The Ordher + Fleshgod Apocalypse + Vader + Marduk
Antipode - Rennes
U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Grosse soirée metal extrême en ce samedi soir à l’Antipode, avec un public qui est à première vue bien présent au rendez-vous compte tenu du fait que le parking est quasi plein et qu’une queue s’est déjà formée à la billetterie et ce à quelques dizaines de minutes de l’ouverture des portes.
La raison d’une affluence aussi (tôt) pourrait bien être The Ordher, groupe Brésilien avec un Fabiano Penna qui a sensiblement ralenti le tempo depuis l'aventure Rebaelliun et sa suite Horned God. Le groupe jouit d’un début de renommée prometteur et vient défendre sur scéne un second opus encore tout chaud. Le trio propose un Thrash/Death relativement vindicatif porté par un batteur en très grande forme, d’autant mis en valeur que la disposition scénique du trio permet de ne pas perdre une miette de travail fourni par ce dernier. Les titres s’enchainent dans une tension qui ne retombe pas et permet de bien se chauffer pour la suite des événements. A noter une petite incursion du guitariste Vogg de Vader pour une reprise de Sepultura. Un premier rang connaisseur encourage ce groupe carré et volontaire mais auquel il manque le « petit quelquechose », la touche personnelle qui lui permettrait de se démarquer de la masse pour accéder au rang de tête d’affiche.
Fleshgod Apocalyspe est quand à lui bien plus original tant d’un point de vue musical que par le choix d’un trio de chanteur. Ici également le batteur va se signaler par la qualité de son jeu mais les autres membres ne sont pas en reste : ça joue vite et bien. Le groupe confirme sur scéne l'intérêt éveillé par un premier album prometteur. Petit bémol concernant les intros de musiques classiques qui s’avèrent un peu longuettes et systématiques, ce qui enlève de leur impact le cadre d ‘une prestation live. Bon succès d’estime dans les rangs du public pour ce second groupe avant la tête d’affiche bicéphale.
Vader envoi la sauce pour un set sans surprise, mais ce n’est pas vraiment ce que l’on attend de lui, si ce n’est un pied de micro très impressionnant, visuellement notamment, mais tellement qu’il dissimule le leader charismatique du combo. Pour ce qui est de la prestation en elle-même : le groupe déroule en bon vieux mercenaires des scènes qu’il est. Pour ma part je trouve que Vader a les défauts de ses qualités : tous les shows se ressemblent, à quelques différences de line-up près.
L’heure est déjà bien avancée lorsque Marduk entre en scène pour un set attendu au vu du nombre impressionnant de t-shirt du groupe dans le public, qui ne semble donc pas avoir tenu rigueur au groupe de sa prestation bien moyenne lors de son dernier passage à Rennes. Le set démarre avec un gros souci de traitement de l'effet sur la voix : une grosse réverb' (utilisée pour pallier le manque de puissance vocale du bonhomme ?)bien trop accentuée pour reconnaître les premiers titres et qui sera à l'origine de la désertion d'une partie du public. Si ce genre d'effet n'est pas sans rappeller les première productions du groupe (ce qui a du ravir le bassiste dont le son de basse est à l'inverse de son charisme ... trés présent), le dosage est pour le moins maladroit.
Néamoins ce probléme sera partiellement réglé suite à une pause obligée du fait que Morgan ait cassé une corde, le groupe revenant sur scéne avec un titre issu de Panzer pour relancer l'ambiance dans le pit. A ce titre il faut bien admettre que le batteur a trés positivement progréssé : plus carré, plus endurant mais sans toutefois apporter ce "supplément d’âme" que dégageait la puissance physique de Fredrik Andersson sur de pareils titres et ayant par ailleurs toujours cette propention a confondre ultra-rapidité et violence.
L'autre point positif du set est la combinaison de titres récents et anciens mais pour un résultat parfois mitigé : les nouveaux titres passent bien mais sans plus, le pit a effectué un wall of death sur « Materialized in stone » ce qui est pour le moins suprenant et une majorité du public, qui semblait tout juste l'avoir atteint, semblait un peu paumé sur les titres ne figurant pas sur les trois derniers albums.
Au final Marduk c'est moins pire qu'avant mais il reste du boulot pour retrouver le niveau d'antant.