Meshuggah
Tomas Haake
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Ayant tout juste fini d'enregistrer leur nouvel album Catch 33, le batteur de la célèbre formation suédoise était en France afin de répondre aux questions de quelques magazines. U-Zine en a donc profité pour s'intercaler dans le planning promo du groupe afin d'avoir une rencontre prolongée avec un Tomas Haake visiblement très bavard !
U-zine.net : Votre EP I est composé d’un seul morceau découpé en plusieurs séquences. Comment avez-vous eu cette idée ?
Tomas (batterie) : Lorsqu’on s’est mis d’accord pour enregistrer un EP, on voulait faire un EP complet d’une longueur d’une vingtaine de minutes, mais on n’a pas cherché à écrire différents morceaux pour cet EP. On s’est juste laissé porter par la musique et par nos pensées enfouies au plus profond de nous même… Et, je trouve que c’était quelque chose de cool de faire uniquement un morceau pour cet EP.
Cet EP est un condensé de vos meilleures séquences tout au long de votre carrière. Etait-ce un moyen de tirer un trait sur le passé pour mieux avancer ?
Pas forcément… En fait, comme tu l’as dit, cet EP est composé des différents mouvements que nous avons écrit en tant que groupe que ce soit à nos débuts avec notre son modern thrash ainsi que des riffs et des plans de guitares empruntés à toutes les époques de notre carrière. C’est pour cela que nos riffs sonnent très old school au début, surtout grâce à la batterie… Puis à la fin de l’EP, notre musique est plus influencée par notre dernier album Nothing. Cet EP est une sorte de voyage au sein des 15 années d’existence de Meshuggah avec des extraits pris d’un peu partout…
Comparé à I, Catch 33 n’a rien à voir…
Oui, il y avait une idée complètement différente par rapport à la démarche de I. Sur ce Catch 33, nous voulions composer une musique que nous n’avions pas assez approfondie lors de nos précédents albums surtout au niveau de la brutalité. La différence n’est pas très importante, certes, mais pourtant, il nous fallait trouver une certaine vibe qui se propagerait tout au long du morceau de 47 minutes. A l’égal de I, ce morceau de 47 minutes n’est, pour émettre une comparaison, qu’un chapitre d’un livre. On voulait que ce Catch 33 sonne plus comme une bande son de film qu’un album de metal, et je pense qu’on y est plutôt bien arrivé. Lorsque tu écoutes l’album, il te met dans une humeur complètement différente, ce qui est plutôt rare dans les albums de metal, je pense.
On a donc énormément travaillé pour trouver cette vibe qui… Sortirait de l’album pour apporter quelque chose de différent à ce que l’on entend habituellement.
Tu compares Catch 33 à un chapitre d’un livre… Y a-t-il une signification derrière le chiffre 33… Comme un chapitre couplé avec le livre Catch 22 ?
En fait, il n’y a pas vraiment de sens profond derrière ce titre Catch 33. Comme tu l’as dit, ce titre est inspiré du livre de Joseph Heller Catch 22. C’est une phrase commune qui signifie le paradoxe dans une contradiction, et nous avons choisi le 33 au lieu du nombre 22 car c’est un chiffre qui nous a attiré et qui a marqué l’histoire du groupe, dans un sens. Mais, il n’y a pas vraiment de grandes recherches derrière ce titre…
Mais la thématique des paroles de Catch 33 tourne beaucoup autour des paradoxes et du côté négatif. La pochette de ce Catch 33 est également un complément de ce paradoxe et colle parfaitement au concept développé dans les paroles. Notre musique n’est donc pas vraiment paradoxale, mais nos paroles le sont !
Comment réagis-tu si je compare cet album à un voyage ?
C’est un peu comme un voyage… Nous avons écrit l’album pour le percevoir de différentes façons, mais il est vrai que l’on peut comparer cet album à un voyage, surtout au niveau des paroles qui représentent un parcours entre la vie et la mort, le tout dans un univers rempli de métaphores. On en revient donc au fait que les paroles ont un sens très paradoxal où le côté négatif est prépondérant au niveau des paroles. Et puis, les titres de nos chansons ne sont pas vraiment contradictoires… C’est assez étrange…
A la base, Catch 33 devait être un unique morceau, mais pour des raisons marketings il a été découpé en 13 morceaux. Comment avez-vous procédé à ce découpage ?
