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samedi 19 octobre 2024

Keep It True Rising IV : warm-up + J1

Posthalle - Würzburg

Malice

L'autre belge de la rédac'. Passé par Spirit of Metal et Shoot Me Again.

Il est des pèlerinages que tout amateur de metal se doit de faire au moins une fois dans sa vie, selon son style de prédilection. Au fur et à mesure que je me plongeais à rebours dans la scène heavy metal « old school », qu'il s'agisse des perles de la NWOBHM, de Manilla Road et la scène américaine ou des innombrables sorties qu'on s'efforce depuis cette année de vous faire découvrir via notre rubrique Chasse le Dragon, un nom, bien sûr, était incontournable : le Keep It True.

Un festival dont le nom annonce déjà le programme et qui, au fil des années – des décennies, même, car 2025 signera la 25e édition du KIT – a fait énormément pour le « revival » heavy récent. Des légendes telles que Omen, Brocas Helm, Aria, Liege Lord, Slough Feg, DoomSword – on en passe parmi d'autres bien plus rares encore – sont passés par le Keep It True, voire s'y sont reformés pour des concerts rares, parfois uniques, ou au contraire annonciateurs d'une renaissance future (si Cirith Ungol est revenu en 2015, Oliver Weinsheimer, l'organisateur du festival, y est pour beaucoup, par exemple) . Et depuis 2021 et la pandémie de COVID-19, le KIT a un petit frère : le Keep It True Rising, qui se tient en octobre (le festival historique se tenant en avril) et avait été organisé suite à l'indisponibilité de la Tauberfrankenhalle aux dates habituelles. Plutôt que de « petit frère », on devrait parler de jumeau, car en termes d'affiche, le KIT Rising aura frappé fort avec notamment cette édition 2022 orientée NWOBHM : Saxon, Venom Inc. , Diamond Head, Baphomet, Blitzkrieg, Cloven Hoof, Tytan, Satan, Paul Di Anno... autant vous dire que j'avais streamé ça très fort dans mon salon.

Mais la cohabitation des deux KIT arrive à son terme ; l'édition 2024 devait être la dernière, et pour l'occasion, j'ai donc décidé de me rendre à Würzburg, convaincu par un double argument : le dernier concert européen de Cirith Ungol et surtout la reformation surprise de Crimson Glory, 12 ans plus tard (et 15 ans après le décès inopiné de leur légendaire frontman Midnight). Le reste de l'affiche étant du même acabit, direction la Basse-Franconie !

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03 octobre - Warm-up 

Longue route de ma Belgique jusqu'en Bavière oblige, on arrive à Würzburg assez tard, et on prend le temps de visiter un peu cette superbe ville aux allures de petite Prague que, visiblement, le public du Keep It True découvre avec autant de plaisir que nous. Bon, côté cuisine, ce sera schnitzel, saucisses et porc au raifort tout le week-end, et ayant déjà passé 20 jours en Allemagne cet été pour mon « vrai » métier, autant vous dire que j'en ai royalement plein le cul. Mais passons : c'est ce tourisme qui nous pousse à manquer Tyran, régional de l'étape, mais aussi à mon regret Hell Fire.

Haunt

On arrive donc à la Posthalle de Würzburg, salle d'environ 2500 personnes, pour le set des Californiens de Haunt. Un groupe qui a su se tailler une sacrée réputation en... neuf (rien que de l'écrire, j'ai des vapeurs) albums sortis entre 2018 et 2024. C'est simple : c'est trop pour moi, et je n'ai jamais eu le courage de trouver par où commencer. Me voilà bien forcé de le faire maintenant, parce que Haunt aura donné un excellent concert. Capable de varier le rythme avec bon goût, du mid-tempo (l'ultra mélodique « Frozen in Time », l'hymne « Fight the Good Fight ») aux accélérations bien maîtrisées (« Hearts on Fire », « Burst into Flame »), Haunt gère sa débordante discographie avec doigté. Convaincu, alors que forcément, je n'en attendais pas grand chose.

