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jeudi 11 décembre 2014

Hellfest 2014 - Vendredi (jour 1)

Open Air - Clisson

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

VENDREDI 20 JUIN

Comme chaque année, vers la fin juin, le séminaire d’entreprise d’U-zine se tient à Clisson, au Hellfest. Ainsi, anciens et nouveaux ouvriers aussi bleus que leur bleu de travail, chefs, cadres, stagiaires et même retraités se retrouvent ensemble pour se ressourcer, mieux se connaître afin de pouvoir repartir au turbin sous la bannière de notre usine adorée avec un esprit d’entreprise béton. C'est donc cette année sous une météo caniculaire que toute l'équipe s'est adonnée aux activités musicales, de randonnée, de parcours d'orientation, de chasse aux trésors et de sport de combats qui les ressoudèrent et remotivèrent pour encore une année de labeur supplémentaire.

Pour sa neuvième édition, le Hellfest a vu les choses en grand. Beaucoup de choses ont été revues pour le confort (ou pas) de tous. Tout d’abord, l’affiche, tout bonnement impressionnante, source de découverte et de plaisir. Autant l’édition précédente avait été bancale puisque manquant de tête d’affiche le dimanche (même si objectivement Ghost était une magnifique conclusion). Cette année, c’est simple, le Hellfest a booké tout le monde. Du mainstream comme du spécialisé, du rare comme du déjà-vu. De quoi contenter tout le monde en somme.

Mais là où le Hellfest a radicalement modifié les choses, c’est au niveau des infrastructures. Le camping a été cloisonné, plus moyen donc de filouter en y rentrant par le pont ou en enjambant quelques fils de fer barbelés. L’entrée du site se fait par le Hellcity Square, place entièrement goudronnée dont le décorum donne à l’endroit un petit côté de Disneyland, la féerie en moins. L’Xtreme Market a été délocalisé ici et est donc ouvert dès le jeudi. L’inconvénient de cette fausse bonne idée, c’est que le Market est aussi situé à l’extérieur du festival et que sur les trois jours d’ouverture, il faudra sortir du site pour s’y rendre puis repasser par la fouille pour re-rentrer sur le fest. On évitera de mentionner l’escalier infernal, véritable montagne à gravir pour se rendre au camping, qui a été la hantise de beaucoup durant les trois jours.

Là où le Hellfest en revanche a frappé très fort, c’est au niveau du décor du site. L’œil en a pour son argent tant tout est soigné, jusqu’aux moindres détails. Un second écran géant est ajouté avec un véritable tank à ses pieds, l’entrée du festival est pavé, les stands de nourriture (toujours aussi chers) sont regroupés, et les bars occupent un nombre de mètre linéaire impressionnant. On notera la grande roue, qui a tant fait parler d’elle, dont le tarif de 5 euros pour les 3 tours ne freinera pas les festivaliers, et à raison puisqu’une fois en haut on se dit que finalement, ça a de la gueule.

Gros point noir de cette édition, le temps caniculaire, asséchant le sol et provoquant une levée de poussière dans le style des brouillards de particule des mégalopoles asiatiques. Si le temps a permis en revanche aux bars de bien tourner, le manque d’anticipation de l’organisation est notable. De la bouche de Ben Barbaud, tout type de temps avait été envisagé, principalement les plus mauvais, mais une telle chaleur, à plus forte raison en Loire Atlantique n’a pas été envisagé, et les solutions compensatoires du type brumisateurs géants n’ont pu être réservés à temps. Mais au-delà de toute considération, c’est bien pour la musique que 150.000 personnes se sont pressées à Clisson pendant 3 jours. Tour d’horizon des concerts …

Liste des groupes commentés :
Angelus Apatrida - Necroblood - Weekend Nachos - First Blood - The Order of Apollyon - Conan - Crossfaith - Kronos -Fueled By Fire - Impiety - Caspian - Satan - Blockheads - Nasty - Toxic Holocaust - Powerman 5000 - Loudblast - M.O.D. - Deströyer 666 - Hail of Bullets - Trivium - Impaled Nazarene - Kadavar - Rob Zombie - Nocturnus AD - Turisas - Iron Maiden - Kataklysm - Watain - Slayer - Death : DTA - Walls of Jericho - Sabaton - Enslaved - Electric Wizard - Death Angel - Kverlertak

Angelus Apatrida
Main Stage 02
10:30 > 11:00

Shawn : Angelus Apatrida, c’est un peu la bonne surprise de ces dernières années. Même si le groupe espagnol existe depuis 2000, la France les a surtout découverts au Motocultor dernier ainsi que sur leur tournée commune avec Havok. Marchant sur les traces des Death Angel et autres Violator les p’tits jeunos du thrash viennent défendre leur 4ème album The Call. Tout comme Dr Living Dead, c’est donc du thrash qui aura l’honneur d’ouvrir les mainstages devant une foule encore peu nombreuse mais déjà très motivé pour faire partir les circle pit. Leur musique est très adaptée en festival et c’est un régal de se prendre une telle décharge de bon son dès le matin. On notera cependant l’absence de leur guitariste David G. Álvarez, resté en Espagne pour une fracture du genou et remplacé au pied levé par un de ses amis. Le guitariste intérimaire aura le mérite d’assurer aussi bien que le titulaire sur les riffs rapides et parfois un poil techniques de groupe ! Chapeau !

Setlist :
Violent Dawn
Of Men and Tyrants
Vomitive
Give'Em War
You Are Next
Blast Off
Legally Brainwashed

Necroblood
Temple
10:30 > 11:00

Caacrinolas : Il fallait être bien courageux ou téméraire pour voir Necroblood lors de ce hellfest, en effet placé en toute ouverture du festival, les franciliens avaient la lourde tache d’ouvrir les hostilités sous la Temple, une fois passée la surprise de l’atrocité de la scène avec ce « 666 » en néon du plus mauvais effet, on se retrouve plongé comme prévu dans un déluge de brutalité, seulement voilà si la brutalité et la violence est là comme à son habitude avec le groupe, le son lui n’est pas encore au rendez-vous, ce qui nous donnera une violente bouillie sur les deux premiers titres. Chose qui s’arrangera ensuite mais qui coïncidera avec les problèmes de micro d’Exekvtion. Décidemment quand ça veut pas… quoi qu’il en soit et malgré les nombreux problèmes de son et de public (bah oui forcément quand les gens ne sont toujours pas rentrés à cause de l’ouverture des portes…) le groupe aura su tirer son épingle du jeu, même si ce genre de festival n’est surement pas le plus optimum pour profiter pleinement du groupe.

Rone : L'entame du festival se fait sous la Temple avec les parisiens de Necroblood et le premier constat s'impose de lui-même : le son risque d'être dégueulasse sous les tentes comme pour les précédentes éditions. Certes, la configuration « tente » permet d'offrir un espace à l'abri (qu'il pleuve ou fasse trop chaud), mais par moment, le son est vraiment imbuvable. Necroblood s'en sortira avec les honneurs avec son black penchant vers la bestialité. C'est sale, ça tabasse, les riffs sont costauds et on se laisse entraîner assez facilement par leur toute-puissance. A revoir en salle dès que l'occasion se présentera.

Schifeul: Vendredi, 10h30, le cerveau encore enfumé par une courte nuit, et rien de tel pour se le remettre à l’endroit que le black death primitif des Necroblood ! Donc direction la temple pour le premier concert du Hellfest, l’occasion de juger la déco de cette scène, et après la croix retournée et le pentacle en néon, on a droit ici à un 666 géant. Outche. Heureusement ils ont eu le bon gout de virer les représentations en carton de la mort présentes l’année dernière. Mais revenons à Necroblood qui joue devant un parterre peu fourni au début mais qui va bien se remplir au fil du set. Malheureusement leur concert sera entaché de petits problèmes techniques qui vont créer plusieurs temps morts, dommage car les riffs et rythmiques diaboliques si particuliers, assénés par le groupe, rentraient parfaitement dans le crâne comme quelque parasites malsains afin de nous empoisonner le cerveau en restant en tête.

Weekend Nachos 
Altar
11:05 > 11:35

Balin : Unique groupe d’hardcore/powerviolence du week-end, il était hors de question de louper un des références du genre américaine, Weekend Nachos. L’heure matinale post-cuite n’est pas vraiment adaptée au style, mais une petite masse de fans et/ou de curieux est tout de même présente pour ouvrir le festival par une demie-heure de violence sonore. Son lourd, breaks hardcore pachydermiques et accélérations dans la plus pure tradition du powerviolence, Weekend Nachos prouve qu’il est un des grands noms du genre et que Nails n’en est pas arrivé là tout seul. Le son est assez approximatif mais rien de dérangeant non plus. Une excellente entrée en la matière qui me fait simplement regretter de ne pas avoir assez de concerts du genre dans l’hexagone.

Schifeul: Hop on traverse le double chapiteau pour se retrouver à la Altar avec une décoration plus intrigante... Est-ce un doigt d’honneur ? Moi je pencherais plutôt pour une cathédrale vu de face… Mais les Week-nd Nachos ne nous laissent pas réfléchir sur ce point plus longtemps que ça et balancent leur Power violence en plein dans des gueules qui sortaient à peine des culs qui les abritaient, ils lancent ainsi le premier circle pit du fest,qui ne s’arrêtera qu’à la fin du concert ! Alternant grind ultra rapide et passages lents écrasants, allant parfois à la limite du doom, Weekend Nachos est ma découverte et ma première claque du fest !

