Party San 2011
Flugplatz Obermehler - Schlotheim
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Le Party San fait partie de ces festivals qui se méritent : il faut entreprendre un véritable périple pour aller tâter de l’organisation à l’allemande et surtout se rendre compte par soi-même de la qualité du son dont témoignent les nombreux extrait des dvd mis en ligne.
Une fois sur place certaines différences culturelles sautent de suite aux yeux : on peut accéder au camping avec son véhicule, moyennant une fouille poussée et l’interdiction du verre sur l’aire. Du coup les festivaliers allemands sont au top niveau matériel de camping : chaises pliantes, tonnelles, barbecues … en même temps, quand on pas 5 bornes à pied à se tamponner pour trimballer le matos, ça aide. L’autre particularité est que tout le monde se livre aux joies de la grillade, moyennant un abandon quasi systématique des BBQ sur place une fois le fest fin. Ainsi nos voisin de tente nous ont expliqué que l’on pouvait s’en procurer sans problème aux alentours de 3 €uros. La bière, aussi, marque une différence assez radicale avec les fest français : 2,5 €uros les 40 cl d’une excellente bière, ça change de la kro coupée à la flotte. Le camping est par ailleurs relativement calme la nuit.
Caacrinolas : Je ne vais pas vous donner mon avis sur Heidevolk j’ai peur d’être encore une fois méchant avec les amateurs du genre, parlons plutôt de Taake. Alors que Mr.Hrasevelg était d’ores et déjà rentré dans sa posture de groupie ultime, personnellement j’étais curieux de voir ce que pouvait donner Taake, un groupe auquel je n’ai là aussi jamais vraiment accroché. Et bien mes aïeux…quelle baffe. Et cette baffe je là dois entièrement à une seule personne : Hoest. J’ai rarement vu un chanteur aussi charismatique, à tel point que je ne pourrais même pas vous dire ce qu’a fait le reste du groupe sur scène. Si en plus de ça il se permet de nous balancer une reprise de G.G Allin avec une hargne et une haine pas si éloigné de l’auteur original il n’y a plus qu’a s’incliner
Exhumed :
Hraesvelg : Vlan, passage à tabac en règle, à la limite de la molestation. Monsieur gerbouille manque quand même un peu niveau spectacle, c’est un chouilla statique mais ça bute tout en restant catchy : que demande le peuple ?!? Les mecs expliquent qu'ils ont eu des soucis dans leur trajet et remercient les gentils gars du groupe d'avant d'avoir bien voulu échanger les créneaux ... cute !
Caacrinolas : Le groupe personnellement maudit cette année, raté au Neurotic, oublié au Hellfest, ce concert au Party San était la dernière occasion pour moi de les voir cet été. Et là aussi grand bien m’en a pris. 4 mecs qui viennent qui jouent et qui t’en foutent plein la gueule. Grosso modo c’est ça l’idée. Là aussi niveau set-list on a eu le droit à du lourd avec notamment l’interprétation de la géniale « Necromaniac ». Anecdote amusante : le groupe à du changer sa place dans le running order avec Taake pour la simple et bonne raison qu’ils étaient bel et bien arrivés mais… à Bad Berka soit l’ancien site distant de 60km. Qu’importe le groupe à finalement joué pour nous donner la leçon qu’on attendait d’eux.
Hail of bullets :
Hraesvelg : Toujours et encore le même constat : y a pas à dire, ça poutre, et avec le sourire en plus ! Le groupe dégage toujours une belle énergie et une image "positive et sympa". Niveau zique, bon, c’est pas franchement ma tasse d’absinthe mais c’est interprété avec tellement de plaisir et de complicité que ça serait franchement con de se priver de ce genre de bon délire live.
Caacrinolas : Du coup à l’instar de Ensiferum et Heidevolk, on va rester diplomate et éviter de s’étendre sur Nachtmystium, autant parler directement d’Hail Of Bullets. 3ème fois de l’année après les blitzkriegs du Neurotic et du Hellfest. Bah encore une fois là même mais cette fois en plein air. Donc plutôt que de se répéter encore une fois je vais juste me contenter d’un : Concert parfait de bout en bout
Watain :
Hraesvelg : Nous y sommes : une des trois raison qui m’ont poussé à endurer Caacrinolas durant tant de bornes : la "célébrations des premières pierres qui ont permis d'établir le Temple de Watain" selon Eric Himself. La nuit est tombée, la pleine lune s’est levée sur le côté de la scène : le set est encore plus mystique qu'à l’accoutumé. C'est certes moins rapide que 1349 mais satan est là, palpable jusqu’à travers les cris de la foule invitée à « sortir d’elle-même » par le maître de cérémonie. J’ai coutume d’affirmer que les absents ont toujours tort, mais à cette occasion plus encore, d’autant qu’être gratifié d’une telle set-list qui n’est pas prêt de se renouveler : The limb crucifix/Black Salvation/Rabid death’s curse/I am the earth/From the Pulprits of Abomination pour finir par la reprise de Bathory « A fine Day to Die »…
CaacrinoalsVoir Watain revenir aussi vite, tout juste un an après leur concert en tête d’affiche en 2010 en à surpris plus d’un. Oui mais voilà ce retour de Watain en terre germanique différenciait quelque peu du dernier, dans la mesure où le groupe à annoncé ne vouloir jouer que des titres des deux premiers albums, bien trop oubliés dans les dernières set list du groupe. Un événement donc. Dommage dans un premier temps que le groupe n’ait pu bénéficier de la nuit dès le début, chose qui en 2010 avait complètement sublimé le set des suédois. Mais qu’importe entendre des titres comme « Black Salvation » ou surtout l’enormissime « From The Pulpits Of Abomination » aura suffit à nous plonger (comme c’est souvent le cas avec Watain) dans une ambiance sale au possible. Alors si en plus de ça ils trouvent le moyen de nous finir le set par une reprise de « A Fine Day To Die » de Bathory il n’y à plus qu’a leur tirer notre chapeau.
