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Ami(e)s de la confrérie des loups, l’heure de votre prière arrive enfin ! Grandiloquente, théâtrale, pesante…La musique de l’office raisonne dans la cathédrale comme un appel. Un nouveau prêtre ouvre la messe : Powerwolf. Venu tout droit d’Allemagne, la bête vient recruter à nouveau avec ce « Lupus Dei ». Les crocs bien sortis, ce cd a quelque chose d’horrifique mais n’en demeure pas moins un album de power comme tant d’autres.
En effet, le problème (autant commencer par le moins bon) au sein de ce deuxième album est que, sous son aspect horrifique et quasi religieux, il n’y a rien de plus qu’un heavy/power des plus banal dans le domaine. Si les ambiances se veulent terrifiantes, leur efficacité n’est pas toujours à l’épreuve. L’intro en impose avec une voix mystique qui implore sa divinité mais la suite est beaucoup plus mitigée. A vrai dire, les cinq premières chansons sont vraiment sympas, originales et montrent un bon potentiel du groupe. « Prayer in The Dark » envoie bien et détient une sorte de force magnétique grâce à son break où le chant se réverbère comme un cœur gigantesque. Powerwolf peut même se faire quelque peu bestial en esquissant quelques riffs bien balancés sur un « In Blood We Trust » et en scandant un « Satan » comme une invocation dans « Saturday Satan ». La présence des chœurs est également non négligeable sur l’ensemble de l’album et contribue pour beaucoup à ce coté religieux, mystique. « Lupus Dei » sonne les cloches, fait souffler le vent, hurler les loups, c'est-à-dire toutes ces petites choses qui font frissonner. Néanmoins, à partir de « Behind The Leithermask », ça ne se gâte pas mais ça devient ordinaire. Les titres restent sympas mais moins intéressants qu’au début. C’est dommage…
Les musiciens sont pourtant très impliqués dans leur projet. L’esthétique est de mise, aussi bien au niveau de la jaquette que des représentants eux-mêmes (Présentation qui me fait d’ailleurs penser à King Diamond). Toute cette mise en place colle bien à l’ensemble et donne un petit charme. On peut prêter aussi une oreille attentive au coffre d’Attila Dorn assez impressionnant et dont la portée couvre avec puissance plusieurs registres. Les guitaristes se défendent aussi avec quelques soli joliment casés, contrairement au bassiste et au batteur que je trouve un peu trop inexistants.
« Lupus Dei » aurait pu être un album beaucoup plus charismatique si le groupe avait poussé le grandiose et la mise en scène jusqu’au bout de ces 43 minutes. Cependant, il y a des choses à exploiter et peut-être le seront-elles sur le troisième album…
1.Intro (Lupus Demonae)
2.We Take it From The Living
3.Prayer in The Dark
4.Saturday Satan
5.In Blood We Trust
6.Behind The Leathermask
7.Vampires Don’t Die
8.When the Moon Shines Red
9.Mother Mary is A Bird of Prey
10.Tiger of Sabrod
11.Lupus Dei