First Blood 
Warzone
11:05 > 11:35

Rone : Il est 11h du matin et c'est déjà le branle-bas de combat du côté de la Warzone. Grosse déferlante hardcore qu'a proposé ici First Blood. Le hardcore musclé des californiens a remué la fosse en deux temps trois mouvements. C'est efficace, ça joue au poil, c'est bien lourd comme sur CD, scéniquement les mecs ont la grosse niak et l'air que l'on respire se transforme en poussière, ce qui est généralement plutôt bon signe pour un concert de ce genre. A ranger au même niveau que les Terror, Lionheart et compagnie. Une bonne patate dans l'arcade pour bien commencer les festivités.

The Order of Apollyon 
Temple
11:40 > 12:10

Schifeul : Comportant dans ses rangs des membres d’Aosoth et Livarkahil, Order Of Apolyon va déverser sur Clisson son black metal teinté de death devant un public nombreux (il faut dire qu’avec une chaleur pareille, la Altar/Temple n’a pas désempli du week end) mais peu réceptif, jusqu’à la reprise de Crepping Death en version plus burnée qui remporte un large succès.

Shawn : The Order of Apollyon, c’est un peu le groupe découvert par hasard, le genre de truc qui te fais dire « tiens, ça a l’air cool, j’vais aller voir ». Et au final la première impression se confirme vite. L’occasion de voir les aménagements de la Temple et son 666 en structure light qui remplacent la croix inversée de l’an passé. Le groupe, avec entre autre BST de Aosoth & Balrog ainsi que HK de Livarkahil nous délivre un black/death inspiré. On retiendra surtout la reprise de Creeping Death, réarrangé à la sauce black qui sonne plutôt pas mal ! A écouter sur album !

Conan 
Valley
11:40 > 12:10

Balin : La hausse de popularité du trio anglais, tout à fait mérité selon l’avis de votre serviteur, explique certainement le nombre de personnes présentes sous la Valley à cette heure matinale. Terminant une tournée européenne ayant remplie les salles pour la promotion de l’excellent Blood Eagles, Conan était attendu et ne décevra pas. Ma principale crainte concernait le son mais les premières notes de Crown of Talons m’ont de suite rassuré. Bénéficiant d’un son lourd et massif presque aussi imposant que sur album, le trio anglais aura le temps de jouer uniquement quatre titres durant la petite demie heure qui leur est impartie dont l’excellent Foehammer et l’assommant Altar of Grief en fin de set.

Caacrinolas : 12h, l’heure de la bouffe, et si on se mangeait une bonne grosse motte de beurre entouré de saindoux ? C’est grosso modo l’effet que Conan à laissé à une bonne partie de l’assistance à ce moment là, un son d’une lourdeur inouïe à la limite du drone en aura foutu plus d’un sur le tapis, moi y compris. N’étant qu’un simple novice en la matière j’ai rapidement pu me compte que ces gars là outre le fait d’aimer ce qui était GRAS, savaient en outre manier plus que convenablement leurs instruments pour me donner là la première vraie claque du festival, et encore, ça n’est que le début de la journée…

John : A peine arrivé sur le site après 5 bonnes heures de routes, pas de le temps de ce poser et faire le tour du site, Conan joue sous la Valley pour un des premiers concerts de la journée. Les ayants loupés il y a peu de temps au glazart, j’étais curieux de les voir sur une aussi grosse scène. 5 minutes auront suffit pour comprendre que les 25 prochaines allaient être énorme. Bien aidé par un son de folie, le trio anglais a livré une excellente performance, écrasant tout sur son passage. Les riffs pachydermiques et brise nuques de Jon Davis sont dévastateurs. Couplés à la puissance de frappe de Paul O’Neill, c’est imparable. A tel point que l’on se demande comment les américains de Caspian vont faire pour passer après ça. Premier concert, première claque, le festival est lancé !

Rone : Première occasion de voir Conan en live pour ma part. Proposant un doom/stoner pachydermique, la grosse-grosse (oui, j'insiste!) lourdeur de leur son est restituée de manière colossale en live. Alors que la chaleur de plomb tape sur les organismes sans le moindre répit, les riffs en plomb, eux, coulent dans nos esgourdes et matraquent littéralement les nuques de l'assistance. Même si leur musique peut paraître binaire dans la longueur, on se laisse aisément dompter par les vibrations du tremblement de terre en cours. L'enfer a bel et bien commencé !

Shawn : Conan avait frappé fort à Paris sur leur date récente avec Belzebong, et leur show au Hellfest permettra de confirmer cette impression. Leur musique pachydermique, mammouthesque te frappe le crâne jusqu’à te faire saigner des oreilles. Leur dernier opus Blood Eagle avait déjà fait très mal, force est de constater qu’en live, c’est encore plus douloureux. Associant les riffs uuuultra lourd de Jon Davis et de Chris Fielding à la force de frappe et au son de caisse clair percutant de Paul O’Neill, Conan est massif, tout simplement. Et mon petit doigt me dit qu’on a pas fini de les voir dans nos contrées !! Doom or die !

Setlist :
Crown of Talons
Foehammer
Hawk as Weapon
Altar of Grief

Crossfaith 
Main Stage 01
12:15 > 12:45

GazaG : Après avoir attendu une bonne heure dans la queue à l’ouverture du festival (ce qui nous a permis de rater Angelus Apatrida), on arrive devant la MainStage 1 pour suivre les gars de Crossfaith. Côté oreilles, on a affaire à une ouverture des écoutilles plutôt calme. Les Japonais distillent un Metalcore saupoudré de samples inspirés, disposés là où il faut et sans trop en faire. Ce sont les breaks assez efficaces qui seront l’atout charme musicalement. Côté scène, le groupe ne se prive pas pour montrer sa joie : ça saute de partout avec des chanteurs qui se permettent de slammer, ça harangue l’audience (à tire larigot) et ça Wall of Death. Le public est présent, sans être compact. Il saluera la prestation avec les tripes des Nippons. Une bonne mise en bouche pour la suite, alors que le soleil commence à montrer ses cornes.

Michaël: Crossfaith c’est l’archétype du groupe que l’on aime en début de journée. C’est frais, c’est fondant, c’est japonais. Ca bouge dans tous les sens, ça a de gros relan de metalcore mais c’est suffisamment carré et dynamique pour nous faire bouger. On aurait peut-être espérer un peu plus de folie mais le claviériste/chanteur du groupe ne manquera pas de faire le show en courant un peu partout et en exhibant ses tatouages. Un son correct, une prestation enjouée pour une petite mise en bouche.

Setlist :
We Are the Future
Monolith
Jägerbomb
Countdown to Hell
Eclipse
Leviathan
 

Kronos 
Altar
12:15 > 12:45

Caacrinolas : Première occase pour moi de voir la nouvelle mouture du groupe avec Trivette au chant, alors oui ça tabasse, oui ca joue toujours aussi bien, mais après je ne sais pas si c’est l’effet Conan, le soleil qui m’a déjà attaqué la tête ou le son catastrophique (retenez bien cette phrase ça sera mon fil rouge) mais j’ai trouvé la prestation du groupe légèrement en deçà de ce à quoi j’avais déjà pu assister. Reste que le groupe lui avait l’air de se faire un maximum plaisir sur scène et après tout c’est bien ça le principal.

John : Avant d’aller faire la première pause casse-croute, petit tour via la Altar pour voir les franciliens de Kronos. Le line-up a totalement changé et les coupes de bons petits bonhommes nous feraient presque croire que le groupe ne joue plus de death metal. Et pourtant c’est tout le contraire. Même si musicalement Kronos n’a jamais été ma came, les français ont livrés un set des plus convenables hélas gâché par un son approximatif (comme bien souvent sous la Altar/Temple ce week-end).
La bouillie sonore provoquée par la batterie aura eux raison de moi, direction la bouffe !

Rone : C'est toujours un plaisir de voir Kronos en live sauf qu'aujourd'hui mon estime pour le groupe s'en retrouvera vite tirée vers le bas. Les changements de line-up y sont pour beaucoup, notamment celui au niveau du chant. L'âme de la musique des vosgiens n'étant plus la même, les morceaux, eux, tabassent toujours autant et c'est avec de gros headbangs que la fosse répondra tout au long du set. Puis viendra le moment du « Monumental Carnage » habituel, en conclusion d'un set intense sans pour autant être exceptionnel. Un agréable moment donc, malgré une légère déception.

Schifeul : Première fois pour ma pomme que j’ai l’occasion de voir les Kronos avec leur nouveau Line up, et faut avouer que ça bute toujours autant ! LE groupe est content d’être là, le public est ultra réceptif et fait des wall of death tout seul comme un grand quand ce n’est pas un circle pit. Après avoir enchaîné les titres dont certains nouveaux plutôt prometteurs, Kronos termine son set sur un Monumental Carnage qui n’a jamais aussi bien porté son nom !
 