Je ne dirai pas qu’il y a 13 morceaux, mais plutôt comme je te l’ai dit, 13 chapitres. On préfère continuer à voir cet album comme un seul et unique morceau et tu dois l’écouter dans sa globalité. On a découpé Catch 33 en chapitres pour différentes raisons… La principale vient en effet du label qui voulait que l’auditeur puisse passer des morceaux sans avoir à utiliser la touche avance rapide. Si c’est un unique morceau et que ton passage préféré se situe à la 22ème minute et que tu dois faire une avance rapide jusqu’à là… Alors que maintenant, tu peux aller directement jusqu’à ton passage favori.
Quant au découpage, ce ne fut pas facile, on a essayé de couper le morceau aux endroits où la musique et plus particulièrement les paroles changent. Mais, même si la musique change entre deux chapitres, tu ne dois surtout pas considérer ça comme des morceaux !
Vu que Catch 33 est un unique morceau, comment avez-vous procédé à sa composition ?
On a composé environ 1h30 voire même 2 heures de riffs et de parties de batterie. C’était un projet énorme. Et, lorsque tu as tant de matériel, tu peux prendre les parties que tu préfères et les rassembler entre elles pour en faire un tout. Ca nous a prit énormément de temps… Lorsque nous avons commencé à le faire, nous savions qu’il fallait qu’on change beaucoup de choses. On est donc revenu en arrière pour changer les parties de guitares, de batterie…
C’était une façon assez nouvelle, pour nous, de jouer de cette façon. Mais ça nous a énormément influencé et on a gravit une marche par rapport à la façon dont nous composons habituellement nos albums. Et j’ai trouvé ça très agréable de jouer d’une façon différente.
En fait, nous n’avons pas composé cet album en tant que morceau taillé pour le live, mais plutôt comme album expérimental. C’est vraiment un album expérimental…
Que veux-tu dire par album expérimental ?
C’est un unique morceau de 47 minutes, ce n’est donc pas jouable en concert… C’est donc dans ce sens, que je considère cet album comme quelque chose d’expérimental. (il réfléchit longuement) C’est assez dur à expliquer en fait… Mais ce qui est sûr, c’est que ça n’a rien à voir avec un album de metal traditionnel composé de plusieurs morceaux tous différents.
Et même si nous essayons d’expérimenter de nouvelles choses sur chacun de nos albums, celui-ci est bien plus que de l’expérimental car c’est un unique morceau pensé, écrit et composé d’une façon différente… Et au final, ça sonne différent ! Il y a également une batterie programmée, chose qu’on a jamais utilisé auparavant.
Il y a tant d’aspects différents qui en font un album expérimental par rapport à ce que nous faisons habituellement.
D’ailleurs, pourquoi ne joues tu pas de la batterie sur cet album ?
Si tu prends un morceau classique d’environ 5 minutes, il est d’abord composé grâce à une batterie électronique, puis on va en studio et on l’enregistre et on le cale avec les riffs qu’on a enregistré. Alors que sur cet album nous avons à la fois écrit et composé en même temps. Et puis, nous avons changé tant de fois les riffs de positions ainsi que les parties de batteries qu’il aurait été impossible de faire d’une façon différente ! On changeait constamment les parties de batterie, il aurait donc fallut à chaque fois réenregistrer le nouveau son de la batterie toutes les semaines. Ca nous aurait demandé beaucoup trop de travail et de temps… Ca, c’est la première raison.
L’autre raison, et c’est la raison la plus importante, vient du fait que la batterie programmée colle parfaitement avec le son de ce nouvel album. La batterie est extrêmement travaillée et dégage de fortes émotions. Ca sonne un peu comme une machine, car cela apporte une touche organique et froide très dur à reproduire.
