui devient rare, tout étant remplacé par des smartphones) sur les titres Remember Everything et Battle Born où Ivan n’est accompagné que de Jason Hook jouant sur une guitare acoustique.

Le groupe enchaine ensuite avec l’excellente Coming Down qui constituera surement l’apothéose de la prestation des américains qui, jusqu’au titre final The Bleeding ne relâcheront absolument pas l’intensité. Un concert participatif, très prenant, avec des artistes carré, souriants et très démonstratifs.

Five Finger Death Punch aura offert une prestation d’excellente qualité ce soir à Paris et on a déjà hâte de les revoir.

Setlist :
Under and Over It
Burn It Down
Hard to See
Lift Me Up
Bad Company
No One Gets Left Behind
Burn MF
Remember Everything
Battle Born
Coming Down
Never Enough
Mama Said Knock You Out
Here to Die
Far From Home
The Bleeding.

Merci à Olivier Garnier de Replica Promotions.