Fueled By Fire
Main Stage 02
12:50 > 13:30

GazaG : Une première pour Fueled By Fire. Il semblerait que les précédentes sorties d’albums du groupe ne soient pas arrivées à mes tympans. Qu’à cela ne tienne, puisque ce retard va vite être rattrapé. FBF, c’est du Trash survitaminé qui passe direct la 5ème pour envoyer des riffs qui parfois embrasseront même le Tech Thrash d’Annihilator. Les changements de tempo s’exécutent sans prévenir, grâce à des ponts inopinés et bien pensés. Ajoutons les solos cools, desservis par un bon son, et musicalement tous les indicateurs sont au vert.
Il ne reste plus que la partie scénique, qui est maîtrisée (on discute vite fait, on lance deux trois pits de qualité, et on revient direct à la musique) pour obtenir la première bonne surprise de ce Hellfest 2014.

Michaël : Le thrash c’est la roulette russe. On peut avoir des groupes qui ont tout compris, qu’ils arborent un style old-school ou résolument moderne, je pense notamment aux jeunots d'Havok ou The Onslaught ou aux vieux de Kreator (enfin, leur premier album…). Et des groupes qui te pondent juste des riffs à 2002 km/heure (référence à R.O.H.F.F.) dans une bouillie sans nom qui pue le pompage (en moins bien, nécessairement) de ce qui se fait ailleurs (Testament, Slayer et consorts). Bref, même si le son médiocre n’a pas aidé, Fueled By Fire m'a donné l'impression de faire partie du second groupe. A réécouter au calme donc.

Setlist :
Intro
Catastrophe
Thrash Is Back
Forsaken Deity
(Unknown)
Defaced Mortality
Rising From Beneath
Obliteration
Eye Of The Demon

Impiety
Temple
12:50 > 13:30

Balin : Impiety au Hellfest, je n’étais pas très chaud au départ quand même. Les ayant vu dans une petite salle à Milan il y a quelques temps, j’étais convaincu que ce genre de festival Open Air ne leur conviendrait pas du tout. Et je l’ai pensé durant les trois premiers morceaux, la faute à un son catastrophique et à un gang de lapins rose dansant la java devant nous. Gâcher ainsi Christfuckingchrist était sur le point de me faire partir quand le son est miraculeusement devenu meilleur. Il n’y a pourtant rien à redire sur la prestation du trio de Singapour, toujours aussi carré et haineux. J’apprécie les derniers albums, mais je préfère largement la période précédente du groupe. Alors quand Shyaithan annonce des titres comme Dominator (ma sortie favorite du groupe), Escalate the Pestilence ou encore l’immanquable Torment in Fire en fin de set, c’est le pied total. Vivement qu’ils reviennent écumer les salles européennes !

Caacrinolas : GRRRRRRR TSTSTSTTSTS BRBRBRBRBR CRUSHING TTTRRRRRR FUCKING TRRGGRGGR KILLING BRRRRRR DESTROYING. Voilà en gros à quoi ressemblait les deux morceaux que j’ai pu voir d’Impiety, j’aurais aimé en dire plus mais c’était juste infaisable. Dommage ils avaient l’air en forme.

Rone : Clairement, les gars d'Impiety ne sont pas venu à Clisson pour jouer à la dinette. Ils ont juste proposé le show le plus evil du fest avec leur death/black bestial à souhait. Enchaînant les poses les plus macabres et les growls les plus ténébreux qui soient, Shyaithan, leader de la formation, nous a offert une bien belle démonstration de haine, de possession et de dévotion. La hargne des gars de Singapour était plus que palpable tant ils semblaient habités par leur musique durant les 40 petites minutes de set qui leurs étaient allouées.

Schifeul: Retour sur la Temple pour aller voir les blasphémateurs du tiers-monde : Impiety ! Et là premier truc qui fâche, la coupe du père Shyaithan qui s’est laissé pousser les cheveux. Bon en temps normal on s’en branle, mais là il passe d’une tête d’assassin sous crack à celle d’un collégien indien en école catholique, vous admettrez que pour le coté STN, on repassera ! Le deuxième point fâcheux est le son, avec une double grosse caisse qui noie le tout, heureusement le son s’éclaircit vite et on peut enfin rentrer dans le black thrash fou des singapouriens complètement possédés ! En revanche, les tocards déguisés en Hello Kitty qui se mettent à slamer pour 5 secondes car ils partent déjà des premiers rangs, il faudrait songer à leur mettre des balayettes, ça serait cool.

Setlist :
Christfuckingchrist
Dominator
Accelerate the Annihilation
Torment in Fire

Caspian 
Valley
12:50 > 13:30

John : Bien que j’adore Explosion In The Sky, le post rock est loin d’être un de mes styles de prédilections et je dois avouer que je n’ai jamais cherché à creuser. Caspian est l’occasion ou jamais de découvrir le style en live et je dois vous avouer que je n’ai pas regretté. Si Conan m’a foutu une vraie fessée, cela n’est rien comparé à celle que Caspian m’a donné.
Un show millimétré de bout en bout qui ne laisse peu de place aux imprévus mais on se laisse vite bercer par la beauté et l’intensité des compositions. Le son est parfait pour apprécier la finesse et les subtilités des 3 guitaristes, rien à redire. Le frontman communique peu voir pas du tout mais il n’y en a pas besoin. Tout est dit au travers de la musique et sur les visages heureux des musiciens. Ils auront d’ailleurs réussit à me filer la chaire de poule et les larmes aux yeux grâce au final de « Sycamore » qui est tout simplement magique.
C’est sous les applaudissements de toute l’assemblée que Caspian se retire. Je suis conquis, visiblement je n’étais pas le seul.

Satan
Main Stage 01
13:35 > 14:15

Balin : Voilà certainement un des groupes que j’attendais le plus ce week-end, et une rare raison qui me ferait louper Blockheads ! Ayant déjà vu les légendes du grindcore français, je ne pouvais manquer cette reformation de Satan, auteur de pièces légendaires dans le début des 80’s, mais également d’un des meilleurs albums de l’année dernière, Life Sentence, qui sera fortement représenté ce soir. Si la première crainte concernant le son, très correct du début à la fin, est très vite dissipée, la deuxième à propos de la voix de Brian Ross, figure emblématique de la NWOBHM évoluant également au sein de Blitzkrieg et d’Avenger, l’est plus encore ! Mais quelle voix ! C’est donc avec une joie non dissimulée que Satan enchainera classiques et petites nouveauté durant près de quarante minutes. Le show débute avec la succession des deux classiques du groupe, l’ultime Tiral By Fire et Blades of Steel, rien de mieux pour ouvrir ! Les deux meilleurs titres de Life Sentence seront également joués, à savoir le morceau d’ouverture Time to Die et mon petit chouchou, Testimony avant de dire au revoir au public français avec un magnifique Alone in the Dock. J’étais heureux du nombre de gens massés devant mainstage 2 durant ce show, le Heavy Metal n’étant clairement pas le point fort du Hellfest et ce depuis toujours … Troisième meilleur concert du week end après … Ahah lisez tout et vous saurez !

Setlist :
Trial by Fire
Blades Of Steel
Time to Die
Twenty Twenty-five
Break Free
Oppression
Testimony
Alone In the Dock

Blockheads 
Altar
13:35 > 14:15

GazaG : Blockheads c’est un peu comme la boxe. Tu sais que tu vas te prendre des mandales dans la gueule mais tu y vas quand même. Car comme à l’accoutumée, les Frenchies sont là pour casser des bûches. Mise à part les interludes dispensables sur la morale et la planète Terre qui meure, ça fuse grave. Le chanteur sur ressorts emmène ses zikos tout le long de la setlist maîtrisée, alternant entre morceaux ultra bourrins et morceaux plus « posés ». On s’étonne de l’arrivée de la fin du concert, témoin du bon moment fané.

Michaël : Blockheads c’est « 20 ans au service du Grind ». Même si je suis bien loin d’être un fan du genre, le groupe se donne pas mal sur scène, avec un public pas toujours très réactif malgré l’heure du concert. Une vraie bonne surprise même si, à l'instar de Gazag, les discours façon fête de l'huma entre chaque morceau a tendance à me gonfler.

Schifeul : Ceux qui ont déjà pu voir Blockheads en concert le savent, le groupe est réputé pour avoir un pit d’une violence extrême, et ce concert au Hellfest ne fera pas exception à la règle ! Circle pit non-stop, au milieu d’une fosse bien fournie devant le tsunami de titres grinds des Nancéiens. On regrettera toutefois les invectives du chanteur sur la société ou l’écologie qui cassent parfois un peu le rythme. Ok le grindcore peut être engagé, mais en vérité on s’en fout, on veut juste manger de la poussière, ce qui est déjà pas mal écolo en soit.
 

Nasty 
Warzone
13:35 > 14:15

Caacrinolas : Nasty ou la frange la plus bête et méchante du hardcore, toujours un plaisir en live, et force est de constater que les belges n’ont toujours pas prévu de se calmer, le seul problème c’est qu’avec la sortie d’un 4 ème album, le groupe laisse de plus en plus les deux premiers albums sur le carreau. Donc oui un concert de Nasty sans « Chaos » « Generation Fuck » ou l’énormissime « Aggression » c’est quand même moins la guerre, bon après ils se sont abstenus de jouer l’horrible « Love » c’est déjà ça…

Michaël : Nasty sur cd c'est un peu douloureux. Très basique, pas franchement remarquable. Mais en live, en début de journée, sous un soleil de plomb, c'est une jolie mise en bouche. L'occasion pour tous les coreux du festival de faire chauffer les bras et les épaules en prevision d'un weekend de trois jours fort en chocolat. Bien menée par un chanteur assez charismatique et survolté, Nasty est une bonne surprise pour mon premier concert sur la warzone cette année.

