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Un album de Metallica c’est toujours un évènement à part dans le microcosme du metal.
Imaginez donc un peu l’effervescence qui toucha les fans des Four Horsemen dès lors de l’annonce courant 2002 de la sortie tant attendue du successeur de la très médiocre doublette Load/Reload près de 6 après ce dernier. Il faut tout de même avouer que si il y a un album qui porte magnifiquement son nom c’est bel et bien ce « St Anger » tant le groupe fut maintes fois au bord du split durant sa conception. Départ de Jason Newsted sans doute lassé d’être éternellement le petit nouveau jamais intégré, le petit Lars qui part en guerre contre Napster, James Hetfield en cure de désintox, Kirk qui s’en branle. Bref autant de raisons qui auraient pu précipiter peut être un peu trop vite le destin du plus grand groupe de metal. Et pourtant non, à l’aide de thérapies plus ou moins foireuses assistés par un psychiatre plus ou moins inutile le groupe s’est petit à petit réveillé, et inutile de dire qu’il s’est plutôt levé du pied gauche.
Vous l’aurez compris cet album là est donc celui de la douleur, celui de la haine que chacun possédait en lui, bref tout les ingrédients étaient alors réunis pour en faire un chef d’œuvre. Et pourtant patatra… à sa sortie l’album se fait lyncher, les fans et amateurs de tous bords n’attendant qu’une erreur du groupe pour le descendre s’en donnèrent à cœur joie, en soit pas de super réactions, vint alors la question que beaucoup se sont posés et qui reste à l’heure actuelle toujours plus ou moins en suspens : St Anger mérite t’il autant de colère envers lui ??
Et bien tentons d’y répondre en deux temps, dans un premier temps on serait bien évidemment tenter de dire un grand OUI, jugez plutôt : Un son de batterie des plus approximatifs, des compos plates, un Bob rock intérimaire à la basse quasi inexistant et pire que ça AUCUN SOLOS. Une première pour les californiens et tout simplement une hérésie pure et dure auprès des fans. La médiocrité de cet album est complètement visible à travers des titres tel que « My World » ou « All Within My Hands » aussi captivants qu’un épisode de Derrick un dimanche de pluie. Certaines paroles frôlant le ridicule, « Sweet Amber » ou encore « My World » (ouais celle là je l’aime vraiment pas.) finissant d’achever ce qui semble alors se montrer comme le pire album de Metallica (à raison vous diront certaines mauvaises langues.) bah moi j’ai envie de dire NON. Ouais je sais j’en vois déjà venir qui vont affirmer « ouhlala le père Caacrinolas il à encore abuser de la bibine ou quoi ? » Peut être bien que oui, peut être bien que non toujours est t’il que j’éprouve un sentiment particulier, autant des fois je le trouve grotesque, exaspérant au possible notamment pour les raisons énumérées plus haut, autant des fois je le trouve carrément génial.
Parce qu’en y réfléchissant bien, cet album se serait’ il attirer autant de foudre si il était sortit sous un autre nom que Metallica ?? Bien sur que non, pas mal de personnes à trop vouloir être exigeantes avec le groupe ont finit par passer à coté d’un album soit, pas aussi grandiose qu’un Master Of Puppets ou qu’un Ride The Lightning (en même temps pour ça y’aurait vraiment du boulot) certes, mais tout à fait respectable. On pourra rire du refrain de Frantic, on ne pourra pas nier ce coté agressif à souhait qui mieux exploité n’aurait pas fait tache sur un « And Justice For All ». On peut crier au scandale devant l’intro de la chanson éponyme tout droit sponsorisé par Tefal on ne pourra très certainement pas pouvoir s’empêcher de s’arracher la nuque dessus en live. Invisible kid est un titre ridicule ??? Qu’importe son coté ultra catchy et sa fin tout simplement géniale nous feront oublier ce détail au final trop peu important. Puis pour les nostalgiques des ballades il reste la très respectable « The Unamed Feeling » qui à la manière d’un « One » monte tout tranquillement en puissance, peut être malgré tout sans la hargne et la réussite du génialissime morceau qu’est « One ».
Quoi qu’on en dise avec cet album Metallica l’a fait à l’envers, ils ont osés nous sortir là un album dans la mouvance du moment, alors qu’une grande partie du public attendait un énième album de thrash. On en vient justement au problème, dès lors qu’il s’est cantonné à faire du thrash, on l’a reproché au groupe et dès qu’ils tentent d’expérimenter dans d’autre voies on arrive à leur reprocher dix fois plus violemment. Peut être que le groupe sera combler les nostalgiques avec le retour annoncé de compos dites « à l’ancienne » avec le petit nouveau « Death Magnetic », tout en conservant le nouvel auditoire que Metallica semble s’être forger depuis le Black Album. L’avenir nous le dira.
En attendant moi je dis encore une fois : Non cet album est loin d’être mauvais, oui il est très certainement sous estimé et oui le groupe est encore loin d’être mort…suffit de voir les mandales par paire de 74 qu’ils distribuent en live pour s’en persuader.
1 Frantic
2 St. Anger
3 Some Kind Of Monster
4 Dirty Window
5 Invisible Kid
6 My World
7 Shoot me again
8 Sweet Amber
9 The unnamed feeling
10 Purify
11 All within my hands