Caliban - Dying Fetus - Skinless - The Dillinger Escape Plan - Killswitch Engage - Aborted - Suffocation - E.Town Concrete - Chimaira - Male
Parc des Expositions - Le Mans
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Vendredi 25 Juin - Samedi 26 Juin - Dimanche 27 Juin
Après cette rude première journée, le lever devient déjà très dur et va de pair avec le déjeuner… Il y a donc des groupes que l’on aurait bien voulu ne pas rater en live, mais le sommeil prend parfois le dessus. C’est d’ailleurs le cas pour Korum !
CALIBAN
Ainsi nous voilà prêt à piter sur le coup de 14 Heures avec la venue des Allemands de Caliban sur la Main Stage.
Le groupe nous délivre durant 30 minutes un metalcore qui en laissera plus d'un scotché au sol. En effet, les allemands savent jouer avec les tendances du moment ayant depuis leur dernier album, introduit du chant clair dans les morceaux avec brio.
Andy, le chanteur met d'autant plus le chaos dans la salle qu'il sait jouer avec le public créant Brave Heart ou un Circle Pit des plus brutal du fest.
Avec Caliban, les furieux ont été satisfaits... Les amateurs de HxC pur furent frappés par le côté Hardcore bien direct des allemands, quant aux fans de metal, ils apprécièrent l'introduction de chant clair, même si la voix du chanteur n'est pas encore à 100 % juste en live. Je ne connaissais strictement rien au groupe avant ce concert, mais il faut avouer que ce fut la révélation du festival pour ma part !
DYING FETUS
Dying Fetus, voilà un groupe dont j’attendais beaucoup et de qui on ne m’avait dit que du bien concernant leurs prestations lives. Personnellement sur album, j’adhère pas mal DF mais je n’avais jamais eu la chance de voir le combo en live. Après ce show, je dois avouer que je suis un peu resté sur ma faim… En effet, tout le monde sait que le chant de DF est divisé en deux, dont une partie est assurée par Vince Matthews et l’autre par John Gallagher. Mais le live, le chant hardcore de Vince ne passe pas du tout ! En studio, la voix de ce dernier est relativement grasse mais en live, la dimension death disparaît complément de son timbre de voix. Mais ce qui me rebut n’est pas son chant proprement dit, mais ce changement entre le studio et le live, auquel l’auditeur n’est pas du tout habitué. Mais bien heureusement, le reste de la troupe assure ; un Gallagher écorché vif, une batterie du tonnerre de dieu et un « One Shot, One Kill » surpuissant : voilà les clefs du succès. DF eu l’honneur de lancer la roue des groupes de death US et l’a bien fait, même si…
SKINLESS
Retour sur la Mainstage pour accueillir les américains de Skinless. Leur death est de composition plutôt basique et me laisse indifférent, excepté la voix du chanteur qui possède de beaux organes. Mais mon opinion ne m’étonne pas car, déjà sur album, je n’ai jamais vraiment accroché. En même temps, quand on opère dans un death US et que l’on vient de passer après Dying Fetus, ça tombe presque sous le sens que l’on trouve le groupe en sous-régime. Je profitais donc de ce concert pour à la fois bronzer sous ce soleil du Mans et à la fois avoir une écoute « attentive »…
THE DILLINGER ESCAPE PLAN
Maintenant, place aux fous furieux autant dans le public que sur scène. Le groupe le plus barré présent sur ce Fury Fest entre en scène et compte bien nous le prouver. Oreilles non initiées, passez votre chemin ! Greg Puciato balaye en un coup de vent son prédécesseur, que ce soit scéniquement que vocalement (il assure même certains parties chantées par Mike Patton sur « Irony is a Dead Scene »). Leur nouvel album, Miss Machine, est au goût du jour avec entre autre, le terrible Panasonic Youth ! Les membres du groupe sont pris d’une crise d’épilepsie durant toute la durée du set. Greg n’hésite pas à descendre près du public pour faire partager son micro, mais remonte très vite, pour repartir dans ses trips personnels. Sur scène, ça saute, ça gesticule,… et dans le pit, ça saigne ! La fosse est d’une virulence extrême pendant le show, mais bien heureusement que les passages jazzy sont là pour permettre à l’auditoire de se reposer. Un bon show, mais un chanteur qui reste peut être un peu trop dans sa bulle.
KILLSWITCH ENGAGE
A peine remis des séquelles suite au set de Dillinger que voilà les Américains de Killswicth Engage, toujours sur la Main Stage. On n’avait plus vu le groupe se produire en France depuis leur excellente prestation au Roadrage Tour 2002 !
