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Après un très bon premier EP (nommé Pelican), Pelican nous présente son premier album Australasia, et c’est du tout bon ! Après quelques notes gratouillées sur la guitare, la machine est lancée : musique lourde, écrasante, composée de guitares saturées, de basse vrombissante et de batterie. Ici point de chant, mais son absence ne fait pas défaut à la musique du groupe tant celle-ci suffit à transmettre des émotions et nous fait voyager. L’album s’ouvre sur le Nightendday, morceau dépassant la dizaine de minutes et nous plongeant directement dans l’univers de Pelican : outre la puissance du son, l’ambiance qui se dégage est énorme. La répétitivité des riffs, qui chez d’autres groupes rime avec lassitude, est ici synonyme d’hypnose, de détente et imprime chez l’auditeur un sentiment de bien-être, une impression de baigner dans une atmosphère chaleureuse. Si Pelican se résumait à ces grosses guitares saturées quelque peu répétitives, Australasia serait, il faut bien l’avouer, ennuyeux, mais là où le groupe marque un très gros point, c’est dans l’utilisation de mélodies qui font leur apparition au fur et à mesure du morceau, tout comme dans le second morceau Drought. Cette progression crescendo de la musique pourrait même s’apparenter d’une certaine manière à un acte sexuel, avec une progression de l’intensité, des accélérations, pour enfin aboutir à l’orgasme auditif !
Vous l’aurez compris, Pelican démarre très fort avec ce premier album et donne l’envie irrésistible de secouer nos têtes (sur Drought par exemple). Après l’acte, la musique se calme et se fait plus douce avec Angel Tears, la lourdeur du son étant à présent accompagnée de mélodies dès le début du morceau. Elle n’en perd pas moins de son intensité émotionnelle, et la progression des morceaux de manière crescendo est encore présente, transportant l’auditeur vers un autre monde, comme si elle lui narrait une histoire. Vient alors le quatrième morceau GW qui après quelques instants calmes démarre avec la puissance des premiers morceaux, à ceci près que la musique est empreinte de mélodies dès le début du morceau, donnant la légère impression que l’album a subi un tournant après le second morceau, et conférant à la musique une réelle beauté qui vous rend heureux lors de son écoute. La puissance finit par se calmer sur le cinquième morceau, joué à la guitare acoustique, et présentant la particularité peu commune de contenir de la scie musicale (c’est en tout cas la première fois que j’en entends dans un album metal!), ajoutant une touche triste au morceau, comme s’il s’agissait d’une voix mélancolique. Pelican nous offre ici un très beau morceau qui, quoique la musique soit complètement différente du reste de l’album, s’y intègre parfaitement.
L’album s’achève finalement sur Australasia, dernier sursaut intense, qui combine un peu les divers éléments de l’œuvre, un son très lourd et des mélodies apaisantes et vient ainsi mettre fin d’une belle manière à notre voyage d’une cinquantaine de minutes.
Pelican fait donc très fort avec ce premier album et l’on peut déjà espérer une suite à cet Australasia encore plus jouissive. Un groupe à suivre de près donc, de très près même !
1. Nightendday
2. Drought
3. Angel tears
4. Gw
5.
6. Australasia