Articles Retour

L'année 2020 vue par Raton

lundi 25 janvier 2021
Raton

Amateur de post-musique, de breakdowns et de gelée de groseilles.

Je ne vous apprends rien en disant que 2020 a été un sacré boxon. Dans ce contexte aussi incertain qu'anxiogène, la musique prend nécessairement une place différente qu'à l'accoutumée. Année globalement sacrifiée, mais qui n'a pas été moins intéressante sur le plan musical, loin de là.
On a pu y voir fleurir de nombreux chefs-d'oeuvre qui nous venaient d'outsiders. Les triple A ont été plus tranquilles cette année au profit des Ulcerate, Oranssi Pazuzu, Gulch et autres Kaatayra. C'est le même constat en dehors des musiques extrêmes avec des jalons surprenants que personne n'attendait aussi haut : le nouveau The Microphones, la sensation Jessie Ware, la confirmation brillante de Phoebe Bridgers ou encore le retour solo d'Adrianne Lenker, chanteuse de Big Thief, sans oublier le comeback de Fiona Apple dont tous les journaux spécialisés nous ont rebattu les oreilles en début d'année.

Avec la régularité des Raton et la bagarre, puis la sortie de son premier hors-série, j'ai poncé les sorties hardcore et dérivés. Cette ultra-spécialisation s'est souvent faite au détriment des autres scènes et je regrette d'avoir autant délaissé les autres chapelles des musiques extrêmes, mais je reste extrêmement fier d'avoir pu pérenniser ma rubrique et de vous proposer un contenu que j'espère exigeant et varié.

Cette sélection est l'écrémage et l'affinage de quelques 150 albums passés dans mes oreilles cette année. Je dois encore rattraper de nombreuses sorties évidentes (le Paysage d'Hiver, Akhlys, Deftones, Respire et Napalm Death en tête), mais j'espère que ce classement aura quand même fière allure et vous permettra de découvrir des disques aussi intenses que marquants.
Comme l'année dernière, trois tops en un : un pour le metal, un pour le hardcore et un pour le hors-bourrin.

 

TOP ALBUMS METAL

1. Black Curse - Endless Wound (Sepulchral Voice)
Je ne peux que vous renvoyer vers mon paragraphe sur ce monument dans le bilan commun : "Comment passer à côté de ce pavé de monstruosité sourde, nouvelle preuve que la scène de Denver est devenue le nouvel épicentre du metal extrême qui tabasse avec classe (Blood Incantation, Spectral Voice et Vermin Womb notamment). Néanmoins, Black Curse prend une direction différente des entités connexes et choisit comme mode d'expression le death-black compact et infernal. Bruitiste mais pas hermétique, "Endless Wound" est un album qui surprend par son équilibre et sa justesse de composition qui font s'entremêler l'ignoble et l'efficace, la puissance et la crasse. Une espèce de gros gaspacho crachotant des ténèbres, hurlant des blasphèmes et vomissant des démons déformés. Un menu appétissant et aussi savoureusement noir qu'indigeste. Bon appétit les hardos."

2. Serpent Column – Endless Detainment (Mystískaos)
Difficile de choisir entre les deux productions qu'ont offert l'infernal duo américain Serpent Column. Faisant se télescoper bruyamment black metal et mathcore, le groupe cherche à joindre la dissonance et la fureur des deux styles dans des explosions cathartiques d'une noirceur effrayante. Je dois confesser une légère préférence pour l'EP "Endless Detainment" qui offre plus que la réponse à l'addition Converge + Deathspell Omega. Déflagration chaotique d'une vingtaine de minutes, à la production dense et à la batterie impitoyable, l'EP est une signature de maître qui, je l'espère, marquera durablement la scène.

3. Havukruunu  Uinuos syömein sota (Naturmacht)
Découverte extrêmement tardive dans l'année, Havukruunu a su se placer en très peu d'écoutes dans le podium metal de l'année. Je ne vous apprends rien, vous avez déjà dû les voir dans d'innombrables tops, mais ce "Uinuos syömein sota" le mérite amplement. M'étant depuis un moment distancé de la scène pagan/viking à part les obligatoires rechutes sur Bathory, Windir ou Falkenbach, je ne m'attendais absolument pas à être emporté dans le blizzard finlandais. Pourtant en quelques minutes seulement, j'avais le poing levé et je recherchais déjà des cornes à boire sur Vikingshop. En plus d'être mélodique et incisif comme l'hiver nordique, le black metal d'Havukruunu s'autorise des folles parties de groove comme sur "Kunnes varjot saa" ou l'excellent break (!) sur "Pohjolan tytär". Une proposition d'une consistance et d'une rigueur exceptionnelles.

