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Pour introduire cette chronique, il me semble de bon aloi de vous raconter comment j’en suis arrivé à découvrir Hammerfall. Eh bien, le plus logiquement du monde : en regardant Eurosport. Eh oui, aussi étrange que cela puisse paraitre, c’est sur une chaine sportive que j’ai découvert le true heavy metal !! Comment est-ce possible ? Le groupe était-il convié à un évènement sportif ? Nenni ! Eurosport parlait avec humour du groupe suédois en montrant les dernières images de leur clip (à l’époque il s’agissait du titre Heart On Fire), tourné avec l’aide de l’équipe féminine finlandaise de curling ! On voyait alors s’affronter cette équipe nationale avec les chevelus de Hammerfall, juste dantesque sur une chaine sportive !
Alors que le groupe me paraissait s’essouffler depuis un moment, surtout avec un No Sacrifice No Glory sorti en 2009 franchement prévisible et sans réel intérêt, j’avais presque perdu la foi en ce groupe. Tout récemment, lorsque l’artwork a été dévoilé, je suis resté sceptique. Le logo était sombre, la pochette toute autant, très sanglante, et franchement orienté death metal, à des années lumières des pochettes true warrior avec grosse épée, gros muscles et grosse armure. Il n’y a que quelques jours à peine, une news laissait entendre que le prochain clip des suédois inclurai une invasion de zombie. Ok … heu … ma foi, pourquoi pas. Si on enlevait la musique, on a ici l’impression d’avoir affaire à un groupe de brutal death voir de grind.
Lorsque la première piste a déboulée dans les enceintes, la sensation d’avoir affaire à un groupe de metal extrême s’est fait sentir. Une intro angoissante, style hôpital psychiatrique désaffecté, des bris de glace, des pas, des hurlements, franchement flippant, une alarme et un compte a rebout qui ouvre sur … OUF !! UN PUR RIFF DE TRUE HEAVY METAL ! On n’est pas passé loin de la syncope ! On en était presque à attendre un blast et un grunt, l’enchainement aurai été totalement logique. Même si on n’en atteint pas ces extrêmes, le premier titre Patient Zero durci le ton de ce que le groupe nous a offert jusqu’à présent. Les rythmiques sont carrées, mid-tempo, très incisives et le groupe va droit à l’essentiel. De ce fait, quelques fioritures sont laissés de côté comme certains solos ou schredding qui ne servaient pas à grand-chose si ce n’est démontrer les capacités guitaristiques des musiciens.
BYH m’a beaucoup fait rire dans le sens où il s’agit d’un plagiat déguisé. Je m’explique : le groupe suédois (tient des compatriotes, c’est moche !) Dream Evil avait composé un titre nommée Bang Your Head, dans leur dernier album paru en 2010. Ici, on transforme le titre en acronyme et on garde l’essence du titre, à savoir une bonne rythmique plutôt rapide, qui donne précisément envie de headbanger et le tour est joué, ni vu, ni connu.
D’un point de vue global, les titres semblent plus direct que par le passé, à l’image de The Outlaw ou Let’s Get In On qui ont un coté plus « in your face » et de ce fait un aspect moins kitch. Cependant, que les fans se rassurent, il y a le lot de balade, comme Send Me A Sign (reprise du groupe Pokolgép) où la guitare acoustique fait son entrée sur le chant de Joacim. Même si il semble y avoir moins de schredd ou de superflu, il y a pourtant d’excellents solos comme celui en tapping de Dia De Los Muertos, vraiment bluffant.
En bref Hammerfall semble remonter à un bien beau niveau avec cet album, loin de la médiocrité dont ils ont pu faire preuve par le passé. Moins de superflu, plus d’essentiel, des rythmiques puissantes et incisives, des solos soigneusement dosé, et on accouche d’un très bon album ! Rendez-vous au Hellfest du coup pour voir ça en live !
1. Patient Zero
2. Bang Your Head
3. One More Time
4. The Outlaw
5. Send Me A Sign (Pokolgép cover)
6. Dia De Los Muertos
7. I Refuse
8. 666 - The Enemy Within
9. Immortalized
10. Let's Get It On
11. Redemption