Le groupe, plus indiscipliné que jamais, débute donc leur show avec Numbered Days suivi de Self Revolution, Howard, le chanteur, est apparemment en forme et à fait de gros progrès au chant, notamment sur le chant clair, depuis leur dernier passage en France. Quant à Adam (guitariste et producteur du groupe), il a quitté ses tongues et son mini-short qu'il portait durant toute la journée pour jouer dans une tenue plus correcte, mais animera le concert par ses gestes et paroles tel un clown ambulant.
Le groupe enchaîne avec leur nouveau single issu de leur nouvel album The End Of Heartache : Rose of Sharyn qui reçoit un très bon accueil du public.
Durant leurs 40 minutes, Killswitch Engage enchaîneront tous leur titres phares de Fixation on the Darkness à Breathe Life ou.Life to Lifeless en passant par Vide Infra avant de conclure avec une dernière sérénade dédicacée à toutes les filles de la salle : "My Last Serenade" qui mit fin à ce concert presque parfait du groupe. Et même si on pourra toujours regretter le départ de Jesse au chant, Howard le remplace avec panache, même s'il n'a pas ses talents de frontman. L’absence du second guitariste de KsE ne se fit vraiment pas ressentir durant toute la durée du set !
ABORTED
Comme à leur habitude, quand les bouchers belges débarquent, ça déménage. Avec en prime, la récente intégration de Gilles (ex-Gronibard) dans le groupe, le public français devait prouver son attachement au groupe ; et c’est chose faite ! Aborted joue maintenant comme à la maison… Leur gore metal est toujours d’une efficacité tranchante ! La Velvet est pleine à craquer et la chaleur excessive rend le show plus dur à supporter, mais on est venu (en masse) pour les voir, on y reste. Les titres de l’album Goremageddon sont principalement utilisés par le groupe ; le groupe dispose d’un son correct mais pratique le matraque à grande échelle ! Il n’y a pas à dire, Aborted c’est du bon ! Seul regret c’est que la salle choisie soit peut être un peu trop petite pour la demande ; eh oui, toujours le même problème de l’offre et de la demande… les lois de marché sont les mêmes pour tous, même sur des festivals extrêmes.
SUFFOCATION
Suffocation, l’une (ou même ma) meilleure surprise de ce festival. A mon grand regret, je ne connaissais pas encore très bien la discographie du groupe, et je peux vraiment vous assurer que je m’en mords encore les doigts... J’avais jeté brièvement une oreille sur leur dernier album, Souls to Deny, mais c’est vraiment en live que la formation prend toute sa dimension. Un Franck Muller surhumain à la voix d’outre tombe et une double pédale version marteau pilon, deux éléments qui scotch n’importe quel death metalleux qui se respecte. Beaucoup de titres des anciens albums, pour un groupe qui n’a pas pris une ride, même pour des morceaux qui ont plus d’une dizaine d’années. Une fois ce festival terminé, je me suis rué sur la discographie du groupe, et à l’égal des prestations lives, les albums sont des chefs d’œuvres. Le brutal death metal US dans toute sa splendeur ! Encore chapeau bas à ce groupe hors norme.
E. TOWN CONCRETE
Pour la troisième fois seulement des deux jours, me voilà de retour dans la Velvet Stage pour y voir les E. Town Concrete. De capacité très modeste pour le festival, cette salle à le défaut d'emmagasiner la chaleur et c'est donc dans une ambiance des plus chaudes (et non torride...) que le groupe américain débute les hostilités en nous démontre que mélanger hip hop et hardcore peut parfaitement fonctionner. Surtout qu'avec pour modèle Hatebreed (les deux groupes sont d'ailleurs très ami et ont déjà tourner ensemble), le groupe issu du New Jersey ne fait pas dans la dentelle.
A l'instar de Jumpdafuckup pour Soulfly, on pourra regretter que Jamey Hasta ne soit pas présent le même jour qu'E.Town Concrete pour pousser la chansonnette avec le frontman d'Hatebreed sur Battle Lines.
Malgrè la chaleur, la fatigue et la présence de grosses têtes d'affiche (comme Chimaira) sur la Main Stage le public réagit bien sur des morceaux tels que Mandibles entraînant un pit surmotivé et déchainé !
CHIMAIRA
Je m’éclipse quelque peu avant la fin du set du groupe afin de pouvoir rejoindre la Main Stage et voir le groupe qui explique à lui seul mon déplacement : Chimaira.
Les américains issus de Cleveland sont enfin de retour en France après leurs annulations au mois de Février dernier et ne vont laisser personne indifférent.