Rone : Bon, sérieusement, qu'est ce que je peux bien foutre à un concert de beatdown coincé entre Impiety et Deströyer 666 ? Et bien mes chers ami(e)s, me prendre une bonne branlée auditive. Tout simplement. Je peux dorénavant vous certifier que ces belges là ne jouent pas d'un instrument mais taillent des bûches. Et c'est pas leur dégaine de bucherons qui prouvera le contraire. Les riffs lourds accompagnent les passages plus lents tout au long du set. Ce qui procure un sentiment de lassitude musicale au fur et à mesure de la prestation. Sauf que sur scène, ça bouge dans tous les sens avec l'aisance des plus gros branleurs du genre et dans la fosse, c'est le foutoir total. En définitif, je ne me tromperais pas en disant avoir assister à une cours de récréation pour adultes.

Shawn : Nasty, que l’on avait déjà vu dernièrement à Toulouse avec Terror avait à l’époque marqué les esprits par son style musical et par l’attitude du chanteur. En effet, leur beatdown hardcore ultra violent se démarque du hardcore classique par un tempo ralenti au maximum, à des riffs ultra lourds et à des alternances de tempo entre riffs ultraspeed et d’autres bien plus lents. Confirmation encore ici, avec un set dans ce que Nasty sait faire de mieux. En prime, Matthias leur charismatique chanteur est en forme. A la manière d’un Anselmo, le bougre nous sort tout plein de mimiques offrant l’image d’un personnage complètement allumé et mentalement instable. Mettez le tout sur une musique écrasante et avec un public totalement déchainé, vous obtiendrez un des sets les plus marquants du festival !

Setlist :
Fire on the People
Hell On Earth
Slaves To The Rich
As the Blood Runs Cold
Dirty Fingers
Lying When They Love Us
Famebitch Holocaust
My Brain Went Terribly Wrong
Rockets With a Message
Look at Me and Fuck You
Imagine
Just Kind
Zero Tolerance

Toxic Holocaust 
Main Stage 02
14:20 > 15:05

Balin : Je ne resterais pas tout le concert, les ayant déjà vus un grand nombre de fois, mais le trio ricain délivre toujours de bonnes prestations et donne furieusement envie de bouffer de la poussière et de taper sur des guignols déguisés en power rangers. J’aime moins le dernier album, mais les titres joués en cet après-midi ensoleillé passaient plutôt bien, entre ces nombreux hymnes au headbang devenus des classiques du pit. Le son n’est pas trop crade au passage, mais il manquait clairement d’impact pour ma part. Direction bar.

Caacrinolas : Ha Joel Grind et sa bande, ou l’assurance de passer un bon moment en live, n’ayant jamais connu la moindre déception avec ce groupe en live, je savais d’ores et déjà que j’allais passer un bon moment, et ce malgré la chaleur accablante qui régnait à ce moment et qui m’aura définitivement transformé en tomate.
Chaque titre ou presque est un véritable tube, « 666 », « War Is Hell » ou encore « Nuke The Cross » autant de raisons de se péter les cervicales devant un groupe qui bénéficiera en plus d’un son quasi parfait. THRASH !

John : Premier concert sur une des mainstages pour ma part et quel concert ! Si j’avais quelques doutes sur la capacité du trio à occuper la grande scène, ils se sont vîtes estompés et ceux dès le premier titre. A l’image d’un Municipal Waste, les concerts se ressemblent, ils n’ont pas inventés l’eau chaude mais c’est foutrement bon, efficace et bad ass. On ne leur demande que ça et ils le font si bien. War Is Fucking Hell !

Shawn : La Mainstage 2 mettait ce vendredi la scène thrash à l’honneur. Et quand on voit l’affiche, on ne peut que se lécher les babines : des nouvelles recrues Angelus Apatrida jusqu’aux cultes patrons de Slayer, la journée s’enchaine avec les cadors du thrash dont Toxic Holocaust. Et cette année le groupe fête ses 15 ans en soutenant son dernier album Chemistry Of Counsciousness. Et si sur scène, Joel Grind et sa bande ne font rien de franchement nouveau, il a le mérite de le faire avec classe. Dans le public, la chaleur de la journée assèche le sol et avec les circle-pits, ce sont des véritables colonnes de fumée qui commencent à s’élever dans le ciel clissonnais. Les titres 666 et Nike The Cross seront d’ailleurs l’un des points d’orgue de leur set ! Thash it baby !

Setlist :
Metal Attack
In the Name of Science
Awaken the Serpent
I Am Disease
War Is Hell
666
Endless Armageddon
Wild Dogs
War Game
Death Brings Death
Agony of the Damned
The Lord of the Wasteland
Bitch
Nuke the Cross

Powerman 5000
Main Stage 01
15:10 > 15:55

John : On ne va pas se le cacher, Powerman 5000, Tout le monde s’en fout et moi le premier. Les décolorations so 2001 sont toujours aussi ridicules, les morceaux se suivent et se ressemblent. Mais si j’étais devant la Mainstage c’était bien pour un seul et unique titre : « When Worlds Collide ». Les fans de Tony Hawks Pro Skater 2 me comprendront. Un petit moment de fête dans mon cœur qui est redevenu adolescent l’espace de 3 minutes et voilà tout.

Michaël : « Aurevoir, merci, bon weekend, hein », François Damiens>, Dikkenek.

Loudblast 
Altar
15:10 > 15:55

GazaG : Ca court, ça court, mais rien n’y fait, on arrive à la bourre pour les vétérans Français sous l’Altar. Du coup c’est depuis l’extérieur de la tente que le show est égrené. Ce qui est un bon exposé à un des problèmes majeurs de cette double scène : si t’es en retard, t’es à l’extérieur de la tente, tu te tapes une acoustique pas top, et donc un son de merde. Résultat ? Un duo basse/batterie omniprésent qui rappellent les âpres souvenirs de Necrophagist en 2010. Dommage.

Setlist :
Intro
A Bloody Oath
The Bitter Seed
The Abstract God
Emptiness Crushes My Soul
From Dried Bones
Never Endin' Blast
Flesh
The Horror Within
Cross the Threshold
My Last Journey

M.O.D.
Main Stage 02
16:00 > 16:50

Balin : Un autre choix cornélien en ce premier jouer :Deströyer 666, formation que j’adule mais que j’ai déjà vu cinq fois ou M.O.D, groupe dont j’aime bien le Gross Misconduct et surtout le pré-M.O.D, S.O.D ! Sachant qu’ils finissent leur set par plusieurs reprises de Stormtroopers of Death, mon choix se porte finalement sur les américains et je ne le regretterais pas. Le quatuor est surmotivé et déborde d’énergie, ça fait plaisir à voir. Les morceaux s’enchainent dans la bonne humeur et le public semble ravit d’assister à un show de ce groupe bien trop rare dans nos contrées. Cependant le tout explose lorsque Billy « Mosh » Milano annonce pas moins de sept reprises de S.O.D dont le classique absolu Speak English or Die. Juste génial !

Setlist :
Aren't You Hungry? (Stormtroopers of Death cover)
Get a Real Job
Imported Society
No Glove No Love
True Colors
Thrash or Be Thrashed
Let Me Out
I Love Livin' in the City (Fear cover)
Kill Yourself
(Stormtroopers of Death cover)
Milano Mosh (Stormtroopers of Death cover)
Fuck the Middle East (Stormtroopers of Death cover)
Pussywhipped (Stormtroopers of Death cover)
Fist Banging Mania (Stormtroopers of Death cover)
Speak English or Die (Stormtroopers of Death cover)
United Forces (Stormtroopers of Death cover)

Deströyer 666
Temple
16:00 > 16:50

GazaG : Après le placement merdique pour Loudblast, on est bien décidé à chopper un bon son en se plaçant correctement devant le Temple pour Destroyer 666. Mais entre la théorie et la pratique, la marge est parfois conséquente. On nous a servi de la bouillie plutôt que de la musique. Je tiens à éteindre tous les cocktails molotov des personnes qui me sortiront l’argument du « Ouais mais c’est normal c’est les premières chansons, les balances ont besoin de se roder ». Pas pour le second plus gros festival de France qu’est le Hellfest, pas pour un festival aussi mature qu’est le Hellfest. C’est les nerfs à vif que l’on déserte de cet échec.

Rone : Ce fut la cinquième fois que je voyais les australiens de Deströyer 666 et certainement la pire de toutes. Soyons clairs, le son sous la Temple aura été un véritable calvaire tout au long du week-end. J'en étais d'autant plus dégouté quand j'arrivais à reconnaître le morceau joué seulement au bout de 20-30 secondes voire plus. La setlist était royal par contre, rien à redire là-dessus. Un « Satanic Speed Metal » ou la limpide « Black City Black Fire » font mouche mais j'ai eu la très nette impression que le son de mauvaise facture a déjà pas mal entamé la motivation d'une bonne partie de l'audience.

