Chimaira + Dark Tranquillity + Hatesphere
Trabendo - Paris
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Certains groupes enchaînent tellement les tournées Européennes, que ça devient la routine de se déplacer pour les voir. Ainsi, en l’espace de deux ans j’avais déjà vu 3 fois Chimaira sur scène ainsi que 2 fois Dark Tranquillity et Hatesphere . Pourtant, j’attendais ce concert avec une certaine impatience tant ces groupes me tiennent à cœur et sont un hymne à la boucherie ou à la délectation en live !
Le concert débutera vers 21 heures, soit largement en retard par rapport à l’heure affichée sur le billet, mais c’était sans compter l’absence des emoboys de Bullet For My Valentine, absence qui ne manquera à personne il me semble, tant leur musique n’avait rien à voir avec le son des 3 autres groupes reliés par leurs influences thrash.
C’est donc Hatesphere qui a la lourde tâche d’ouvrir les hostilités, heureusement le public français commence à bien connaître le groupe puisque les Danois en sont à leur quatrième passage par la Capitale en tant que première partie depuis le mois de Février et la fosse enclenche très vite la seconde ! Première constatation, ce n’est pas le batteur habituel qui est présent, mais cela n’entachera en rien l’excellente prestation du groupe qui ont su remplir à merveille leur rôle de groupe d’ouverture. Ainsi, pendant 30 minutes, le combo nous délivra son brutal thrash / death ultra-efficace dans les oreilles avec des titres comme Deathtrip, The Fallen Shall Rise In A River Of Blood, Disbeliever ou The Sickness Within (ce nouveau titre fut sans contexte l’un des plus efficaces de la soirée d’ailleurs). La set-list sera quasiment semblable à celle de leur passage en octobre avec Soilwork malgré quelques titres en moins, faute de temps ! La suppression de Muderous Intend et l’absence de Marked By Darkness me resteront tout de même dans la gorge, mais bon… Les danois achèveront leur set-list avec leur traditionnel Hate non sans que leur chanteur, Jacob, ne slamme une dernière fois sur le public !
Puis vient le tour de Dark Tranquillity, co-tête d’affiche de la soirée et cela se voit du point de vue du public – notamment féminin – qui se presse pour voir le bôoooMikael Stanne. Les suédois sont visiblement en forme et très surpris de l’accueil survolté qui leur est réservé. Le groupe donnera tout ce qu’il a pour plaire au public parisien soit une énergie inépuisable et surtout une set-list jouissive, faisant ainsi oublier le son d’une qualité plus que médiocre avec une basse bien trop présente entre autres ! Etrangement, ce n’est pas uniquement sur Character que le groupe axera son concert mais sur ce dernier opus ainsi que Damage Done avec pas moins de 4 titres de celui-ci… Monochromatic Stans signant au passage son retour dans la playlist du combo ! Autre surprise, le groupe est largement revenu sur sa carrière, que ça soit sur The Gallery avec Punish My Haven ou The Mind’s I avec Zodijackyl light ainsi que sur Projector avec les morceaux : ThereIn – To A Bitter Halt. Bref, toute la discographie de Dark Tranquillity a été révisée par les Suédois en l’espace d’une heure quinze. Certaines personnes du public montreront quelques signes d’ennui au bout de 3/4 d’heure, mais pour ma part, ce fut le meilleur concert de DT auquel j’ai assisté, malgré le son brouillon.
Set-list :
Hours Passed In Exile
Lost To Apathy
Zodiackyl Light
Indifferent Suns
The New Build
The Wonders At Your Feet
Damage Done
ThereIn
Senses Tied
To A Bitter Halt
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Punish My Haven
My Negation
Final Resistance
Mais la réelle raison de ma venue - et celle de plus de la moitié du Trabendo affichant complet- était sans conteste la venue de Chimaira dans nos contrées après plus d’un an d’absence ! Les ayant vu à Londres en juin dernier, je savais parfaitement à quoi m’attendre tant des nouveaux morceaux que de la prestation de Kevin Talley (ex- Misery Index, Dying Fetus). La chimère étant là pour défendre son dernier album éponyme, c’est sans surprise que les Américains entament leur set avec un Nothing Remains explosif. Le son n’est pas franchement au top, la batterie étant bien trop mis en avant relayant au second plan les vocaux de Marc Hunter, mais rien de non plus trop gênant ! S’en suit alors Save Ourselves avant que le combo ne revienne sur leur passé avec Severed littéralement saccagé sur l’intro par un son horrible ! Mais c’est véritablement sur Power Trip que le groupe comblera de bonheur les 500 personnes présentes ce soir tant ce morceau est un hymne au pit ! Une fois Cleansation et The Impossibility Of Reason passée, Chimaira se décide enfin à jouer le meilleur morceau - à mon goût- de son nouvel album : Comatose qui rend extrêmement bien en live ! Afin de se faire pardonner de leur multiples absences et annulations en France, les américains joueront par la suite une exclue avec Left For Dead, seul titre de l’éponyme encore jamais joué en live ! Si ce titre est tout particulièrement excellent, il fut amusant de remarquer que l’un des couplets ne contenait pas les bonnes paroles…
Au niveau exclusivité, le groupe nous pond ensuite un vieux titre avec Jade très peu reconnu par le public parisien ! Côté prestation, le groupe est certes bien plus en place et bien plus pro que lors de leurs précédentes prestations françaises, il n’en reste pas moins que la prestation scénique du sextet était bien inférieure à celle de Londres en Juin dernier, la faute notamment à un Mark Hunter bien moins mobile qu’à l’accoutumé !
Puis le groupe enchaîne sur Salvation, l’un des rares morceaux auquel je n’accroche pas plus que ça, avant de m’achever avec The Dehumanizing Process, morceau ô combien taillé pour le live. Techniquement parlant, la prestation du groupe est aussi fidèle que sur album notamment du point de vue des soli du dernier album : impressionnant. Quant au jeu de Kevin il apporte un véritable plus au niveau de l’utilisation de la double pédale bien plus death que ceux de ses prédécesseurs -même s’il reste toujours sous exploité par rapport à son passage chez Dying Fetus - !
Enfin, Chimaira fait le choix étrange de conclure son set sur Pure Hatred… Enchaîné par Lazarus et son pont mélodique qui cassera véritablement l’ambiance électrique et surchauffée de la salle ! Dommage…
Au final, j’ai assisté à trois énormes concerts, néanmoins, j’émettrai une très légère réserve sur le set de Chimaira qui m’a paru un léger cran en dessous du set londonien de Juin dernier tant sur la set-list (absence de This Present Darkness, Painting The White To Grey ou Eyes Of A Criminal) que sur leur prestation scénique, certes excellente mais moins mobile qu’à l’Underworld. N’empêche je prends toujours autant mon pied avec Chimaira en live !