D'entrée le groupe nous assène un Power Trip détonnant déclanchant la guerre dans le pit. Le set, majoritairement axé sur leur dernier album The Impossibility Of Reason, sera d'une efficacité redoutable ! En effet, le groupe enchaîne avec Cleansation. Le groupe est constamment en mouvement et les photographes peinent pour pouvoir prendre un cliché net de Mark Hunter qui ne cesse de bouger sur scène et de headbanguer tout en beuglant de toutes ses forces dans le micro. S'en suit Severed, morceau dévastateur qui ne laisse que peut de survivant dans la fosse. Que dire sur l'enchaînement The Impossibility Of Reason puis Eyes Of A Criminal, taillé pour le live.
Richard Evensand, quant à lui, remplace, non sans mal, Andols Herricks à la batterie. L'ex-Soilwork se permettant même de l'esbroufe en jonglant avec ses baguettes tout en les faisant tourbillonnés et naturellement en les rattrapant et continuant à jouer sans aucun problème...
Le groupe achève son set avec 4 morceaux de leur nouvel album tout d'abord le single Down Again suivi d'Overlooked et de The Dehumanizing Process accompagné d'un brave heart mal compris par le public français... Décidément, les furyeux ont quelques problèmes avec l'anglais ! Enfin le groupe conclut son set de 45 minutes comme à son habitude avec Pure Hatred et son refrain repris en chœur : I Hate Everyone. Le pit s'enflamme une dernière fois pour saluer le groupe et sa prestation scènique tout simplement énorme !
Pour moi, comme pour beaucoup, Chimaira fut le meilleur groupe des 3 jours du festival… Mais libre à chacun d’avoir son opinion !
MALEVOLENT CREATION
Un des vétérans de la scène grind/death US est Malevolent Creation au rendez-vous, mais ayant une place entre Chimaira et Meshuggah, c’est une mission délicate de voir l’intégralité de ce show si je voulais espérer un place raisonnable pour le set de Meshuggah. Bien que puissant, le groupe ne bouge pas ! Chacun des membres headbang dans son coin et ça se ressent sur la fosse qui est plutôt molle. Même si le chanteur est tout de même charismatique mais il manque ce petit quelque chose qui fait que… Le groupe a encore (malgré son ancienneté ) des progrès à faire du point de vue live.
MESHUGGAH
Exténué, me voilà définitivement fixé dans la Main Stage jusqu’à la fin de la soirée. Surtout que j’attends beaucoup du set de Meshuggah ayant une admiration pour la musique des Suédois. Mais contrairement à toute attente, et malgré une bonne prestation du groupe et un son envoûtant, je ne suis pas arrivé à rentrer dans la musique du combo. Sans doute la fatigue peut-être ? Il faut reconnaître que le groupe ne cherche pas non plus à communiquer une énergie folle et se contente de nous assène leurs riffs techniques rythmé par un Tomas marton-pillont comme jamais ! Enfin, l’absence d’un Future Breed Machine, faute de temps m’a fortement déçu…
FEAR FACTORY
Voilà 3 ans que les américains de Fear Factory n'avaient pas foulé le sol français du fait de la séparation temporaire du groupe et des problèmes avec Dino Cazares, et étaient attendu par une ,grande partie du public.
Pour son retour, le groupe a décidé de frapper un grand coup avec une set-list de qualité amputé de tout morceau extrait de Digimortal. D'emblée, les américains débutent avec deux morceaux de leur nouvel album Archetype : Slave Labour suivi de Cyberwaste assommant d'entrée le public malgré les nombreux pains de Raymond à la batterie.
Que dire de la suite, sinon monumentale : Demanufacture, Zero Signal (de retour dans la set-list du groupe), Shock et Edgecrusher pour Obsolete se suivent. Hélas, la voix de Burton était loin d’être à son meilleure niveau, et ce n’est pas le son qui couvrait par moment les riffs de Christian qui me feront changer d’avis !
Après avoir interprété des titres comme Scumgrief dans son intégralité s’il vous plait ou Archetype, le groupe décide de se faire plaisir en interprétant la cultissime reprise de Nirvana "School" extraite de leur dernier album. D'ailleurs, ce morceau reçu l'un des meilleurs accueils du set... Avant de conclure sur Martyr et Replica, reprise en chœur par la fosse et provoquant le chaos dans le pit une dernière fois avant d'allé dormir.
Replica étant le titre de clôture de FF, le public s'apprête alors à quitter la salle tout en scandant le nom du groupe... Mais, les furyeux n'étaient pas au bout de leur surprise, en effet, la "bande à Burton" revient nous interprété deux titres des plus calmes du groupe comme pour calmer les esprits après deux jours de metal extrême avec Human Shields notamment.
Un concert en demi-teinte donc de part un mauvais son, un Burton et un Raymond dans un mauvais jour et une fin de set endormante, malgré le retour de pas mal de titres qui font plaisir à voir dans la set-list du groupe !