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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Powerwolf

Preachers Of The Night

LabelNapalm Records
styleHeavy / power metal
formatAlbum
paysAllemagne
sortiejuin 2013
La note de
U-Zine
8.5/10


U-Zine

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Powerwolf : ils jouent du power metal, ils se prennent pour des loups. Fin de la chronique…

Ce serait facile si tout était aussi lisible et prévisible, non ? Et pourtant les Allemands de Powerwolf vont nous tenir en haleine un peu plus longtemps que cette seule ligne bien peu représentative de leur art. Certes l’image du loup et du loup-garou les poursuit depuis bien longtemps, un de leurs albums s’appelle Lupus Dei par exemple. Et ce n’est pas l’illustration de ce dernier en date, Preachers Of The Night, qui va donner une nouvelle orientation. Elle va même croiser encore plus profondément les deux thèmes principaux qui constituent l’image et le fond de commerce de Powerwolf : la religion et les loups. Libre à vous de trouver ce prêtre lupin un peu étrange, et de vous demander s’il est plus proche du Petit Chaperon Rouge ou de la Bête du Gévaudan, mais le tableau est dressé pour la suite. D’ailleurs on retrouve quasiment la même expression de la bête sur le dessin de Blood of the Saints.

Pour ce qui est de la religion, les titres sont toujours assez explicites : Amen and Attack ou encore In The Name of God pour faire les plus visibles, plus quelques-uns en latin histoire de faire savant ou ésotérique. Mais à l’intérieur la sauce est la même : du power metal surboosté certainement dû à une surdose de vin de messe ou d’eau bénite. On s’amuse à penser que Powerwolf pourrait servir de bande son pour les JMJ avec du mosh à gogo car la musique n’est pas aussi sombre que les corpse paints qu’arborent les musiciens, surprenant pour ce genre. Au contraire l’ensemble, assez proche de la tradition allemande est assez « joyeux », même si le terme n’est pas complétement approprié et on se rapproche de Gamma Ray ou parfois d’Helloween. Le tout enrobé dans un son Studio Fredman (Hammerfall, In Flames…) et avec un mastering de Svante Forsbäck de Chartmakers (Rammstein, Volbeat ...). Du gros nom pour du gros son !

Pour appuyer l’aspect solennel de la musique, Powerwolf n’hésite pas à se servir de claviers façon orgue comme sur Sacred and Wild par exemple. On peut aussi évoquer la présence de chœurs et du chant d’Attila Dorn qui donne sa couleur au groupe, le rendant ainsi unique. Il a trouvé le mix délicat entre l’aspect rugueux du metal et les emportées lyriques d’un chant plus classique (dans le sens musique classique du terme). On a toujours l’impression que tout part de son impressionnant coffre et que sa voix s’envole plus délicatement que celles de ses bourrins de pairs. Et ça dès le départ de l’album sur Amen & Attack, titre qui fait décoller l’album très rapidement.

N’allez pas chercher sur Preachers Of The Night des mélodies très compliquées ou qui nécessiteraient des dizaines d’écoutes avant de se livrer. Au contraire, c’est plaisir immédiat car l’ensemble est hyper catchy, frisant le cliché ou le cheesy sur le refrain du premier titre, dont nous venons de parler. C’est facile mais qu’est-ce que c’est bien fichu. S’ils ne brasseront pas plus loin que les fans de power / heavy metal, ces derniers prendront leur pied : Secrets of the Sacristy emporte tout sur son passage avec ses rythmiques bien rapides, tout comme Cardinal Sin. Nochnoi dozor est une chanson de pur power metal mais dès que les claviers résonnent, on sait que c’est du Powerwolf. Par ailleurs cette ambiance « religieuse » se sent plus sur quelques parties : Extatum et Oratum ou In The Name of God, titre écrasant pas sa puissance tirée du bloc homogène des instruments.

Alors en écoutant Preachers Of The Night, ne vous attendez pas à autre chose que ce que vous venez de lire. C’est un vrai bon moment et on peut le résumer comme la suite directe de ce que Powerwolf a toujours fait, mais dans sa version 2013 avec le son de 2013 et la promo de 2013. Et, soyons honnête, s’ils changeaient d’un iota, il me semble qu’ils auraient trop à y perdre. Et quand on soulève les foules avec la musique que l’on joue, pourquoi changer ? Ils étaient restés pendant 3 semaines dans les charts allemands, à la 23e position, reste à parier que celui-là essaiera de reproduire cet exploit, en jouant de leur notoriété et surtout de leur talent !

01. Amen&Attack
02. Secrets Of The Sacristy
03. Coleus Sanctus
04. Sacred&Wild
05. Kreuzfeuer
06. Cardinal Sin
07. In The Name Of God (Deus Vult)
08. Nochnoi Dozor
09. Lust For Blood
10. Extatum Et Oratum
11. Last Of The Living Dead

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