Si nous n’avions pas utilisée de batterie programmée, ça nous aurait pris un an et demi à enregistrer l’album. Et même si nous l’avions fait… L’album n’aurait pas sonné pareil car cette batterie ajoute un plus à cette vibe que l’on essai de transmettre, et elle est le parfait complément des riffs de guitares. En écoutant le résultat, on a vraiment été convaincu par ce nouveau son de batterie !
Le son de ce nouvel album est plus accessible qu’auparavant. Etait-ce un choix ?
Non pas du tout ! Faire un album composé d’un seul morceau était juste une idée que nous avions dans la tête depuis quelques années. Et c’est sorti comme ça sans qu’on cherche à le rendre plus accessible… D’un certain côté, il est vrai que Catch 33 est plus accessible, mais en même temps le contenu est entièrement différent.
Si tu trouves que l’album est plus accessible, c’est plutôt mieux, mais nous n’avons fait aucun effort ou aucun sacrifice pour que cet album devienne plus accessible.
Cet album étant plus expérimental et sonnant différemment… Avez-vous travaillé autrement qu’auparavant – mise à part pour les parties de batteries - ?
Cette fois-ci, entre la batterie programmée et les parties de guitares qui étaient enregistrées sur PC, nous n’avons ajouté qu’une seule chose en studio : le chant ! Le reste du temps, nous étions dans un bureau entrain d’enregistrer l’album de façon digitale sur mon PC. Ca a donc été une façon très différente de travailler !
Et puis, sur les anciens albums, nous composions essentiellement séparément et lorsque nous pensions avoir fini, nous mettions en commun nos idées et le matériel composé puis après avoir écouté chacun, nous décidions quoi faire. Alors que cette fois, nous avons tous travaillé sur l’album en même temps. Tout le monde est impliqué dans chaque aspect, chaque partie de l’album. Nous avons, à nous 4, réaliser toute la conception de l’album, tous ensemble… Cet album représente le travail de 4 mecs entassés dans un bureau. C’était donc une façon totalement nouvelle pour nous de travailler.
Mais, ça nous a beaucoup inspiré et nous allons sûrement abandonner certaines de nos vielles habitudes pour le futur afin de composer d’une manière plus atypique !
L’absence de solo m’a particulièrement choqué. Pourquoi les avoir faire fait disparaître ?
(embarrassé) Il y en a un peu… Mais ce ne sont pas vraiment des soli de guitares typiques.
En fait, on a essayé d’en inclure sur certains passages, mais cela ne donnait rien… On a donc décidé de ne pas en inclure. Mais il n’est pas nécessaire pour nous d’avoir des passages à la lead guitare sur tous les morceaux, à moins que tu ne sentes que ça colle parfaitement ! Mais nous n’appliquons pas la politique qui consiste à inclure un solo de guitare dans chaque morceau. Pour nous, il faut qu’il y ait parfaitement sa place !
Pour continuer à parler de Catch 33, allez-vous jouer le morceau en entier en concert ?
On devrait faire une version courte de l’album qui devrait durer environ 5 minutes. On prendra sans doute des extraits d’un peu partout, mais rien n’est encore sûr pour le moment. Nous n’avons pas encore répété pour, donc je ne peux pas te dire précisément. On commencera à répéter la semaine prochaine et on fera de nombreux essais pour voir ce qui colle et ce qui ne va pas en live.
Ce sera la même chose pour I. On devrait jouer quelques passages en concert, mais nous n’avons encore rien de bien défini pour le moment.
Mais nous n’avons pas écrit cet album pour le jouer en concert, donc on ne porte pas vraiment d’importance à la tournure que doit prendre Catch 33 en concert. Mais nous sommes obligés de jouer quelques extraits de Catch 33 car de nombreuses personnes souhaitent entendre ce que donne Catch 33 sur scène.
On va donc essayer de le jouer, mais en version courte !
Par contre, rassures-moi, en concert, tu assureras les parties de batterie sur les passages de Catch 33 ?
Oui bien sûr !
