Arcturus + Vulture Industries + Kraków + Seven Impale
CCO - Lyon
A l’occasion d’une courte tournée européenne, une programmation 100% norvégienne se produit ce lundi au CCO de Villeurbanne, avec pour tête d’affiche les vieux briscards d’Arcturus. Ces derniers ont emporté dans leurs bagages trois autres formations : Vulture Industries, Kraków et Seven Impale. A n’en pas douter, l’éclectisme sera le maître-mot ce soir.
Dans une salle presque vide à cette heure-là, Seven Impale ouvre les festivités. Malgré la faible affluence, le sextuor originaire de Bergen ne va pas se laisser abattre pour partager leurs compositions. Il faut avoir une bonne dose d’ouverture d’esprit pour les suivre, les norvégiens produisant une sorte de jazz-rock progressif, plutôt décalé avec le thème metal de l’événement. Le rythme est par définition totalement saccadé et imprévisible, avec un saxophone ténor distillant ses solos, soutenu par un clavier aux consonances psychédéliques et accompagné par les guitares, basse, batterie et chant clair. Les six bonshommes ont interprété trois morceaux extraits de leur unique album en date « City of the sun ». Bon, je dois avouer, ce n’est franchement pas ma came !
Setlist :
Extraction
Oh My Gravity
Eschaton Horo
Place ensuite à leurs voisins de Kraków, eux aussi de Bergen. Cette fois, nous avons le droit à du Stoner, style davantage dans mes standards dois-je reconnaître. Six titres vont nous être délivrés, provenant de leurs trois albums studio, dont le dernier en date « Amaran » récemment sorti. Les scandinaves prennent leur temps pour développer l’ambiance sur chacun des morceaux, avec parfois comme contrepartie certaines longueurs, mais amenant progressivement vers des passages aériens et puissants, plutôt intéressants. Au final leur musique est assez planante et captivante si l’on fait l’effort de s’immerger dans leur univers. Une agréable surprise ce quatuor de Kraków.
Tracklist :
Ten Silent Circles
Luminauts
Genesis
Last
Hymn to the Winds
Mound
Encore un groupe dont j’ignorais parfaitement l’existence jusqu’à présent : Vulture Industries. Je n’avais même pas daigné me renseigner au préalable sur leur registre. Surprise totale donc avant que ne retentissent les premières notes. Déjà, visuellement, leur look interpelle avec leurs chemises blanches, leur pantalon noir à bretelles et leurs pieds nus. Pourquoi pas après tout. Mais dès que le chanteur se met à donner de la voix, c’est l’effet d’un soufflet raté qui m’emporte. Une voix claire théâtrale soutenue par des compositions qui ne me parlent absolument pas, qualifiée « d’avant-garde / progressive metal » d’après Notre Bible. Bien embêté pour décrire leur musique, c’est surtout la démonstration du leader-vocaliste dont je vais parler ici. Autant leurs morceaux m’ont laissé dans une indifférence déconcertante, autant je salue la performance de Bjørnar Nilsen qui a vraiment donné de sa personne sur les planches du CCO, et pas que. Ce dernier n’a en effet pas hésité à descendre dans la fosse pour approcher les spectateurs, allant même jusqu’à faire une queue-leu-leu géante. Dialogue avec le public, grimaces, mimiques…l’individu a su communiquer son enthousiasme et sa bonne humeur, sur ce point-là, leur show fut assez plaisant !
Setlist :
The tower
Divine-appalling
The pulse of bliss
The hound
Grim apparitions
Lost among liars
Blood dont eliogabalus
Bon, on ne va pas se le cacher, tout le monde ce soir est venu pour acclamer Arcturus, les célèbres norvégiens pionniers de l’avant-garde Metal. Après quelques années de split, les scandinaves se sont reformés et sortent leur nouvel opus « Arcturian » ce mois-ci chez Prophecy productions Pour le plus grand plaisir de tous, la bande à ICS Vortex refoule de nouveau les salles de concert. Nos amis vont nous envoyer une dizaine de titres passant en revue leur discographie, puisant dans les vieux cartons avec cet excellent medley « Wintry grey / Du nordavind / Morax » ou dans des choses plus récentes comme « The arcturian sign ». Les mains dans les poches une bonne partie du set, Vortex nous enivre de sa voix inimitable et envoûtante, faisant assurément partie de la renommée du groupe. N’oublions pas non plus Sverd, principal compositeur du groupe, derrière ses (quatre) claviers qui s’autorise quelques facéties par moment, où encore ce monument qu’est Hellhammer, à peine visible derrière son arsenal rythmique ; si le bassiste ne laisse transparaitre guère d’émotions sur son visage, son acolyte guitariste a quant à lui le sourire du début à la fin. Pendant plus d’une heure, le quintet nous a embarqués dans les hautes sphères célestes tout en assurant une certaine proximité avec l’assemblée, peu nombreuse doit-on d’ailleurs souligner, la salle n’étant remplie qu’au tiers environ. Tant pis pour les absents, Arcturus a semble-t-il convaincu le public, tout du moins ce fut le cas pour ma part.
Setlist :
Evacuation code deciphered
Nightmare heaven
Arcturian sign
Painting my horror
Alone
Chaos path
The code
Hibernation sickness
Master of disguise
Wintry grey / Du nordavind / Morax (medley)
Shipwrecked Frontier Pioneer
Deamon painter
Merci à tous les acteurs pour cette soirée.