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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Candlemass

Psalms For The Dead

LabelNapalm records
styleDoom épique
formatAlbum
paysSuède
sortiejuin 2012
La note de
U-Zine
6/10


U-Zine

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Candlemass l'avait dit : « Juste un petit dernier car après on reprend la route ». Les Suédois sortent donc en 2012 ce qui sera son dernier album mais le groupe l'assure : il ne se sépare pas pour autant et continuera à sillonner les terres du Monde en évitant toujours soigneusement la France. Psalms For The Dead sera donc l'épilogue d'une carrière bien remplie qui a vu le groupe redéfinir les visions d'un genre si peu reconnu en onze albums et près de trente ans de carrière (Vous soustrairez vous-même les années de break). De plus, cet album fait suite à deux opus, King Of The Grey Islands et Death Magic Doom que j'ai (comme beaucoup d'autres) énormément appréciés.

La barre était haute pour Psalms For The Dead qui reprend sans trop d'ambition là où les deux prédécesseurs s'étaient arrêtés. On parle d'une machine à tubes Heavy et funèstes avec un clavier qui prend de plus en plus de places au sein des compositions au point que Per « Metalhead » Wiberg (Spiritual Beggars, ex-Opeth et Krux) s'invite sur le skeud pour poser un petit solo 70's de Hammond sur « Siren Song » dans le style de celui réalisé sur le « The Lotus Eater » d'Opeth. C'est d'ailleurs lui et non pas Carl Westholm, titulaire sur cet album qui accompagnera le groupe sur les prochaines tournées du groupe. Cette place de plus en plus importante est bien sentie puisqu'elle apporte à l'atmosphère tout en n'éclipsant pas les guitares Heavy qui se taillent la part du lion sur cet album avec des passages énormes (l'accélération sur le break de « Prophet » même si elle sent un peu le réchauffé par rapport à un « Hammer Of Doom ») mais pourtant, c'est davantage sur les soli que que Lars « Lasse » Johansson montre qu'il en a encore sous le pied et pas qu'un peu. Par exemple, le temps d'un de ses soli pour le moins fataliste (« Dancing In The Temple (Of The Man Queen Bee »), j'ai cru me retrouver quelques vingt-cinq ans en arrière, sur un Epicus Doomicus Metallicus alors que pourtant sur ce Psalms For The Dead, on en est très très loin tant en ambiance qu'en qualité de l'album.

J'espère sincèrement que la carrière studio des Suédois ne va pas se terminer avec Psalms For The Dead, album passable au demeurant. Ce qui est décevant sur cet album, c'est qu'il fait pâle figure à coté de ces prédécesseurs récents (en ne restant que dans la période Robert Löwe). On sent le groupe en fin de cycle qui aurait bien besoin d'un coup de fouet pour déjouer la routine installée. Je ne retrouve plus la fougue qu'avait Robert Löwe sur les deux autres albums. Sa prestation est tout juste bonne quand elle était bien au delà de la norme par le passé. Ses refrains sont pénibles se résumant la plupart du temps en un mot ou une phrase (le titre du morceau, en fait) comme Iron Maiden l'avait fait sur Brave New World. Cela n'améliore pas sa durée de vie et on comprend que ce Robert Löwe en bout de course ait quitté le groupe, il y a quelques semaines de cela. A l'exception de « Prophet » à la rigueur, Psalms For The Dead n'a pas le pouvoir d'engendrer des classiques à la pelle mais seulement de bons morceaux qui ressemblent énormément aux albums précédents en moins bons. Je veux bien que l'album soit agréable et honnête avec quelques petits sommets de noirceurs (les soli, « Prophet », le monologue de « Black As Time » qui me fout mal à l'aise à chaque fois, l'introduction de « The Sound Of Dying Demons » non sans faire penser au « Iron Man de maître Black Sabbath) mais franchement, c'est assez pauvre comparé à au quasi sans faute d'un Death Magic Doom. Les titres ont été écourtés par rapport à ceux de Death Magic Doom et pourtant, on dirait qu'ils sont plus longs car tout traine en longueur (Mon Dieu, « Waterwitch » qui n'en finit pas ou « Black As Time » musicalement, d'une banalité affligeante) et hormis la surprise Per Wiberg sur « Siren Song », on a l'impression que Candlemass ne fait que se recycler et en moins bien.

Psalms For The Dead, on l'écoute, on l'aime le temps d'un instant et on le quitte pour retourner écouter King Of The Grey Islands et Death Magic Doom bien plus aboutis. Alors Leif, ne tiens pas ta promesse s'il te plaît et reviens avec tes compères prêts à nous sortir une œuvre épitaphe digne de votre statut de légende.

1. Prophet
2. The Sound Of Dying Demons
3. Dancieng In The Temple (Of The Mad Queen Bee)
4. Waterwitch
5. The Lights Of Thebe
6. Psalms For The Dead
7. The Killing Of The Sun
8. Siren Song
9. Black as Time

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