Setlist :
Rise of the Predator
Raped
I Am the Wargod (Ode to the Battle Slain)
Satan's Hammer
Trialed by fire
Black City - Black Fire
Savage Pitch
Sons of Perdition
Satanic Speed Metal

Hail of Bullets 
Altar
16:55 > 17:45

Michaël : Hail of Bullets c’est le dilemme incessant de mes festivals, trois fois que je les rate car ils jouent en même temps qu’un autre groupe que je préfère. Cette fois-ci je me devais d’aller voir les hollandais sur scène, surtout compte tenu des retours excellents que j’avais eu. Et une fois sur place : pas de déception. Le groupe envoie du bois, avec des riffs tranchants, un frontman souriant, des zicos affutés. Le mal de cou en valait définitivement la peine. Ce n’est pas flamboyant, ça ne fanfaronne pas, mais c’est rudement efficace. C'est bien la première fois que j'apprécie des hollandaise en période estivale.

Setlist :
Swoop of the Falcon
Operation Z
General Winter
DG-7
Pour le Mérite
On Coral Shores
Red Wolves of Stalin
Tokyo Napalm Holocaust
Ordered Eastward

Trivium
Main Stage 02
17:50 > 18:40

Michaël : J’ai beaucoup de mal avec la musique de Trivium et je n’ai toujours pas digéré cette tournée de 2007 où ils étaient en tête d’affiche devant Machine Head (et là je me rappelle de ce merveilleux commentaire du regretté Ander chiant sur le fait que Cannibal Corpse avait ouvert pour Children of Bodom). Maintenant, difficile de blâmer le groupe. C’est propre, c’est carré, c’est efficace. Rien à redire quant à la prestation scénique même si c’est globalement pas très mobile. En tout cas on a connu le groupe plus poseur (et donc plus agaçant) par le passé. Comme d'habitude, le final sur In Waves emporte le suffrage du public qui semble conquit.

Setlist :
Brave This Storm
Built to Fall
Strife
Black
Anthem (We Are the Fire)
Dying in Your Arms
Through Blood and Dirt and Bone
Down from the Sky
Capsizing the Sea
In Waves

Impaled Nazarene 
Temple
17:50 > 18:40

GazaG : On laisse sa chance à Impaled Nazarene, en espérant avoir un meilleur son que les pauvres gars de Destroyer 666 précédemment. Les Finlandais déboulent sans artifice scénique, et transforment l’essai. Le son est meilleur, ce qui est le sésame d’un bon concert. Ca file à 100 à l’heure, c’est brutal et incisif, tout ce que l’on demande. Le groupe est vindicatif, ce qui assaisonne les compositions. La communication est minime mais efficace (juste ce qu’il faut pour le genre). La fosse est étonnamment calme, le public assistant religieusement à en définitive un concert plus qu’honnête de la part des gars d’Impaled Nazarene, même si les soucis techniques ont ombragé la prestation.

Setlist :
Intro S.F.P.
1999: Karmageddon Warriors
Violence I Crave
Flaming Sword of Satan
Kohta Ei Naura Enää Jeesuskaan
Armageddon Death Squad
King Reborn
Sananvapaus
Cogito Ergo Sum
Kut
Apolokia
Condemned To Hell
Pathological Hunger for Violence
Enlightenment Process
Motörpenis
Ghettoblaster
Vigorous and Liberating Death
The Horny and the Horned
Sadhu Satana
Total War - Winter War

Kadavar
Valley
17:50 > 18:40

Shawn : Le revival rock psyché 70’s a le vent en poupe. Les labels l’ont bien compris, et c’est pour ça que l’on voit de plus en plus arriver des groupes se revendiquant de l’héritage de Pentagram, Led Zep’ ou Hawkwind. Est-ce le côté hipster qui se cache dans le metalleux mais quoi qu’il en soit, le rock rétro est en vogue, et cela se confirme aussi sur les scènes des festivals. Place donc à Kadavar, tout jeune groupe allemand puisque créé en 2010 mais déjà dans l’écurie Nuclear Blast, label sur lequel ils ont sorti leur second album Abra Kadavar, titre à peine inspiré du Sabbra Cadabra de Black Sabbath. Et sous la barbe épaisse des musicos se cache une véritable touche musicale qui colle parfaitement au style. Le public semble accrocher, en témoigne les odeurs de weed qui sont la marque de fabrique des bons groupes de la Valley. La setlist alternera entre les meilleurs morceaux des deux albums, et on retiendra surtout Goddess of Dawn et son riff endiablé. Back on time !

Setlist :
Liquid Dream
Living in Your Head
Doomsday Machine
Black Sun
Eye of the Storm
All Our Thoughts
Come Back Life
Goddess of Dawn
Creature of the Demon

Rob Zombie
Main Stage 01
18:45 > 19:45

Caacrinolas : Bon je l’avais raté en 2011 donc il fallait que je rattrape ça, on m’avait vendu un gros spectacle, un gros son, des tubes, j’aurais surtout eu… des bâillements.
Honnêtement la set list était effectivement remplis de tubes avec un « Dragula » d’entrée de jeu, mais dès le début quelque chose cloche, le son et l’interprétation manque cruellement de patate.
Si les choses se rattrapent à un peu sur la géniale « Superbeast » le reste de la prestation sera à l’image du premier titre : molle comme tout, et ça n’est pas les deux morceaux de White Zombie ou la reprise de Diamond Head qui changera quoi que ce soit. A croire que Rob Zombie n’est pas fait pour l’enfer…

John : Première fois que je voyais le père Zombie car je n’ai jamais été un grand fan, on me l’a vendu et survendu pour au final un gros flop scéniquement. Heureusement que John 5 assure le show car le pépère commence à être sérieusement fatigué. Des morceaux joués sans réelle conviction, un manque de patate flagrant et surtout un Rob Zombie essoufflé sur quasiment chaque titre, je n’ai plus qu’à me faire de nouveaux amis. Et puis à quoi bon faire un solo de batterie et puis trois reprises sur un set de festival ? On n’est pas à la fête de la musique d’Igny ici.

Shawn : Direction la mainstage pour le show de Rob Zombie. Premier constat : il y a du monde, beaucoup de monde même ! Et pour frapper fort d’entrée, le Zombie nous fait l’honneur de débuter le set avec Dragula, soit l’un de leur titres les plus connus ! Ayant sorti Venomous Rat Regeneration Vendor, Rob’ semble n’avoir que faire de la promo et nous offrira qu’un seul titre de cet album pour concentrer la setlist vers des titres plus percutant et surtout plus connus. Ainsi, Living Dead Girl et House of 1000 Corpse sont là, rappelant au passage les talents de réalisateur de l’artiste. On notera d’ailleurs que son influence était visible également au niveau de la grande roue du Hellfest, décorée avec les clowns célèbres dont un Captain Spaulding de toute beauté. Le reste de la setlist sera articulé autour de reprises avec More Human Than Human de White Zombie pour la forme et quelques titres intemporels : I Am Evil de Diamond Head (que Metallica reprenait à ses débuts) ainsi que quelques parties de Enter Sandman ou School’s Out pour un medley final. En définitive, heureusement que John5 est là pour assurer aussi bien scéniquement que musicalement car malgré une réputation de véritable artiste sur scène, Rob Zombie semble s’essouffler avec le temps. Notons d’ailleurs que d’avis global, le groupe rend toujours mieux en salle qu’en festival. A revoir dans d’autres conditions donc !

Setlist :
Dragula
Superbeast
Living Dead Girl
Dead City Radio and the New Gods of Supertown
Drum Solo
More Human Than Human (White Zombie song)
Sick Bubble-Gum
Never Gonna Stop (The Red, Red Kroovy)
House of 1000 Corpses
Am I Evil? (Diamond Head cover)
Thunder Kiss '65 (White Zombie song) (Including Guitar solo, Enter Sandman and School's out partial covers)

Nocturnus AD
Altar
18:45 > 19:40

Balin : Une grande pause s’est ensuite imposée, tanpis pour Hail of Bullets et Impaled Nazarene que j’ai déjà vu moult fois chacun et allons prendre l’ombre en buvant du vin, toujours aussi tord boyaux d’ailleurs. On reprend cependant du service pour l’immanquable, Nocturnus rebaptisé Nocturnus AD (comprendre After Death, c’est la mode en ce moment) jouant l’intégralité de The Key, son immense premier album datant de 1990. Premier étonnement, le peu de monde présent sous la tente, ce qui appuie mon jugement sur ce festival décidemment fréquenté par davantage d’amateurs que de connaisseurs (pas de jugement ou de concours de taille là-dedans, juste un constat…) Deuxième crainte, fondée cette fois, concerne la qualité du son. Et c’est clairement un désastre, surtout pour le style technique et alambiqué de la bande à Mike Browning. Si la plupart de mes compatriotes quitteront le concert avant la fin, je fais l’effort de rester, pour la légende. Pour ceux qui s’étonnent des reprises de Demon Seed d’Angel of Disease de vous-savez-qui à la fin du set, c’est normal récurrent, Mike Browning étant le chanteur/batteur/compositeur principal d’Abomination of Desolation, première démo de Morbid Angel, ce dernier n’étant d’ailleurs pas crédité… Quoi qu’il en soit, vivement que je les revois au Nuclear War Now ! Fest en novembre prochain avec un vrai son, je ne suis pas près de pardonné à l’ingé son incapable de me faire apprécier un Lake Fire live.