4. Konvent – Puritan Masochism (Napalm Records)
Après m'être fait recommander la convaincante démo des Danoises, j'ai été surpris par l'annonce d'un premier LP, trois ans après un silence de la part du groupe. "Puritan Masochism" fait un sans-faute de presque 50 minutes dans un territoire death-doom chargé et loin d'être dénué de groove. En renforçant leur death-doom d'une sensibilité et de riffs sludge, les quatre Danoises parviennent à conjuguer la lourdeur avec la hargne. Le chant sourd et caverneux de Rikke Emilie List fait des merveilles avec la texture menaçante de la guitare et de la basse, occasionnant chez moi des sourcils très froncés et un dodelinement inévitable de la tête. Une ode sombre aux musiques lourdes au line-up salutaire dans une scène ultra-masculine.

5. Lure – Morbid Funeral (Amor Fati)
Le graphiste et tatoueur strasbourgeois Business for Satan a décidé de se mettre au black metal et a monté son propre projet Lure au début de l'année 2020. "Morbid Funeral" en est la première démo et fait montre d'un talent pour la musique aussi époustouflant que pour le dessin. Metal noir, froid et abstrait, Lure conjure les leads de guitare cinglants à des accents DSBM très nets dans le chant. C'est aussi épique que lancinant et dans ce tourbillon de négativité, il y a de véritables trésors pour qui apprécie son black metal sinistre et hanté.

6. Déception – Ressources humaines (auto-production)
Projet parisien oscillant entre le DSBM et le blackgaze, Déception a choisi de prendre comme thématique principale le monde de l'entreprise et ses valeurs bureaucratiques. Loin d'être une retranscription black metal de The Office, le projet s'essaie plutôt à retranscrire la vacuité et la névrose de ces milieux impersonnels et transparents. Des nappes de guitares, auxquelles sont entremêlés un synthé fantomatique et une basse enveloppante, se déploient sur des pistes généralement longues. Une voix hurlée et distante tapisse les morceaux et ajoute un côté hanté et lugubre du meilleur effet. Composé et interprété avec le plus grand soin, "Ressources humaines" est une des propositions de BM français les plus intéressantes de l'année...

7. Plague Organ – Orphan (Sentient Ruin)
Retour aux musiques tempétueuses et radicales avec cet excellent premier album du projet néerlandais Plague Organ. Sorte de drone metal extrême, il propose une expédition claustrophobique de 40 minutes dans les entrailles magmatiques et effrayantes d'une planète inconnue. Un bourdon entêtant et terrifiant martelé par une guitare en tremolo picking et ponctué de chant guttural. Une vision lancinante de l'enfer, plus immersive que 99% de ce que vous écouterez cette année.

8. Elephant Tree – Habits (Holy Roar)
Je n'avais d'Elephant Tree qu'un souvenir très distant. Une première partie de Mars Red Sky en 2016 à Glasgow dont je ne garde que très peu de traces. Les Londoniens se rappellent à ma mémoire avec un nouvel album en 2020, toujours dans les contrées stoner-doom, mais cette fois avec des accents plus rétro et sans surenchère dans la saturation crasseuse. La voix est claire, noyée dans la réverb, ce qui n'est pas sans évoquer les influences de All Them Witches ou Windhand. Les instruments à cordes conjuguent la lourdeur avec un excellent sens rythmique et les vocalises viennent apporter des mélodies puissantes et mémorables. C'est surtout le cas sur le charismatique tube "Bird" qui m'a accompagné bien après la fin du disque.

9. The Ocean – Phanerozoic II: Mesozoic / Cenozoic (Metal Blade)
Alors que les horizons post-metal n'ont eu de cesse de se refermer durant la décennie passée, seul un groupe semble avoir réussi à s'imposer avec une discographie riche et évolutive. Après le plutôt dispensable et peu marquant "Phanerozoic I", The Ocean fait paraître sa suite et reconnecte avec les meilleures heures du projet. Avec notamment une première moitié extrêmement pertinente et inspirée, The Ocean parvient à faire se nouer le metal progressif dense et le post-metal aventureux. Sur des titres comme "Jurassic / Cretaceous" ou "Miocene / Pliocene", l'approche mélodique est éblouissante avec des lignes vocales parfaites et mémorables. D'autres comme "Palaeocene" et "Triassic" développent une énergie plus agressive, mais toujours extrêmement équilibrée. On regrettera juste une seconde moitié un peu plus lisse, mais qui ne doit en rien empêcher les curieux.ses de se pencher sur cet excellent effort.