Comment expliques-tu que de nombreuses personnes apprécient votre musique en studio mais ne "comprennent" pas cette même musique en concert ?
S’ils ne comprennent pas notre musique en concert, c’est qu’ils ne la comprennent sans doute pas sur album car c’est relativement proche. Il y a peut-être une différence au niveau de la vitesse d’exécution, car en live, notre musique est quelque peu plus rapide, mais je ne pense pas que ça joue énormément.
Mais pour nous, ce qui compte avant tout, c’est que l’on aime notre musique. Après qu’importe si tu la comprends ou non… L’important c’est que tu l’aimes pour ce qu’elle est et c’est tout ! Tout ne doit pas être compris dans la vie. Tu peux aimer de la musique sans la comprendre, je pense.
Je pense que c’est assez étrange et incroyable de pouvoir comprendre notre musique en studio mais pas en concert, car ce sont les mêmes morceaux !
En parlant de tournée, tu peux nous en dire un peu plus sur votre projet. J’ai vu que vous projetiez de venir en France en Mai.
Oui nous allons venir jouer en France par deux fois. Le premier concert aura lieu à Paris et l’autre à Mulhouse (ndr – avec un petit accent suédois).
La tournée va durer trois semaines et demi et nous allons parcourir l’Europe que ce soit l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, l’Autriche, les Pays-Bas, la France et la Grande Bretagne. Ca va vraiment être bien car ça fait longtemps que nous n’avons pas vraiment tourné en Europe. Nous avons joué plusieurs fois en France, mais cela fait très longtemps que nous n’avons pas joué en Allemagne par exemple, pareil pour l’Italie ou l’Autriche !
On a pris conscience qu’il fallait qu’on tourne plus en Europe car nous n’avons pas fait de grosses tournées en Europe depuis 3 ans. La raison principale vient du fait que les ventes de nos CDs sont meilleures aux Etats-Unis, c’est donc beaucoup plus simple de caler des tournées quand tes disques se vendent bien.
Aujourd’hui, nous sommes arrivés à un point où nous nous devons de jouer en Europe, même si nos ventes ici n’ont pas plus décollé. Cette tournée en Europe fut rendue possible car nous travaillons avec de meilleurs promoteurs que par le passé, ainsi que de meilleurs tourneurs. Et puis, aujourd’hui, c’est plus simple de booker une tournée en Europe… C’est assez étrange, mais je pense que cela vient du fait que nous ayons fait aux Etats-Unis l’Ozzfest ou que nous ayons ouvert pour des groupes comme Tool ou Slayer !
Et une fois la tournée achevée ?
Nous retournons en studio afin de composer notre nouvel album (rires).
Vous avez déjà des projets sur ce nouvel album ?
Oui, nous avons quelques idées sur la tournure que nous voudrions donner à ce nouvel album. Mais ce n’est pas pour ça qu’on sait comment il sonnera.
Mais comme je te l’ai dis, nous allons retourner chez nous après la tournée afin de commencer à écrire le nouvel album. Ca peut paraître étrange de retourner directement en studio, mais en réalité la raison est toute simple. Catch 33 n’est pas vraiment un album de live, nous voulons donc dès aujourd’hui composer un nouvel album, cette fois-ci taillé pour le live ! La structure des morceaux sera donc plus typique que sur ce dernier album.
L’album devrait sortir l’année prochaine, je pense… (rires) Je sais, c’est très rapide (rires) !
On ne sait pas encore combien de temps on va tourner pour promouvoir cet album. Mais une fois cette tournée faite, on sortira ce nouvel album, ce qui nous permettra d’incorporer de nouveaux morceaux dans notre set d’une façon plus pratique qu’avec Catch 33. Et à ce moment là, nous allons faire une tournée bien plus grande ! On devrait sans doute faire deux tournées en Europe pour promouvoir ce prochain album, mais nous essayerons de tourner également au Japon, en Australie, en Amérique du Sud et naturellement aux Etats-Unis, plusieurs fois si possible ! Donc, nous prévoyons de tourner énormément une fois cet album sorti.