GazaG : C’est une fosse clairsemée qui accueille Nocturnus AD, groupe bâti sur les cendres de Nocturnus. A croire que cet ancien novateur du Death Technique n’obtiendra jamais la reconnaissance qu’il mérite. Mais passons au concert. Le Hellfest à cette manie de constamment merder les balances des groupes de Death Technique. Le palmarès force le respect : Obscura, Necrophagist, Atheist … la liste est longue et tourne au foutage de gueule avec l’arrivée de Nocturnus AD au sein de cette file de la honte. On voit le guitariste branler sa guitare, balançant une cascade de note, sans rien entendre côté public. Quoique, parfois après une opération de spéléologie sonore , on parvient à chopper le solo sous cette montagne de basse/batterie. Par contre, pas de pitié pour les claviers. Ils se font entendre lors de l’intro puis se font bouffer dès le premier riff. C’est rageant car les zikos ont l’air de prendre du plaisir, communiquent bien. Nous n’avons qu’une envie, prendre du plaisir avec eux.

Setlist :
Lake of Fire
Standing in Blood
Visions From Beyond the Grave
Neolithic
BC/AD
Andromeda Strain
Droid Sector
Destroying the Manger
Empire of the Sands
Undead Journey
Demon Seed (Morbid Angel cover)
Angel Of Disease (Morbid Angel cover)

Turisas
Temple
19:45 > 20:40

Michaël :Turisas c'est toujours (globalement) un bon moment en live (et surtout en festival). Emmené par une musique festive et enjouée, le public du Hellfest répondra présent sous la Temple en ce vendredi après-midi. Et il ne se fera pas prier pour venir danser la bourrée auvergnate (ou autres danses d'alcooliques) lorsque résonneront les titres les plus connus du groupe (de Battle Metal à We Ride Together en passant par le finish sur Rasputin). A défaut d'avoir un Ensiferum ou un WIntersun, Turisas a au moins le mérite de satisfaire les nombreux amoureux de folk métal qui n'ont eu que 4/5 groupes à se mettre sous la dent lors de ce weekend.

Setlist :
To Holmgard and Beyond
The Great Escape
For Your Own Good
Battle Metal
No Good Story Ever Starts With Drinking Tea
We Ride Together
Stand Up and Fight
Rasputin (Boney M. cover)

Iron Maiden 
Main Stage 01
20:55 > 22:55

Balin : Nous y sommes. Enfin. Depuis combien de temps et d’annulation de voyage direction Bercy ? Bien trop pour le calculer. Vous l’aurez compris, c’est mon premier concert d'Iron Maiden et je jure, ce ne sera pas mon dernier. Premier constat : oui il y a bien plus de monde cette année au Hellfest et l’avancée jusqu’au-devant de la scène (jusqu’au 6ème rang oui !) sera longue et très pénible, surtout avec la bande-son de l’horreur qu’est devenue Sepultura. L’attente interminable prend pourtant fin avec le lancement de l’introduction classique « Doctor Doctor/Rising Mercury » suivie de Moonchild, annonçant clairement que la setlist sera la même que depuis un an. Aucun problème pour ma part, elle est simplement fantastique ! Je ne vais pas m’amuser à relater chaque morceau un par un, cela me nécessiterait un usage de superlatif bien trop élevé et ça en deviendrait lassant pour vous. Mes deux albums favoris que sont Iron Maiden et Seven Son of the Seven Son sont les deux opus plus à l’honneur ce soir, pour donner ce qui restera un des meilleurs concerts de ma vie. Bruce Dickinson est en voix et prouve à quiconque qu’il est le plus grand showman de l’histoire du Heavy Metal (on peut élargir si vous voulez mais ça fait vraiment groupie là…) et un maitre de la propagande (encore heureux que la France ai mis une raclée à la Suisse ce jour-là, les réactions auraient pu être bien différentes ahah…) Le son est excellent de ma position, la basse claquante de Steve Harris se faisant nettement entendre au milieu de ce trio de virtuoses de la six corde dont je soupçonne un entrainement régulier au gymnase. Inutile de revenir sur tous les classiques joués ce soir, la setlist parle d’elle-même. Mais quel bonheur d’entendre The Evil that Men Do, Phantom of the Opera ou encore Sanctuary en live, même si il en manque bien évidemment trop ! Vivement que je les vois en salle, j’en frissonne encore. Vous l’aurez compris, meilleur concert du weekend pour ma part.

Caacrinolas : Ce contre de Matuidi les enfants… et puis ce but de Benzema… La marseillaise, autant de souvenirs géniaux… Hein ? Iron Maiden ? J’aurais bien aimé vous en dire plus mais impossible pour moi d’atteindre ne serait-ce que l’écran géant… « On restera toujours un festival à taille humaine… » Quelle blague, vivement Metallica qu’on rigole.

GazaG : Attention, objectivité zéro. La groupie d’Iron Maiden que je suis s’attendait enfin à une prestation en plein air des Britanniques après avoir pris ma claque en salle. Premier constat, nous tenons pour ce concert de la vierge de fer la foule la plus compacte que l’histoire du Hellfest m’ai été donné de constater. Pire que Kiss, Scorpions et les autres papys. Pour avoir des places, c’était Be Quick Or Be Dead. Pour cette tournée axée sous le signe des 80th, on peut dire que les mecs ont fait ça en grand, et comme à l’ancienne. Du Eddy géant, des visuels de single pour quasi-chaque chanson et une setlist garnie de méga hits ( à part Revelations, très appréciable). Alors oui il y a eu certains pains, le plus gros étant sur le pont de Senventh Son Of A Seventh Son, oui Dickinson en chie sur le morceau précédemment cité et sur Aces High, mais force est de constater que même si techniquement le show n’était pas éclatant, l’énergie déployée par Iron Maiden force le respect. La communication du père Bruce est quant à elle aux petits oignons. Entre les classiques « Scream for me $nom_du_festival ! », il nous tient informer du score du match France-Suisse qui se joue au même moment dans le cadre de la coupe du monde de foot. A croire qu’un affrontement France-Angleterre aurait pu tourner au vinaigre avec Steve Harris. Maiden s’effrite, vieilli, mais le fait correctement. Là où bon nombre de vétérans++ du rock en chient ou ne sont plus que l’ombre d’eux mêmes, Iron Maiden reste grand et déroule.

John : Un de mes plus gros regret du festival, bien trop de monde pour pouvoir ne serait-ce qu’apercevoir un écran géant. D’autant plus rageant lorsque l’on sait que le groupe interprète encore la tournée « Maiden England », celle qui a bercée mon enfance. Il n’y a plus qu’à pleurer en entendant Moonchild depuis le camp Presse.
Ah France – Suisse commence ! Parfait !

Schifeul : Premier dilemme : Iron Maiden ou en enchaînement Kataklysme/Watain ? Hahaha rien de tout cela ! Y'a France/Suisse sur écran géant ! Bon à la base je voulais tracer en deuxième mi-temps pour voir Watain, mais l’ambiance était tellement folle que je suis resté, et ça a commencé dès les hymnes nationaux avec une Marseillaise parfaite ! Puis la suite vous la connaissez, 5-2, des but à foison, on hurle, on se fait des câlins, on mange du saucisson et agite les drapeaux jusqu’à faire une queuleuleu sur le 5ème but tandis que les Suisses s’évaporent comme par magie, pouf pouf. Assurément un des gros moments du festival.

Setlist :
Doctor Doctor (UFO song)
Rising Mercury
Moonchild
Can I Play with Madness
The Prisoner
2 Minutes to Midnight
Revelations
The Trooper
The Number of the Beast
Phantom of the Opera
Run to the Hills
Wasted Years
Seventh Son of a Seventh Son
Fear of the Dark
Iron Maiden
----
Churchill's Speech
Aces High
The Evil That Men Do
Sanctuary
Always Look on the Bright Side of Life (Monty Python song)

Kataklysm
Altar
20:45 > 21:45

Michaël : Kataklysm ou Iron Maiden ? Le difficile choix entre un groupe mythique que j’apprécie moyennement et que je n’ai jamais vu en live et un groupe dont j’ai apprécié le début de carrière et qui m’ennuie depuis lors. Le partage m’a semblé la meilleure solution et je ne m’en suis pas mécontent. Car ce soir, les canadiens ont fait très mal à l’Altar avec un son correct, une prestation carré et du retournage de fosse en bonne et due forme. Devant un public globalement réceptif, le groupe va enchainer pas mal de tubes dont, petit plaisir de la soirée, un Ambassador of Pain qui m’aura achevé les cervicales. S’en sont suivis les traditionnels As I Slither, In Shadows and Dust ou encore Push the Venom. Bref, un bon Kataklysm ce soir.

Watain 
Temple
21:50 > 22:50

Caacrinolas : Encore et toujours les mêmes gimmicks, encore et toujours les mêmes speechs, encore et toujours les mêmes morc…ha non autant pour moi ils ont retirés les morceaux intéressants pour les remplacer par des titres insipides du dernier album. A ce tarif là dans deux ans même « Sworn To The Dark » sera passé à la trappe… Bref il s’agirait de se ressaisir avant de tomber dans l’auto parodie.

John : Passage par la Temple avant d’aller se placer pour Slayer. Watain va livrer un set sympathique mais qui ne restera pas dans les mémoires, à l’image de leur dernier passage parisien au Trabendo. Les morceaux du dernier sont soporifiques, on se consolera cependant avec un « Malfeitor » ou encore « Reaping Death » avant d’aller voir les maitres sur la Mainstage 02 !