10. Haunt – Mind Freeze (Shadow Kingdom)
Alors que "Mind Freeze" est mon seul album de heavy metal de l'année, je ne vais clairement pas bouder mon plaisir (même si les fans du groupe argueront qu'il s'agit du LP le moins marquant des Californiens). C'est bien simple, je n'avais pas autant pris mon pied depuis le dernier Quicksand Dream en 2016. C'est donc un grand plaisir que de se replonger dans la bouillonnante NWOTHM avec Haunt. Le groupe propose sur ce troisième album 37 minutes de cavalcades enlevées et épiques, bien composées et fédératrices - à l'image du tube "Divide and Conquer" ("AS I TAKE MY FIRST STEP"). Si vous avez des recommandations similaires, je suis preneur.

 

TOP ALBUMS HARDCORE

Dans la mesure où je vous ai abreuvé.e.s de chroniques hardcore toute l'année et que 9 albums ci-dessous ont été abordés en détail dans les Raton et la bagarre, j'espère que vous me pardonnerez de reprendre les textes déjà écrits à leur sujet.

1. Nuvolascura – As We Suffer From Memory and Imagination (Zegema Beach / Dog Knights)
Je vous parlais déjà de Nuvolascura (ex-Vril) dans mon bilan 2019 tant leur premier album parvenait à atteindre des sommets d'intensité et de force de composition. Alors que l'album éponyme avait déjà été propulsé au panthéon du screamo moderne, celui-ci enfonce le clou en proposant un skramz amer, féroce et habité. Le groupe innove avec des interludes plus ambient qui permettent très habilement de maîtriser le rythme et la gestion de l'intensité. Les structures de composition sont également enrichies d'influences mathcore, avec une insistance sur la dissonance et le chaotique qui rapproche le style de l'emoviolence. La voix de la chanteuse Erica est également à son meilleur, avec une puissance évocatrice affolante. Un disque qui deviendra probablement mon maître étalon dans la scène actuelle.

2. Power Alone – Rather Be Alone (Indecision)
Tout est réuni dans cet album pour me faire de l’œil : une chanteuse au grain légèrement saturé, des riffs mid-tempo qui sont autant d'invitations à faire des spin kicks dans votre salon, une attitude new youth crew délicieusement groovy et des paroles engagées et intelligentes. Les breaks sont malins et les riffs se livrent volontiers au "chug-chug" sans jamais tomber dans la parodie balourde. Le mix équilibré et net sert parfaitement les compositions, parfaitement audible sur le titre éponyme et son premier couplet inévitable. Pour couronner le tout, la chanteuse Eva ne s'intéresse pas qu'au quotidien de straight edge (thème éculé depuis déjà 20 ans) et évoque également la logique productiviste ("Desert"), les injonctions à la beauté ("Stay True") ou la complaisance ("Listen"). Un groupe qui incarne à merveille la nouvelle garde du hardcore (inclusif, réflexif et efficace) et qui mérite bien plus de visibilité.

3. Infant Island – Beneath (Dog Knights)
Screamo rebelle et teigneux, Infant Island utilise toutes ses influences post- pour construire des ambiances cauchemardesques soutenant une voix à l'intensité folle. Le groupe avait déjà sorti un excellent EP en avril, "Sepulcher", plus frontal. Ce LP ne suit pas la même route et propose une palette plus large et plus immersive. Les deux premiers morceaux évoluent davantage dans un registre noise/ambient qui pave le chemin pour le coup de grisou qu'est "Content". Je vous avoue peiner à trouver les mots justes pour une proposition aussi mature et changeante. Chaque piste évolue intelligemment vers la suivante, poussant systématiquement un cran au-dessus la rencontre entre les techniques screamo, les environnements menaçants du post-metal et la rugosité aigre du black metal. "Beneath" est une oeuvre sale et saturée, mais bouillonnante d'intensité et dont la proposition sonore fera date dans le style.

