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Au milieu de l’année ’88 Monte Conner, alors Directeur Artistique de RoadRunner USA, propose pour le plus grand plaisir de nos chers Brésiliens un contrat pour la réalisation de plusieurs albums. Enfin signé dans une véritable maison de disque, Sepultura pourra enfin bénéficier d’une production digne de ce nom, en l’occurrence ce sera le culte Scott Burns (Obituary, Morbid Angel … en ces temps là peu connu les groupes et le producteur) qui sera derrière les manettes. Cet album disposera donc d’un son tout à fait acceptable pour l’époque, malheureusement la technique ayant fait beaucoup de progrès dans ce domaine, lorsque l’on l’écoute de nos jours l’ensemble reste compact brut sans réel relief… il ne faut toutefois pas oublier que c’est album n’a pas moins de quinze ans donc ne soyons pas trop dur un peu d’indulgence s’il vous plait.
Musicalement parlant Sepultura n’est pas encore totalement sorti de la masse des groupes de deuxième catégorie derrière les maîtres du genre que sont MetallicaMegadethSlayer et Anthrax. Il s’en suit donc un album qui n’est pas réellement novateur, qui à de nombreux moments peut faire penser aux albums réalisés par ses grands frères cités plus haut, mais bon chaque chose en son temps Sepultura nous démontrera dans ses futurs albums tout le potentiel dont il dispose.
A l’écoute de cet album trois ou quatre titres se révèlent être au dessus du lot Beneath the Remains (avec son intro tout droit tiré du The Call of Ktulu de Metallica), Inner Self (qui à ce jour encore garde toute son efficacité… une véritable perle), Mass Hypnosis (récemment remis au goût du jour par Soulfly) et peut être Stronger Than Hate (avec son solo de basse final) ou Slave of Pains (et son refrain entêtant). Le reste de l’album n’est pas transcendant même si cela reste convenable avec des changements des riffs et rythmes comme s’il en pleuvait.
Sepultura verra avec cet album une évolution marqué au niveau des textes délaissant les sujets traitant de la mort pour des textes beaucoup plus captivants et contestataires. On parle ici des méfaits de la guerre, d’un avenir plutôt sombre et le thème principal est sans doute la revendication d’une liberté de pensée de choix et de vie. Inner Self en est certainement le meilleur exemple on ne fera pas rentrer les Brésiliens dans un quelconque moule, pas de concessions de leur part.
Quel bilan tirer de cet album ? Un album correct sans bouleversement musical mais composé et interprété de mains de maître enfin en devenir. On sent un réel désir de sortir de la masse encore un peu de temps et Sepultura pourra faire découvrir à un public de masse toutes ses capacités.
1.Beneath The Remains
2.Inner Self
3.Stronger Than Hate
4.Mass Hypnosis
5.Sarcastic Existence
6.Slaves Of Pain
7.Lobotomy
8.Hungry
9.Primitive Future