Setlist :
De Profundis
Black Flames March
Malfeitor
Outlaw
Reaping Death
The Wild Hunt
Hymn to Qayin
Stellarvore
Holocaust Dawn
 

Slayer 
Main Stage 02
23:00 > 00:00

Balin : Au risque de passer pour un hérétique (je m’en fous j’ai les arguments pour me défendre), j’avais déjà vu Slayer en live deux fois, et à chaque fois, c’était chiant à en crever. Alors ok, je ne les ai jamais vu en salle, ceci expliquant peut-être cela, mais en Open Air non merci. Malheureusement, cette troisième fois ne sera pas non plus la bonne, malgré une setlist qui avait presque tout pour me plaire vu le nombre de morceaux piochés dans les cinq premiers albums (après ça Slayer est fini, oui oui.) Alors oui il y avait un gros froid entre le groupe et l’organisation, oui ils vieillissent, etc etc mais putain c’était quoi cette bande de mort vivant qui vient uniquement pour encaisser un chèque sans y mettre une infime part de volonté ? C’est quoi cette voix tout molle où ne réside désormais plus aucune forme de haine ? Oui Gary Holt fait des solos audibles, oui le nouveau-ancien-nouveau batteur assure le boulot même s’il n’a pas la force de frappe de Dave Lombardo mais ça ne suffit pas à me faire rester et je regrette déjà d’avoir manqué la première moitié de Death to All. Je suis fan absolu des cinq premiers albums et de Haunting the Chapel, mais Slayer j’aurais voulu les voir il y a trente ans dans une petite salle, avec Satan quand il était encore avec eux.

Caacrinolas : Depuis le début, et probablement pour l’éternité si il y’a bien un groupe qui ne souffre d’aucune contestation possible à mes yeux c’est bel et bien Slayer. Alors oui je sais Dave Lombardo est plus là, Jeff Hanneman n’est plus, mais putain Bostaph et Holt c’est tout sauf des manchots … Et c’est donc sur un « Hell Awaits » de feu que les californiens débarquent, inutile de dire que c’est directement l’hystérie et la suite du set ne contribuera pas au calme, loin de là. Bon déjà « The Antichrist » en aura bougé plus d’un mais que dire du retour de « Necrophiliac » dans la set list. Un titre que j’ai longtemps attendu en vain, et la paf, « Mandatory Suicide » dans la gueule direct après. Pour être franc ce concert n’aura connu qu’un seul vrai couac « Implode ». Je ne sais toujours pas si ce titre figurera ou non sur le futur album du groupe, mais en live force est de constater que c’est plutôt faiblard pour ne pas carrément dire mauvais. Heureusement que derrière c’était « Seasons In The Abyss » … Un final dantesque comme d’habitude sur « Angel Of Death » et tout le monde au lit, alors oui il y’a moins de folie qu’avant, moins de violence mais qu’on soit d’accord, les patrons ça reste encore et toujours eux.

John : Je ne compte même plus les fois où j’ai pu voir Slayer, mais cette fois c’était ma première avec Gary Holt et Paul Bostaph. Je me posais beaucoup de question sur cette tournure que Slayer prenait sans Hannemann (RIP) mais une nouvelle fois aussi sans Dave Lombardo. Mais les premiers riffs d’ « Hell Awaits » m’auront vite fait oublier tout cela, S L A Y E R putain.
Un début de concert parfait avec la triplette « Hell Awaits/Antichrist/Necrophiliac », on ne pouvait rêver mieux. Les américains semblent avoir oubliés leur discographie post « Seasons In The Abyss » hormis les « Disciple », « Hate Worldwilde » et l’énorme nouvelle bouse « Implode ». Et c’est tant mieux, car la setlist aidant, ce fût un des meilleurs concerts de Slayer qu’il m’ait été donné de voir. LA performance de ce vendredi.

Michaël : Comme beaucoup d'entre nous, j'ai déjà eu l'occasion de voir Slayer un très grand nombre de fois, en très petite salle (Coopérative de Mai) comme en grande salle (Bercy) ou outdoor. Du coup, on a toujours un regard très critique sur la performance du groupe. Alors en plus, avec le poids des années et des absents, on pouvait très certainement se poser la question de la survie du monstre Slayer en live. Et même si je n'avais pas vu le groupe depuis quelques années, j'ai été bluffé ce soir. Une setlist de qualité (Dead Skin Mask, Disciple et War Ensemble suffisant d'ailleurs à me rendre fou), un son correct, un groupe dynamique. Bref, du bon Slayer. De quoi, je l'espère, faire taire pas mal de critiques. (On ne regrette que Lombardo au final...).

Rone : Putain de Slayer. Voir Slayer, c'est toujours un événement en soi. Sauf que ce soir, ils vont nous dérouler une setlist qui va faire mal, putain de mal. Mange bien ta triplette « Hell Awaits »/« The Antichrist »/ »Necrophiliac » en ouverture et ferme bien ta grosse gueule. Enfin, si, tu peux l'ouvrir, bien grand si tu veux, mais Satan ne t'entendra mon p'tit mec ! Bien trop occupé à matter un combat de catch avec une vingtaine d'escorts en bikini dans son jacuzzi. Mis à part ça, on aura seulement droit à « Implode » et « Hate Worldwide » pour les morceaux les plus récents/chiants. Les californiens nous ont proposé une véritable setlist coup de poing qui nous aura fait oublier un court instant l'absence de Dave Lombardo derrière les futs et du regretté Jeff Hanneman (foutue araignée). Bien que je n'avais pas oublié que le « tribute » de Death jouait sous la Altar au même moment. L'intro de Raining Blood résonne à peine sur Clisson que je pars à la conquête d'un ou deux morceaux de ce fameux tribute...en vain.

Schifeul :C’est donc des étoiles pleins les yeux que je me rends à Slayer, nageant tel un saumon à contre-courant de la masse qui quitte le site après Iron Maiden (les fous !). Bon Slayer ont les a tous vu au moins 4 fois, sur scène ça bouge pas et il manque Dave Lombardo et surtout Jeff Hanneman (RIP), mais on y va quand même parce que SLAYEEEEEEEEER quoi… Et bah putain ! Ce fut sûrement la meilleure prestation que j’ai pu voir d’eux ! D’entrée de jeu les 4 zigotos nous envoient un enchaînement à l’ancienne Hell Awaits/The Antichrist/Necrophiliac direct dans les valseuses ! La suite n’est pas en reste avec une succession de classiques comme ce War Ensemble du feu de Dieux avec son refrain hurlé par une fosse qui devient folle. Puis parce que bon, y'a pas que des vieux biscards dans le lot, Slayer nous offre un petit passage post 1990 avec Hate Worldwide/Disciple/Implode dont Disciple tire clairement son épingle du jeu, ce morceau transpirant tellement la violence ! Ce n’est pas le cas de Implode qui laissera une impression de … « rien ». Puis on retourne sur du classique avec Seasons In The Abyss - joué putain de en entier avec l’intro - qui entame la série « Salut, on joue tous nos meilleurs morceaux à la suite ». C’est la guerre dans la fosse, on fait de la place autour de soi avec les bras pour headbanger tout à loisir jusqu’à l’ultime Angel Of Death, au cri hurlé par tout le monde, Même Araya, devant un backdrop à la gloire d’ Hanneman. On y a été par habitude et Slayer vient de nous retourner la gueule façon romano dans un caddie quand on s’y attendait le moins. Il ne reste plus qu’une chose à dire : SLAAAAYEEEEEEEEEEER

Setlist :
Hell Awaits
The Antichrist
Necrophiliac
Mandatory Suicide
Captor of Sin
War Ensemble
Hate Worldwide
Disciple
Implode
Seasons in the Abyss
Dead Skin Mask
Raining Blood
Black Magic
South of Heaven
Angel of Death

Death : DTA 
Altar
22:55 > 23:55

Balin : Si vous m’avez suivi jusqu’ici, vous savez d’ores et déjà que j’ai perdu la première moitié de ce concert en essayant d’assister à un vrai live de Slayer. Ma présence sous la Altar suffit à vous faire comprendre que c’est une fois de plus raté. Ayant déjà vu DTA au Neurotic il y a deux ans, les conditions, le son, la salle, l’ambiance et le caractère exclusif (unique date européenne à l’époque ahah) avaient contribués à rendre ce moment exceptionnel. Je ne voulais donc pas gâcher ce moment en retrouvant le groupe sous la Altar avec un son approximatif. Arrivé sous l’hymne Crystal Mountain, l’engouement que provoquait la présence de ce cover band de rêve était justifié par le nombre de gens présents sous le chapiteau, mais également par les ovations entre chaque morceau. Comme au Neurotic et ce malgré un line up totalement différent, la setlist fait rêver même s’il en manque beaucoup trop. Spirit Crusher, l’immense Symbolic, la légende Zombie Ritual, Bapitzed in Blood et l’éternel Pull the Plug en fin de set me convaincront tout de même malgré un son pas toujours optimal.

GazaG : Après toutes ces histoires de son pourri sous cette double tente Altar/Temple, la sérénité n’était pas le sentiment prédominant juste avant le set de Death to All. Heureusement, la régie nous tord le cou dès le premier morceau de ce concert qui sera un hommage, exécuté de main de maître. Le son est excellent, la communication se veut discrète, sobre, presque humble. La setlist tape dans l’intégralité de l’oeuvre de Chuck Schuldiner, donnant un concert très bien rythmé. Le rendu live assomme et envoute, un très bel hommage a été rendu à l’oeuvre de Death ce soir sous l’Altar.

