Black Metal Is Rising III (2007 - Act 2)
La Locomotive - Paris
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Nous voici donc en présence de ce qui devait être à l’origine le seul et unique Black Metal Is Rising III, mais également ce qui s’avérait être le grand retour des roumains de Negura Bunget moins de 6 mois après leur dernier passage à paris dans le cadre du Pagan Fest. En compagnie entre autre des néerlandais de Cirith Gorgor et des Lyonnais de Crystalium la soirée avait tout d’une future réussite.
Et pendant bien longtemps pourtant le doute a subsister quant à l’éventuelle tenu de ce festival tant les préventes était faibles, comble pour un festival d’aussi belle facture. Mais au final, la petit loco sans être blindé sera plutôt bien rempli et tout pouvait se passer pour le mieux.
Le festival débute donc avec les français de Daedalion et une fois n’est pas coutume j’ai malheureusement encore raté le 1er groupe. Fort dommage car le black médiéval proposé par le groupe me paraissait sur Internet de plutôt bonne facture. Ajoutez à cela que l’on vient vous voir en vous annonçant qu’une reprise du cultissime « Mother North » de Satyricon à été joué et il y a vraiment de quoi devenir rageux.
C’est donc avec Inkisitor que je rentre dans le vif du sujet et inutile de dire que j’attendais les manceaux de pied ferme.
Mené par un Dhate charismatique au possible avec son micro-os, les français viendront nous happer dans une prestation violente et brut de décoffrage. Leur musique n’est pas sans rappeler quelque fois les anciens Darkthrone et ça n’est pas la brutale reprise du « Under A Funeral Moon » de ces mêmes Darkthrone qui me fera changer d’avis.
Au niveau des compositions, on nage dans un mélange Black/Death du plus bel effet entre puissance et précision.
Une très bonne prestation et une très bonne surprise donc en espérant que le groupe revienne prochainement en live.
Autant dire qu’après cette prestation pour le moins furieuse, le set d’Horrid Flesh s’avérera malheureusement bien trop fade pour nous décocher un petit mouvement, et c’est donc après 3 petits morceaux qui je remonte sans trop de regret. Pourtant le potentiel est présent c’est certain mais personnellement l’intérêt s’arrête après deux morceaux.
Les choses sérieuses commencent donc avec les Parisiens de Griffar et leur Brutal black mêlé à une bonne grosse dose de Pagan. Musicalement c’est assez frais sans être pour autant révolutionnaire, le tout sonnant comme un croisement intelligent entre Immortal et Satyricon.
Si les compos passent comme une lettre a la poste par contre scéniquement parlant c’est beaucoup moins efficace puisque mise à part le chanteur, le restant du groupe est plutôt statique sur scène. Dommage car avec un peu d’énergie Griffar aurait pu être la bonne surprise de ce concert.
Et puis là débarque la bizarrerie du soir, les Français de Blacklodge avec leur black Indus pour le moins décousu car si les morceaux studio sonnent de façon assez martiale et froid, soit tout l’intérêt du groupe, en live malheureusement on ne peut pas en dire autant. La faute tout d’abord pour commencer à un son de boite a rythmes bien trop fort, tente et si bien qu’a la fin le concert ressemble plus à un semblant de rave-party sur fond de voix black. Et c’est bien là que se situe le deuxième problème. Loin d’être toujours dans le ton, le chant finira par user la patience de bon nombre de spectateurs présent à ce moment et c’est fort dommage tant le concept du groupe est intéressant et novateur. Il serait donc judicieux pour le futur du groupe de revoir le son de la batterie pour enfin devenir en live ce qu’il doit être à savoir, une machine froide et dérangeante.
Puis c’est au tour des Lyonnais de Crystalium de fouler les planches de la petite loco, et inutile de dire que les lyonnais sont attendus ce soir là par une très large partie du public.
Et c’est sur un « Entrailles et Univers » de leur dernier album « Doxa O Revalation » que Crystalium va commencer une prestation de 35 minutes qui va paraître bien trop court aux yeux d’une grande partie du public.
Faisant quasiment le tour de l’intégralité de son répertoire les Français raviront à merveille leurs fans ainsi que les rares personnes découvrant le groupe ce soir là.
Le point d’orgue de ce concert sera bien évidemment l’interprétation de « Mon intime Génocide » avec son solo d’introduction complètement endiablé et un refrain encore une fois repris par une grande majorité du public.
Malheureusement la disparition du clavier enlève la petite touche de subtilité qui faisait tout le charme du groupe et la prestation du groupe se révéla quelque peu chaotique. Mais inutile de dire que ce que le groupe a perdu en subtilité est gagné par une violence encore plus brute qu’avant.
Achevant son set par la monstrueuse « Je Suis Le Christ » Crystalium aura bien été l’un des groupes de la soirée sans aucun équivalent en terme de folie et de rage.
Arrive enfin le groupe pour lequel je m’étais déplacé : Les néerlandais de Cirith Gorgor. Il s’agissait là par la même occasion du tout premier concert du groupe avec le chanteur chargé de remplacer l’ami Nimroth parti juste après l’enregistrement du nouvel album.
Vocalement le changement sera assez déconcertant tant la voix du nouveau chanteur est bien trop criarde comparé à celle de son prédécesseur mais cet élément sera bien le seul point dérangeant dans un set mené de main de maître par les hollandais. Allant même jusqu'à nous jouer « Ephel Duath » extrait du tout premier album « Onward To The Spectral Defile », Cirith Gorgor aura également mis un joyeux boxon dans la fosse. Mais celui qui finira par attiré l’attention est bel et bien Levithmong le batteur qui serait réglé encore plus minutieusement qu’un métronome et qui nous fera profité ce soir là d’un prestation de haute volée.
Après 45 minutes les bataves laisse leur place au clou du spectacle : Les roumains de Negura Bunget.
Malheureusement impératifs obliges c’est avec grand regret que je dois partir sans même voir une minute du set des roumains qui d’après les avis récoltés ça et là nous auront encore sortis le grand jeu à l’image du set que le groupe avait sorti lors du précédent Pagan Fest. Ce n’est donc toujours pas cette fois ci que je verrais Negura, à charge de revanche.
Encore une fois cette 3ème édition du Black Metal Is Rising fut mené impeccablement du début à la fin et l’affluence qui laissait craindre un bide quelque jours auparavant fut finalement au rendez-vous pour la joie de tous.
Vivement la 4ème édition.