Svart Crown + Aosoth + Necroblood
La Boule Noire - Paris
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« Putain, Paris c'est peut-être la zone mais la province c’est carrément la poisse, je me demande comment des gens peuvent passer toute une vie dans des trous pareils…Peut-être que ces péquenots ne sont pas faits comme moi »
Le boucher a beau faire preuve de sagesse lors de ses monologues, là, il faut bien avouer qu’il s’est planté ! C’est les parisiens qui ne sont pas faits comme le reste des gens ! Putain, des bouchons un jour férié, vous êtes vraiment un peuple aberrant ! Surtout au vu de l’affluence ce soir-là : si les premiers rangs sont bien fournis et que tout le monde s’y tasse, arrivé à la console de son, y a plus personne ! Pas une catastrophe toutefois, mais on aurait pu espérer carrément mieux ! Surtout pour ce genre de soirées qui propose une affiche 100% française en mode triple dérouillé façon Riki-Oh Saiga ! Constatez par vous-même : Necroblood, une valeur montante du Métal Extrême français, Aosoth qui ne joue pas tous les 4 matins et encore moins en France et Svart Crown qui effectuait la release party de son excellent nouvel album !
Mais cessons de nous poser des questions et tapons directement dans le live report. Ça commence par le Rahan Black Metal de Necroblood, et comme je l’ai déjà dit à propos de ce groupe surjouissif : c’est régressif, bas du front et ça t’envoie un pâté gout ypérite dans la tête en se torchant avec la convention de Genève ! Enfin sur scène tout du moins, car niveau public, bah… c’est mou sa mère !!! Rien à voir avec la date au Klub un peu plus d’un mois auparavant où régnait une ambiance de conflit total. Là, non, ça se contente d’headbanger timidement, ce qui brise totalement l’effort de guerre...Dommage, mais bon, après tout, en tant que premier groupe de la soirée, il ne fallait peut-être pas espérer davantage du public, surtout qu’une minorité semblait les connaitre ce soir. En outre, il est à noter que, de là où je me trouvais, le son n’était pas des plus clairs.
Changement total d’ambiance avec Aosoth qui va nous emporter tout au long des 40 minutes de son set dans les méandres de son Black Métal malsain. La setlist se centralisant sur les deux derniers albums du groupe, les longs morceaux s’enchainent dans une cohérence funeste parfaite où l’impression de malaise est renforcée par les samples. Sur scène, ça ne communique pas, tout passe par la gestuelle si particulière de possédé de MKM. Plus le concert passe, plus on sent notre âme nous quitter, partir se faire torturer dans les limbes de l’enfer. Bref, pas la peine d’essayer d’en dire plus, ce concert d’Aosoth fut un bloc de haine, de douleur et de malséance jeté à notre visage, maitrisé de bout en bout. Après ça, on est forcé de se demander pourquoi ce groupe ne se produit pas plus souvent tant il fait partie des meilleurs formations de sa catégorie. I HOPE YOU DIE
Arrive enfin Svart Crown pour célébrer la sortie du tout nouvel et excellent album, Profane. Les ayant déjà vu un bon paquet de fois par le passé, surtout à la suite de la sortie de Witnessing the Fall et ayant distinctement remarqué une évolution entre chacune de leur prestation, j’étais impatient de les revoir ce soir ! Cette fois, je me recule pour profiter d’une vue d’ensemble scène + public et je constate que derrière, le son est bien meilleur que dans les premiers rangs.
Après une courte intro, le groupe entame le concert en balançant un énorme Apocalyptic Triumph (unique titre du premier album joué ce soir-là) et on comprend direct notre douleur : Svart Crown est en grande forme et on va les sentir passer ! Comme évoqué précédemment, le son est excellent et les musiciens carrés ! Les titres s’enchainent, les nouveaux morceaux passent le live à la perfection et les titres de Witnessing the Fall sont toujours aussi jouissifs en live, en particulier Into a Demential Sea et surtout Nahash the Temptator qui me rend toujours aussi fou !
Le public commence enfin à se foutre sur la tronche durant Collossus sous les invectives de JB. Même si celui-ci bougeait déjà pas mal durant le reste du set. On remarque surtout la différence par rapport à son attitude sur les autres groupes (enfin, surtout durant Necroblood, parce que pogoter sur du Aosoth est passible d’une peine de mort lente et douloureuse, genre recouvert de riz basmati/ketchup et attaché au milieu d’un village Ethiopien avec une poire d’angoisse dans la bouche, c’est toujours cool une poire d’angoisse). Pour finir leur concert, les Svart Crown nous envoient dans la tête l’enchainement Venomous Ritual/Ascetic Purification/Revelation : Down Here Stillborn qui conclue l’album afin d’achever les survivants ! Et ce, avant de revenir piquer les cadavres à la baïonnette pour s’assurer qu’ils ne bougent plus avec un ultime Incestuous Breath et son riff final affranchi du reste, pour conclure un concert énorme bien qu’un peu court. En effet, 45 minutes de show pour une tête d’affiche, surtout sur une release party, ça fait un peu court ! Mais c’est bien là le seul bémol de cette excellente soirée !
Un grand merci aux groupes, à Listenable et à The Link Prod .
