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On croyait Strapping Young Lad mort et enterré après son cultissime album City suivi de la sortie d’un live du groupe en Australie, ce n’était sans compter sur la détermination de son leader charismatique Devin Townsend !
6 ans après leur précédent album studio, SYL (pour les intimes) remet donc le couvert avec le même line-up qui n’a rien perdu de sa hargne et de sa technicité ! Cependant, dès la première écoute, on est frappé par le côté beaucoup plus accessible de cet album par rapport aux précédents ! Attention, le groupe est certes plus accessible, mais est loin d’avoir succombé à la facilité ! La technicité est à nouveau au rendez-vous ainsi que la diversité musicale, même si le côté froid et mécanique reste dominant, ce qui donne un rendu toujours aussi efficace et direct.
Musicalement, le quartet a pris de la bouteille, Gene Hoglan (ex : Death – Dark Angel - Testament) - est au sommet de son art martelant sa batterie avec une puissance et une inspiration quasi divine, blast, contretemps, breaks, roulements de toms, tout y passe sans que l’on n’y trouve la moindre imperfection. Devin Townsend ne cesse de nous surprendre que ce soit à l’aide de ces riffs tueurs et tranchants, mais aussi par la qualité de ses cordes vocales variant entre chants des plus gutturaux avec du chant clair tantôt lyrique, tantôt angoissant ou encore des parties à la sonorité black metal, comme sur le titre Force Fed, résumant tout mes dires.
Les tempos, admirablement orchestrés par Gene et Byron Stround (Zimmer’s Hole, Fear Factory) se suivent mais ne se ressemblent pas, les riffs les plus brutaux alliées aux blasts succèdent à des ambiances planantes et glaciales d’une clarté impressionnante, le tout renforcé par un chant des plus mélodique. Par ailleurs, le groupe aime jouer avec les montées en puissance, allant jusqu’à s’en servir plusieurs fois au sein d’un même titre comme sur Consequence.
Pour rester sur dans l’instrumental, les parties de clavier sont exploitées de la meilleure façon qu’ils soient, donnant un côté presque mystique à certaines compos tout en accentuant la froideur des morceaux.
Enfin, il faut souligner que la production de Devin Townsend est tout bonnement sublime, permettant à la musique de Strapping Young Lad d’être d’une limpidité sans équivoque pour le groupe. Ainsi, chaque instrument trouve sa place sans être trop mis en avant ou en retrait. Ainsi, le duo Devin / Jed Simon ne fait nullement ombrage aux prouesses technique de Gene alliée à la lourdeur de la basse de Byron.
En clair, cette galette fait parti de ces albums que toute personne se doit de posséder dans sa discographie ou du moins de l’avoir écouté au moins une fois. Car, certes cet album reste la porte d’entrée dans l’univers de SYL la plus facile d’accès, il n’en demeure pas facile d’écoute pour tous, du fait de la technicité des compos. Alliant à la fois lourdeur, riffs dévastateurs et envolées lyriques, cet album éponyme signe avec brio le retour du quartet au devant de la scène metal, même s’il n’égal pas par son intensité City !
1. Dire
2. Consequence
3. Relentless
4. Rape Song
5. Aftermath
6. Devour
7. Last Minute
8. Force Fed
9. Dirt Pride
10. Bring On The Young