Et au lieu de sortir un nouvel album, vous n’avez pas songé à un DVD ?
Oui, on a commencé à en parler entre nous.
On verra bien… Peut-être bien qu’on enregistra certains concerts de notre tournée Européenne pour un futur DVD. Par contre, on ne veut surtout pas qu’il n’y ait qu’un seul et unique concert. On veut que l’auditeur nous accompagne en tournée, c’est pourquoi nous voulons enregistré au moins 10 concerts, puis nous prendrons les meilleurs morceaux de chaque concert. Je pense que ce sera plus cool de nous voir évoluer dans différents éléments, d’une salle à l’autre que de filmer un concert unique avec le même public, la même salle, les trois même angles ! Et puis, lorsque tu enregistres plusieurs concerts, tu peux vraiment prendre les extraits qui ont le meilleur son, le public le plus houleux…
Je ne sais pas si nous le ferons sur cette tournée Européenne, mais en tout cas, on garde cette idée dans un coin de notre tête !
Et vous avez filmé l’enregistrement de Catch 33 ?
Et bien bizarrement… On a strictement rien filmé que ce soit en studio, où durant toute la période où nous avons travaillé dessus. Je ne sais pas pourquoi en fait, ne fait, on a juste … Oublié de le faire (rires) !
Habituellement, lorsque nous enregistrons quelque chose, nous gardons quelques souvenirs sur vidéo, comme pour I, par exemple. Mais là, pour Catch 33… Nous n’avons rien enregistré ! Ce qui est vraiment dommage.
Mais en même temps, ce n’était pas passionnant à filmer et à regarder. Il y avait juste 4 mecs dans un bureau entrain de composer via ordinateur les parties de guitares et de batterie. Mais bon, même si ce n’était pas très intéressant, c’est dommage, je le reconnais ! Car si tu es fan d’un groupe, tu te fous que ça soit intéressant ou pas, tu veux juste en savoir le plus possible sur l’enregistrement de l'album et ça aurait donc pu être sympa.
Avant de te quitter, j’ai une question qui portes plus sur toi. As-tu des projets parallèles ?
Non, pas du tout !
Et tu ne voudrais pas faire quelque chose de différent de Meshuggah ?
Peut-être, j’en sais rien… Le fait est que Meshuggah me prend tellement de temps que je ne pense pas avoir le temps, personnellement, de me lancer dans un autre projet que celui-là. Et puis, le groupe ne me prend pas juste du temps d’un point de vue musical… Il faut également s’occuper de toute la paperasserie, du merchandising, du design, du CD car nous voulons faire la plus part des choses par nous même. Nous sommes toujours très impliqués par ce qui sort sous le nom de Meshuggah. Et c’est beaucoup de travail, je t’assure !
Je pourrais m’imaginer m’investir dans un autre projet. Car, il est vrai que ça pourrait être bon pour moi, car je ne joue pas assez de la batterie. Je ne m’entraîne vraiment pas souvent, comme chacun d’entre nous d’ailleurs… Ca pourrait donc être un bon moyen de garder la main enjouant avec d’autres personnes.
Mais actuellement je n’ai pas le temps et je ne saurais quoi faire!
Pourquoi ne pas faire quelque chose qui te sortes de la complexité de Meshuggah ?
Non, pas obligatoirement. Avec ce groupe, nous pouvons faire à peu prêt ce qu’on veut. Je ne me sens vraiment pas restreint, et personne dans le groupe, je pense, par notre musique et notre complexité. Je pense au contraire que chacun d’entre nous se sent libre de jouer ce qu’il veut.
Et puis, je ne me sens pas la force de me focaliser sur quelque chose d’autre que notre projet Meshuggah, car c’est énormément de travail en plus…
Merci à toi, tu veux rajouter quelque chose ?
Non, je ne le fais jamais (rires) !
Un grand merci à Valérie, sans qui l'interview n'aurait jamais eu lieu, à Ander ainsi qu'à Tomas pour sa gentilesse et sa bonne humeur.