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Quand on se retrouve face à un album de Hammerfall, c’est comme un éternel recommencement : on sait d’avance ce que l’on va trouver dedans tellement les albums se ressemblent. Hammerfall nous a habitués à des albums inégaux dans lesquels on trouve parfois des véritables perles comme des morceaux présentant bien peu d’intérêt.
Après un Threshold plus que passable et un album de reprise où le groupe a probablement pris son pied mais sortit un album tout à fait dispensable, nous voici avec No Sacrifice, No Victory. Les problèmes de line-up ont probablement donné du fil à retordre au groupe mais les voilà de retour, soudé autour de l’éternel fondateur et principal compositeur, Oscar Dronjak. Le titre de l’album donne le ton mais ne change pas du registre habituel, au programme ça sera de l’épique, de la bravoure, des fresques de batailles sanglantes et des slips en peau de … ah non, c’est réservé à Manowar.
L’entrée en manière est parlante, avec ses riffs aiguisés, ses chœurs virils, son solo et son refrain chantant « Fight For Glory » que l’on imagine déjà en live reprise par les fans. Cependant, la suite du programme est exactement dans la même veine et respire le déjà vu. Plus on avance dans les titres, plus cette impression se fait présente … Heureusement "Between Two Worlds" vient casser le rythme en proposant une balade. Le titre commence par une intro jouée à l’orgue et enchaine sur un rythme lent joué à la guitare acoustique rappelant à certains moments des balades de Scorpions. "Hallowed Be My Name", le nom sentait le déjà vu entre Alice Cooper et Iron Maiden, la chanson l’est tout autant …
Cependant, je dois reconnaître que "Something For The Ages" vaut son pesant d’acier et mérite le détour. Cette chanson entièrement instrumentale rapide et épique à souhait rappelle par moment l’intensité de "Raise The Hammer". Intense et puissante, tel serons les maitres mots de ce titre, qui est à mon sens le meilleur de l’album. La chanson éponyme ainsi que le reste de l’album est du pur Hammerfall, mais respirent elles aussi, le déjà vu. Le CD s’achève sur "My Sharona" une reprise de The Knack. Sachant que le précédent album était justement un album de reprise, l’ajout de ce titre en fin d’album est discutable. Certes la reprise est bien exécutée mais le groupe se contente ici de reprendre basiquement le titre au lieu d’y intégrer une touche personnelle qui aurait apporté un peu de poids à la reprise.
Hammerfall nous livre donc leur 7ème album studio. On est loin de la qualité de composition dont le groupe faisait preuve à leurs débuts. Cependant il faut reconnaître que le groupe a su tirer les leçons de ses erreurs puisque l’album est indéniablement meilleur que le précédent. Certaines chansons telles "Any Means Necessary", "Between Two Worlds" et "Something For The Ages" valent le détour mais mettent également en valeur l’inégal intérêt des morceaux. Un retour donc mitigé d’Hammerfall qui peine à convaincre l’auditeur. A réserver aux fans du genre.
1. Any Means Necessary
2. Life Is Now
3. Punish And Enslave
4. Legion
5. Between Two Worlds
6. Hallowed Be My Name
7. Something For The Ages
8. No Sacrifice, No Victory
9. Bring The Hammer Down
10. One Of A Kind
11. My Sharona (The Knack cover)