4. Boris – NO (auto-production)
Si on connaît surtout de Boris ce goût pour la construction d'atmosphères pesantes, d'une saturation millimétrée qu'ils étirent sur des longues pistes, "NO" va dans la direction opposée. Instantané et énergique, l'album ne comporte que 3 morceaux au-dessus de la barre des 5 minutes. La musique de Boris peine à être rangée dans des chapelles définies, mais on sent clairement sur ce disque la patte crust punk, ainsi que leur passion pour les musiques lourdes et saturées, sludge en premier lieu. Rien que le premier titre annonce la couleur avec un son de guitare à l'épaisseur indécente. Alors que certains morceaux paissent dans les pâturages punk comme le bien-nommé "HxCxHxC -Perforation Line-", d'autres n'hésitent pas à pousser les potards de la lourdeur à fond comme le démentiel "Zerkalo". Une proposition extrêmement bien sentie qui rejoindra sans mal les meilleurs albums du groupe tant l'hybridation est fine et maîtrisée.

5. Binary – Fall From Grace Face Down (Wretched)
Basé à Philadelphie, Binary avait déjà eu la brillante idée en 2018 de mélanger emoviolence et mathcore dans le brûlot "Commit More Arson". Après un EP en 2019 qui continuait sur la même lancée, le groupe décide de publier son dernier EP avant de se séparer. "Fall From Grace Face Down" est donc l'ultime effort des kids pennsylvaniens et conclut leur identité sonore impressionnante avec une énergie hystérique au beau milieu du metalcore, du screamo et du mathcore. Pas une pause, pas une respiration, juste une longue déflagration chaotique et à l'amplitude effrayante. Cette sensation suffocante est renforcée par la place donnée à des basses graves qui agissent comme un subwoofer metalcore. Une véritable claque qui fait vite regretter d'avoir découvert ce groupe trop tard, sentiment que vous ne connaissez malheureusement que trop bien si vous vous épanouissez dans les sphères hardcore. RIP Binary et merci pour le bruit.

6. Your Arms Are My Cocoon – S/T (auto-production)
Fruit d'une hybridation inédite, Your Arms Are My Cocoon mélange deux styles à priori incompatibles : la bedroom pop et le screamo. En premier plan on retrouve donc ces petits arrangements cheap et rassurants qu'on devine bidouillés sur une machine amatrice et dont l'insouciance rappelle Alex G ou Car Seat Headrest. Un peu plus en retrait dans le mix, les hurlements écorchés et désespérés complètent cette toile étonnamment cohérente où la douleur est placée dans un écrin familier et confortable. Alors que rien ne devrait être à sa place, tout se répond comme si de rien n'était et dans ce hasard savamment orchestré il y a quelque chose de juste et de profondément humain. Your Arms Are My Cocoon a trouvé le meilleur moyen de rendre compte de cette détresse adolescente aussi poignante et réelle qu'absurde et immatérielle. Et comment ne pas s'émerveiller devant une proposition d'enfant triste mais serein, aussi mature qu'il est spontané ?

7. Path of Resurgence – Demo 2020 (auto-production)
Quel délice de retrouver les sonorités H8000 (scène originellement belge avec Congress, Liar ou Arkangel et qui propulse le metalcore au-delà de la frontière avec le metal extrême) chez un groupe suisse (francophone et originaire de Lausanne). Path of Resurgence propose deux morceaux d'une densité effrayante avec des riffs déchirants et un chant féminin qui n'est pas sans rappeler xElegyx (à propos de qui je ne tarirai jamais d'éloges non plus). Je vous invite très chaudement à les suivre et comme moi, à attendre religieusement leur prochaine sortie en 2021.

8. Bloodbather – Silence (Rise Records)
"Silence" est une tornade de bouts de verre et de clous rouillés, un hurlement grinçant en stéréo. Ce frappadingue pamphlet se libère de l'engoncement des étiquettes pour naviguer entre les trois styles métalliques du -core. Clairement plus orienté metalcore, de nombreuses lignes vocales tirent vers le deathcore discret, tandis que l'omniprésence de la dissonance et des plans hystériques renvoient au mathcore. On nage donc en plein MySpace-core, non loin des univers de Vein, Meth ou Binary. Dans la mesure où c'est une de mes scènes préférées, je suis aux anges avec cet EP à l'instantanéité et la nervosité confondantes. Sans la moindre pause, avec des performances vocales impitoyables et des riffs mid-tempo propices aux descentes d'organes, "Silence" est à manquer sous aucun prétexte si vous voulez soigner votre dépression nerveuse par une autre dépression nerveuse.

