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Ce premier album de Gojira fut une vraie révélation pour la scène death française. Malheureusement il ne connut pas autant de succès que son successeur The Link qui sorti 3 ans après, mais cela est loin de signifier qu’il n’est pas aussi talentueux. Ayant déjà une démo dans leur poche sous le nom de Godzilla, le groupe a mis les bouchés double pour la réalisation de cet album. On sent que l’approche du son est différente, d’une part plus structuré, inventive et technique.
Pas le temps de comprendre, que le titre « Clone » nous a déjà conquit. Un death sophistiqué où la batterie est bien appuyée mais sans trop bouriner, un chant à la fois gutturale et mélodieuse, tous ces éléments marquent des points assez rapidement. D’ailleurs, Gojira officie dans le death metal et c’est avec stupeur que l’on entend que très peu de blast beat. D’ailleurs, Mario est un batteur de folie…
Les débuts de certains morceaux savent aussi surprendre ; celle de « Satan is a Lawyer » est presque rock et celle de « 04 » est assez inattendu mais enchaîne sur un magnifique solo de guitare. Au fur et à mesure de l’album, le chanteur Joe Duplantier ( Joseph de son vrai nom ) nous fait une formidable démonstration de la capacité de ses cordes vocales en variant à volonté de chant. Avec son rythme effréné, « Fire is Everything » est là pour nous dire que le groupe savent aussi bien jouer un death technique qu’un gros brutal death qui tâche ! Mais ça n’est pas la seule. Que ça soit « Rise », « Blow me away you (Niverse) » ou « Delivrance », leur musique est aussi lourde qu’un super tanker et la basse y est pour beaucoup.
C’est dans ce monde de brutes que le Gojira arrive à insérer sans trop de mal une chanson tribale uniquement avec des percus et sans aucun chant. Certains pourront penser : Tiens, un tribal jam dans un album de gros bœuf, ça me rappelle un certain Kaiowas. « In the Forest » est un morceau expérimental qui fait pour moi, office de pont entre ce Terra Incognita et son successeur.
Et pour finir en beauté, j’aimerais vous parler de l’adoration que j’ai envers le titre, que dis-je, l’hymne au métal « Love ». En douzième place de cet album, elle est pour moi l’une des meilleures chansons de métal que je connaisse. Elle possède une montée en puissance monstrueuse ! Un clip a d’ailleurs été réalisé pour ce morceau. Et en concert, je ne vous raconte pas la boucherie.
Mais en live, le monde est divisé en deux catégories : ceux qui adorent et ceux qui restent perplexe en ne trouvant au groupe rien de si passionnant. Que ça soit avec des breaks tribaux, des solos de gratte ou des morceaux expérimentaux, le groupe ne cesse de nous étonner avec leur death vraiment très diversifié. Par contre, ce qui ne nous étonne pas, c’est que pendant toute la durée du CD, on ne s’ennuie jamais. Dès 1er accords de guitare, on reconnaît ce son de guitare si particulier au groupe.
1. Clone
2. Lizard Skin
3. Satan is a Lawyer
4. 04
5. Blow Me away You ( Niverse )
6. 5988 trillions tonnes
7. Delivrance
8. Space Time
9. On The B.O.T.A.
10. Rise
11. Fire is Everything
12. Love
13. 1990 quatrillions de tonnes
14. In the Forest