Setlist :
Flattening of Emotions (Death cover)
Left to Die (Death cover)
Suicide Machine (Death cover)
Spiritual Healing (Death cover)
Crystal Mountain (Death cover)
Spirit Crusher (Death cover)
Symbolic (Death cover)
Zombie Ritual (Death cover)
Pull the Plug (Death cover)

Walls of Jericho 
Warzone
22:55 > 23:55

Michaël : Si les américains sont des habitués du Hellfest et que leurs prestations sont rarement pleines de surprises, ce n’est pas pour autant qu’on a boudé notre plaisir à voir le groupe évoluer sur la Warzone ce samedi, et non sur la main stage où ce genre de musique fait un peu l’effet d’un pétard mouillé. Car c’est en pleine nuit et avec un son relativement excellent que Candace, muscles saillants, va faire mosher la « scène du fond ». Feeding Frenzy et la petite nouvelle Relentless feront leur effet. Poussière, Kung-fu et sueur pour une prestation qui, à défaut d’être originale, aura (bien) fait le boulot et achevé les corps meurtris par une journée éreintante sous le soleil clissonais.
 

Sabaton 
Main Stage 01
00:05 > 01:00

GazaG : C’était trop beau. Après un son super pour Death To All, on revient malheureusement au son de merde pour Sabaton. Les 3 premières chansons sont une catastrophe. C’est la batterie Galactus gobeuse d’instrument. Heureusement la régie remit son slip bien en place par la suite. Les zikos ont bien la pêche pour un horaire de passage si tardif. La foule n’est pas aussi dense que pour Slayer, mais Sabaton peut se targuer d’avoir des fans fidèles au poste. A travers une communication sans faille, le groupe nous jouera des morceaux du nouveau bambin Heroes qui passent l’épreuve du live avec succès, pour finir par des hits comme The Art Of War ou Primo Victoria. Par bonheur, nous n’aurons pas le droit à YMCA (sic). Sabaton prouve que quel que soit l’horaire, il fait le taff.

Setlist :
The Final Countdown (Europe song)
The March to War
Ghost Division
To Hell and Back
Carolus Rex
Screaming Eagles
Swedish Pagans
Soldier of 3 Armies
Resist and Bite (Joakim on guitar)
Sun Tzu Says
The Art of War
Primo Victoria
Dead Soldier's Waltz

Enslaved 
Temple
00:00 > 01:00

Setlist :
Death in the Eyes of Dawn
Ruun
Riitiir
Ethica Odini
Convoys to Nothingness
As Fire Swept Clean the Earth
Allfaðr Oðinn
 

Electric Wizard 
Valley
00:00 > 01:00

Balin : Electric Wizard était jusqu’à ce jour un de ces groupes maudits que l’on a tous, ce type de groupe que l’on ne peut jamais voir en live pour diverses raisons et ce malgré tous les efforts du monde et des tournées régulières. Je me souviens encore de leur dernière venue au Hellfest lorsque je n’avais pas pu entrer sous la Valley. Cette fois ci j’ai préparé mon coup et je me retrouve idéalement placé lorsque résonnent les premières notes de Supercoven, mon morceau favori du groupe. Que demande le peuple ? Le son est extrêmement fort et crade mais cela correspond parfaitement au style du quatuor anglais. Je plains simplement les gens qui n’ont pas de bouchons… Le reste de la setlist sera idéalement partagée entre albums récents (Satanic Rites of Drugula, Witchcult Today, Black Mass, The Chosen Few) et les classiques que Dopethrone, Return Trip et l’inévitable Funeralopolis en fin de set. Ce premier jour de festival se finit donc de la meilleure des façons, parfumée à la weed, à la sueur et aux vidéos psychédéliques propres au groupe. La nuit allait être longue …

Shawn : Electric Wizard, c’est depuis quelques années le groupe fantôme pour moi. J’étais pourtant bien dans la foule au Hellfest 2011 lorsque la formation anglaise avait joué sous l’étroit chapiteau de la Terrorizer Tent, j’étais là, mais je n’ai jamais pu apercevoir le groupe. Trop de monde, trop de fumée, trop de weed, la scène avait alors été engloutie sous les volutes de fumée, à l’image de la musique du groupe. Et après l’annulation le jour même de leur set au Motocultor 2012, il était grand temps enfin de faire face au groupe le plus réputé de la scène stoner doom. Et si la formation nous livrera son nouvel opus d’ici quelques mois, c’est surtout au niveau du line up que Electric Wizard fait parler de lui. Exit Tas le bassiste au visage tatoué, exit Glenn Charman son remplaçant depuis deux ans, exit Shawn Rutter à la batterie ainsi que Mark Greening, membre fondateur qui avait officlé à la batterie jusqu’en 2002 et qui est revenu pour ces deux dernières années. Du coup, autour de Jus Osborn et Liz Buckingham, ce sera Simon Pool derrière les futs, et Clayton Burgess de Satan’s Satyrs pour la basse. Et quel bonheur de se laisser envahir par les riffs tout en lourdeur mais tellement planant du grand Wizard … Enveloppé par cette douce brume, on ferme les yeux et on profite du moment, de cette communion lente entre chaque membre du public, au son d’un Black Mass ou d’un Witchcult Today. La setlist est finement choisie pour ne garder que les titres les plus percutants : Dopetheone, Funeralopolis par exemple. La tente est vite saturée de monde, mais la foule ne fait qu’un avec le groupe, pourtant bien avare en bla bla entre les morceaux. La voix de Jus Osborn manque parfois de justesse mais Liz Buckingham fait rapidement oublier ce genre de soucis tant son charisme est palpable. On notera le petit fail de la fenêtre Windows s’ouvrant sur les vidéos-projecteur utilisés pour l’ambiance psychédélique. Gloire au Wizard !

Setlist :
Satanic Rites of Drugula
Witchcult Today
Return Trip
Black Mass
Dopethrone
The Chosen Few
Funeralopolis

Death Angel 
Main Stage 02
01:00 > 02:00

Shawn : Ahhh Death Angel cette année, c’est toute une histoire. A un mois du Hellfest, le groupe de la Bay Area de Frisco’ annonce l’annulation intégrale de la tournée européenne, Hellfest et Motocultor compris. Quelques jours plus tard, le Hellfest et le groupe annoncent conjointement que le groupe est maintenu au Hellfest, date qui sera la seule et unique de l’été en Europe. On apprendra un peu plus tard de la bouche de Ben Barbaud que la production a du doubler le cachet du groupe pour s’assurer de leur présence. Et en ce vendredi, on apprend que le créneau de Death Angel a été interverti avec celui de Trivium, décalant ce dernier à 01:00. On est presque à se demander si Death Angel est réellement présent ! Mais c’est bien eux qui investissent la Mainstage 2 à une heure du matin, frais comme tout et près à en découdre devant un public déjà bien moins nombreux que pour Slayer ou Sabaton. Rob Cavestany et sa bande nous expliquerons d’ailleurs la situation et les galères pour en arriver là mais le show ayant ce petit côté exceptionnel, le groupe et le public ne bouderont leur plaisir avec un set magistral. La setlist pioche autant dans les titres du nouvel album (Left for Dead, Son of The Morning, …) que sur d’autres plus anciens. Ces nouveaux titres passeront d’ailleurs l’épreuve du live sans soucis. Le public se fera de moins en moins nombreux au fur et a mesure du temps mais les présents n’hésiteront pas à puiser au fond de leurs réserves pour le groupe. Le final sur Fallen et surtout Thrown to The Wolves fut d’ailleurs ultra classe ! Dommage que le groupe ai déserté les autres festivals, les revoir aurait été un plaisir !

Setlist :
Left for Dead
Son of the Morning
Evil Priest
Claws in So Deep
Seemingly Endless Time
Execution - Don't Save Me
3rd Floor
Empty
The Dream Calls for Blood
Mistress of Pain
Fallen
Thrown to the Wolves (With intro from "the Ultra-Violence")
 

Kverlertak 
Warzone
01:05 > 02:05

John : Mon seul et unique show du weekend sur la Warzone, la faute à une programmation pas terrible sur la scène hardcore. Et c’est d’ailleurs une petite surprise en soi de retrouver les norvégiens ici et non sous la Valley. Mais qu’importe ! Kvelertak va nous livrer 1h de pur rock n’ roll ! Bien que son deuxième album ne soit pas aussi bon que le premier, sur scène il n’y a pas de débat, ça tabasse. Les hits sont passés en revue à vitesse grand V, pas le temps de respirer. Nous aurons la surprise de voir Hoest (Taake), sorti de nul part, venir pousser la gueulante sur un « Ulvetid » d’anthologie et d’une violence sans nom. Un excellent concert pour conclure cette première journée haute en couleur et prometteuse pour les deux suivantes ! KVELERTAK !

Setlist :
Åpenbaring
Spring fra livet
Sultans of Satan
Bruane Brenn
Ulvetid
Offernatt
Intermission
Undertro
Nekrokosmos
Månelyst
Ordsmedar av rang
Fossegrim
Evig Vandrar
Blodtørst
Trepan
Kvelertak