9. Chaver – A Cellar Door (Injustice Records)
"A Cellar Door" est le seul album à avoir échappé au crible de la Bagarre à cause d'une découverte trop tardive. Si jamais vous voyez un groupe est-allemand qui fait du metalcore, ce n'est jamais une promesse de subtilité. Chaver fait honneur à cette règle et fait de la violence décomplexée son leitmotiv. Sur une base metalcore, le groupe incorpore une foultitude de plans balourds les rapprochant du sludge. Mais ce qui a surtout charmé mon petit cœur d'amoureux du bineuronal, c'est les références à la scène beatdown allemande avec ces breaks complètement siphonnés. Les mosh parts feraient passer des bastons de bars de routiers pour des défilés de mode et quand vous pensiez qu'ils ne pouvaient pas faire plus brutal, vous arrivez au dernier morceau qui déchaîne les 9 cercles de l'enfer. Ce titre éponyme est une sucrerie au ciment et je ne peux que vous le recommander chaudement.

10. Mindforce – Swingin Swords, Choppin Lords (Triple B)
C'est l'histoire de quatre kids de l'État de New York, biberonnés au New York hardcore et au thrash, qui ont décidé de proposer la rencontre explosive des deux styles. Entre hommage et nouvelle proposition juvénile, ils évoluent en plein "new youth crew" avec une énergie sauvage et insolente. Hardcore metallisant aux riffs thrash bestiaux, Mindforce jouit d'une science de l'efficacité et transforme chaque refrain en hymne. Sur cet EP c'est surtout le cas de "Fratello", espèce de pavé déjà culte au break incendiaire et aux riffs coupe-gorges ; même si le reste ne démérite pas. Les fans de Power Trip et de Backtrack prendront inévitablement leur pied.

 

TOP ALBUMS NON-BOURRINS

1. Slift – Ummon (Space rock / Heavy psych) - Vicious Circle
2. A.A. Williams – Forever Blue (Post-rock / Slowcore) - Bella Union
3. Denzel Curry – Unlocked 13lood 1n + 13lood Out Mixx (Hip-hop hardcore) - Loma Vista
4. All Them Witches – Nothing as the Ideal (Rock psychédélique) - New West
5. Jessie Ware – What's Your Pleasure? (Dance-pop / Disco) - PMR Records
6. Run the Jewels – RTJ4 (Hip-hop hardcore) - RBC
7. Nailah Hunter – Spells (New age) - Leaving Records
8. Backxwash – God Has Nothing to Do With This Leave Him Out of It (Hip-hop industriel) - Grimalkin
9. Ichiko Aoba – アダンの風 (Adan no kaze) (Chamber folk) - auto-production
10. Laylow – Trinity (Rap français) - Sony Music France

 

Top pochettes

De gauche à droite : Faerie Cross Grotto, Big Scenic Nowhere, Kaatayra

 

Déceptions

Elder – Omens (Stickman Records) : je l'ai exprimé en chronique, une discographie en formidable crescendo qui fait sa première sortie de route avec un disque pas mauvais mais indigne d'un tel groupe.

Ulcerate – Stare into Death and Be Still (Debemur Morti) : je risque beaucoup en le mettant ici, mais alors qu'Ulcerate marche toujours avec moi, je suis resté à la porte de cet opus, trop abstrait et indigeste.

Oranssi Pazuzu – Mestarin kynsi (Nuclear Blast) : hot take, mais j'assume mon peu d'appétence pour les gazouillis électroniques des Finlandais. Ronflant et longuet à mes oreilles.

Entry – Detriment (Southern Lord) : du hardcore fait par des membres de Touché Amoré et signé sur Southern Lord avait tout pour me plaire. Pourtant, ça a fini sur la pile des "mwerf" sans enthousiasme.

Frayle – 1692 (Aqualamb) : la première démo promettait la rencontre de Chelsea Wolfe, Mazzy Star et Blood Ceremony, l'album patauge et ne propose que deux morceaux intéressants ("Darker Than Black" et "Burn").

Dropdead – Dropdead 2020 (Armageddon) : dans la catégorie "groupe de hardcore sortant leur premier album en 20 ans et qui se révèle être une grosse déception", je vous présente Dropdeadet Cro-Mags.

Caspian – On Circles (Triple Crown) : *rompiche*

Zeal & Ardor – Wake of a Nation (auto-production) : le projet de Manuel Gagneux poursuit la démarche initiée par "Stranger Fruit" et çe m'apparaît toujours aussi mollasson.

 

Flop pochettes

De gauche à droite : Gridiron, Skeleton, Degeneration XXX

 

Playlist récapitulative