Morgoth :
Hraesvelg : Vraiment très difficile de se remettre dans le bain après le set de Watain, exeptionnel à plus d’un titre, d’autant que le set démarre par dix bonnes minutes de son exécrable, blindé de basses et de strombos à blocs : on aurait dit que le groupe voulait faire fuir le public ... tout s'arrange finalement et bordel ce que ça envoi! Dans le concours de "quiqui a les lentiles les plus funs" le frontman avec ses yeux evöl de la mort qui brillent verts dans la nuit enterre Eric et coiffe d'un poil Hoest sur le podium. A noter la présence, tant sonore que scénique, du bassiste. Mais comme précisé, pas certain que Watain m’ait mis dans les bonnes conditions pour apprécier ce set comme il aurait fallu, tant pis.
Caacrinolas : Le retour de Morgoth au Party San c’était là aussi un sacré événement. Et l’accueil fût à la hauteur de la prestation. 45 minutes de pure folie gérée d’une main de maître par Marc Grewe. Armés de ces fameuses lentilles fluorescentes, il a réussi à se mettre facilement dans la poche un public qui lui était de toute façon d’ores et déjà acquis. Alors si en plus de ça musicalement tout se passe comme prévu y’a plus grand-chose à dire. On regrettera peut être le son très brouillon (l’une des rares fois du week end) lors du début sur « Body Count » mais franchement ce fût vite oublié. Et puis histoire de finir en beauté ça n’est plus ni moins que sur un enchainement « Isolated » - « White Gallery » que les teutons achèveront leur prestation.
Et en ce qui me concerne également mon festival, puisque ne goutant peu aux joies d’Enslaved et At The Gates je décide de m’en retourner au campement finir comme il se doit ce festival encore une fois excellent
Enslaved :
Hraesvelg : Bon ... ce n'est définitivement plus le groupe que j'ai connu dans mon jeune âge et qui m’a amené à ce que j’écoute aujourd’hui, et ils ont joué quasi intégralement des titres des albums que je ne connais pas en plus. Toujours sympa néanmoins de se prendre un « Allfaðr Oðinn », cette fois-ci devant un public un peu plus connaisseur qui n’ouvre pas de grand yeux en se demandant d'où sort ce titre, même si Grutle chambre sur le fait que celui-ci est plus vieux que 90% de l’assemblée. Mis à part "As Fire Swept to Clean the Earth" dont le solo me transporte à chaque fois, je me suis quand même un brin fait chier ... du coup pas certains que je soit amené à les revoir un jour à moins qu'ils nous fassent un truc à la Watain, en allant jusqu'à Eld, et qu'ils changent de batteur qui est juste super mou ... j'y crois moyen. Toujours est-il que c’est ultra pro, carré, franchement bien joué, très certainement prenant pour les fans de la nouvelle ère du groupe et des poses de Arve Isdal, qui a même sa petite estrade perso pour faire le guignol.
At the Gates :
Hraesvelg : LA prestation du fest, haut la main : c'est groovy mais agressif, violent mais mid-tempo, tous les ziquos sont des dieux, du frontman au batteur ! Y a pas mal de reformations pas toujours top, mais là, franchement, quel pied ! Tout ça a fini à deux heures trente du mat mais bordel, ça fait oublier la fatigue, les crampes, le mal de dos ce genre de set : le meilleur pour la fin, un final en apothéose!
BILAN :
Hraesvelg :
Les + : le son, il faudrait que les mecs du hellfest payent un billet d'avion aux types qui gèrent ça pour s'occuper de la Rock Hard, ils le valent bien. Orga réactive malgré la Gosse Katastrophe du jeudi, ils avaient la solution de repli pour que ça soit viable quand même. Chapeau. De la bière qui a du gout, en quantité et à prix raisonnable, idem pour la bouffe.
Les - : une sécu de gogoles (devant les scènes, RAS pour le camping) : à part leur chef à moustaches super cool, et un autre type visiblement fan de metal on aurait dit le mecs de base d’un rade minable qui attendent que le moment où ils vont pouvoir défoncer un mec de préférence plus petit, plus léger qu’eux et surtout qui a déjà du mal à rester debout. Les "campeurs" allemands aussi qui, bien que super organisés, laissent quand même 10 tonnes de déchets derrière eux, dont des barbecues entiers. Et le retour avec Staeveun et ses horribles flatulences à base de Currywurtz !!!
Caacrinolas :
Les + : Encore une fois un son irréprochable, un joli tour de main de la part de l'orga (encore au poil) façe au gros imprévu du jeudi; Des bières bonnes et pas cher, un choix de bouffes sympa et peu cher. Une affiche qui à de la gueule.
Les - : La sécu pas toujours très intelligente, les conditions climatiques pas toujours évidentes, devoir gerer Hraesvelg la groupie lors des dédicaces de Primordial, Melechesh et Taake.