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L’Italie, ses forêts, ses plaines vertes, ses maisons en bois, ses châteaux en pierre, ses seigneurs, ses magnifiques princesses et ses deux plus grands fléaux, les dragons qui viennent enlever lesdites princesses et les mages noires qui tuent les honnêtes gens. Impossible de les arrêter, plusieurs princes charmants s’y sont cassés les dents et pourtant dieux qu’ils étaient courageux et entraînés. Sauf que depuis une dizaine d’années, les dragons et les sorciers sont statistiquement en nets reculs et proches de l’extinction (Voir le dernier rapport de l’INSEE). Malgré les dires de quelques sieurs, ma foi, ignares, cela relève de tout sauf du miracle. En effet, une bande d’irréductibles magiciens résistent encore et encore à cette terrible malédiction. Ces quatre jeunes gens sont les plus complets que tous les royaumes d’Italie réunis n’ont jamais connu et ne reconnaîtront sans doute plus jamais. Le quatuor a été formé à la dure, très jeune, sous les ordres d’un certain San goku et du très stricte Végeta. Les boules de feu et autres Kaméa Méa n’ont plus aucun secret pour eux. Mais les ritales ont en plus de leurs palettes de pouvoirs parfaitement fournis, une aptitude pour se servir d’armes un peu particulières. Le vaillant Fabio Lione possédait un micro d’or capable d’apaiser n’importe quel ennemi de n’importe quelle taille. Le rusé Luca Turilli était lui maître de la guitare qui par ses accélérations pouvaient rendre fou l’ennemi et le désorienter. Le robuste Alex Staropoli ne se déplaçait jamais sans son clavier qui dans des temps anciens lui avait sauvé la vie dans un guet-apens mené par des nains. Le regretté Alessandro Lotta étaient lui un lointain descendant du célèbre seigneur de l’Empire du Milieu, Joey DeMaio et a appris la basse avec son père qui avaient lui-même appris de son père qui le tenaient de son père. On peut remonter ainsi la lignée jusqu’au dieu du Metal.
Cette corporation était connue dans le monde entier sous le nom de Rhapsody. Déjà fort de trois batailles marquant les esprits de générations entières, en l’an de grâce 2001, nos quatre chevaliers se voyaient proposer une nouvelle quête par un seigneur ayant perdu sa chère fille.
Cette quête est plus communément appelée Rain Of A Thousand Flames.
Celle-ci est particulière par rapport aux autres puisqu’elle n’est constituée que de cinq combats à proprement parler et se déroule à peine un an après la dernière épopée Dawn Of Victory au bilan mitigé à cause de ses trop nombreuses pertes en dépit de la victoire finale.
Pour l’occasion, un cinquième homme vint combattre à leur coté en la personne du marteleur Thunderforce.
La bataille s’annonce rude car dès le départ Rhapsody donne le meilleur de lui-même. Le titre éponyme était aussi kitch qu’efficace tout en étant très accrocheur. Avec les années, celui-ci deviendra l’hymne du groupe d’une part pour sa qualité mais d’autre part (il faut bien l’avouer) pour la médiocrité du jeu d’acteur des italiens dans le clip (A conseiller à ceux qui ne l’ont pas vu. Luca Turilli y est époustouflant de nullité).La première horde d’ennemis n’est plus que de l’histoire ancienne mais le groupe a tellement mit du sien que la fatigue commence à se faire sentir. Ainsi, il va nous offrir un superbe interlude « Deadly Homen » pour se revigorer.
Mais c’est pour repartir de plus belle aux fronts face à un nombre colossal de trolls qui arrivent de toutes parts. Nommé « Queen Of The Dark Horizon », ce combat sera très long avec plus de treize minutes au compteur. Mais le morceau est tellement de grande qualité et riche que la monotonie ne s’installe jamais. Le groupe nous montre dessus toutes ces facettes. La grandiloquence sur l’introduction avec un chant d’ « Opera » en italien sur fond d’orchestre, l’angoisse sur la narration en plein milieu du titre, la mélancolie sur le passage qui suit. Tout cela avec une aisance technique remarquable. Pour certains, le morceau ne sera pas totalement inconnu puisque la ligne directrice est le thème principal du film de Dario Argento, Phenomena, joué à l’époque par le groupe Goblin.
Le combat fut dur mais pas le temps de se reposer, il faut déjà penser au prochain adversaire : le vilain dragon. Et comme pour les précédents affrontements, on démarre par un passage ambitieux tout droit sorti d’un « Opera ». Mais « Tears Of A Dying Angel » se veut être le titre le plus angoissant. Ici, la narration a la main mise sur le morceau pour un superbe résultat. En effet, le narrateur Sir Jay Lansford a le talent pour faire passer tout un tas d’émotion. La musique ne joue plus que sur l’ambiance qui est très noire.
Le climat devient beaucoup plus joyeux sur le deuxième et dernier interlude « Elnor’s Magic Valley ». Rhapsody se la joue Folk pour reprendre un maximum de force avant le terrible boss final.
Mais le sorcier a encore ses plus fidèles serviteurs à envoyer avant de se mesurer à la quintette. Les nains se jettent corps et âmes sur les italiens mais la encore les méchants peuvent pas teste. Rhapsody sort un titre aussi efficace qu’imparable avec ce « The Poems Evil Page » faisant encore une fois mouche.
Le sorcier n’avait plus d’autres choix que de faire le sale boulot lui-même. Cet affrontement intitulé « The Wizard’s Last Rhymes » dure une dizaine de minutes qui passent à une vitesse folle. La aussi, le morceau vous dira quelque chose puisque vous y retrouverez des extraits de la célèbre « Symphonie Du Nouveau Monde » d’Antonin Dvorak.
Le vilain pas beau leur donne du fil à retordre jusqu’à briser l’euphorie de nos chasseurs de dragons en blessant mortellement le bassiste Alessandro Lotta. Aussitôt, il jeta ses dernières forces en nous délivrant un sublime solo de basse qui acheva le sorcier et permit de sauver la princesse.
En hommage, les italiens clôturèrent le morceau par une reprise du thème principal de la chanson titre repris par un orchestre.
Quel bilan tirer de cette quête ? Bah quarante et une minutes de cette qualité, c’est court, trop court. Mais Rain Of A Thousand Flames montre que le groupe a su relever la tête après le coup de moins bien sur Dawn Of Victory et prédit un grand album futur pour notre plus grand bonheur et le malheur des viles créatures.
A conseiller aux néophytes qui veulent découvrir ce merveilleux groupe mais dont la durée des albums rebute. Mais je préfère vous prévenir; l’essayer c’est l’adopter.
1. Rain of A Thousand Flames
2. Deadly Omen
3. Queen of the Dark Horizons
4. Tears of A Dying Angel
5. Elnor's Magic Valley
6. The Poem's Evil Page
7. The Wizard's Last Rhymes