Marta Gabriel (Metal Queens set)

Il y aurait bien des choses à dire sur Crystal Viper, le groupe de Marta Gabriel, mais il n'en est pas question pour ce warm-up : la chanteuse nous gratifie aujourd'hui de son album de reprises, Metal Queens, en entier. Un album qui a le mérite de mettre à l'honneur des groupes plutôt méconnus, et l'idée est bonne pour un warm-up. Gabriel a une très belle voix et fait totalement honneur aux morceaux, qui ne mettent pas forcément le feu au public vu leur caractère assez confidentiel (mention tout de même à « Metal Queen » de Lee Aaron et au « Bad Attitude » de Hellion). Petit bémol : Marta Gabriel avait promis des guests, et a agencé la setlist de façon à ce que lesdits invités arrivent à la fin du concert. Soit après 40 minutes, quand même, et on finit par s'impatienter un peu. Enfin, après « Reencarnación » (Santa) chanté dans un espagnol parfait, Jutta Weinhold débarque pour reprendre le « Rebel Ladies » de Zed Yago, mais le public (et les Belges que nous sommes, aussi...) se réveille surtout pour l'excellent « Max Overload » de Acid, sur lequel chante (très bien) Kate De Lombaert – qui s'est déjà produite sur cette même scène sous le nom de Kate's Acid, dispute légale oblige. La flamboyante rouquine des années 80 a un peu vieilli, bien sûr, mais Acid reste une fierté nationale. C'est ensuite Enid Williams, ancienne chanteuse/bassiste iconique de Girslchool, qui débarque pour le final sur « Emergency » et, surprise du chef, le culte « Please Don't Touch »... sur lequel Jarvis Leatherby (chanteur de Night Demon) vient assurer les parties de Lemmy. Ce n'est pas la dernière fois que vous entendrez parler de lui dans ce report. Un concert sympa, sans prétention.

Night Demon

Tout le contraire de ce que propose, à mes oreilles, Night Demon, tête d'affiche de ce warm-up. Night Demon, pour moi, c'est un mystère : un groupe dont je n'ai jamais réussi à écouter un album sans bailler, qui me paraît avoir des qualités techniques évidentes mais surtout très peu de personnalité, et qui parvient à gratter des places très haut sur ce genre d'affiche ou sur de très belles tournées. Sérieusement, quelqu'un vous a-t-il déjà dit « J'adore Night Demon, quelle tuerie leur album (insérez un nom) » ? Moi pas. Et en concert, longue journée de route oblige, on baille très, très vite avant de battre en retraite dès le soporifique « Beyond the Grave ». Rendez-vous pour le « vrai » premier jour !
 

04 octobre - Jour 1 

Le Keep It True Rising se déroule donc, comme expliqué en préambule, dans une salle différente du festival « historique » : la Posthalle de Würzburg, et honnêtement, je me demande comment la Tauberfrankenhalle du KIT tient la comparaison. Car la PoHa dispose d'un son absolument parfait du premier au dernier groupe, d'une localisation pratique à côté de la gare de Würzburg... et d'une ville franchement à découvrir (la Résidence, splendide château du XVIIIe classé UNESCO, attire d'ailleurs énormément de touristes entamant leur tour de Bavière).

C'est pour visiter ce must-see que je décide de louper le set des Français Animalize, pressentant que je devrais les revoir à l'avenir. La journée commence donc avec Writhen Hilt.

 

Writhen Hilt

Dès son premier EP, Writhen Hilt a frappé fort. Ancient Sword Cult est l'une des sorties de l'année en heavy/doom épique digne de ses influences les plus évidentes – Atlantean Kodex et Warlord en tête. Ca ne trompe pas : l'hymne « Death Undone » et son refrain (ce pré-refrain de génie !) sont scandés par le public déjà massé devant la scène. C'est l'un des énormes points forts du KIT : le public sait pourquoi il est là, et même les premiers groupes reçoivent un accueil digne de ce nom. Alors bien sûr, Writhen Hilt est un jeune groupe (même si ses membres faisaient dans le moins épique et moins exigeant avec Booze Control dès 2009) et tout n'est pas parfait : le chant manque parfois de justesse, il y a 2-3 pains par-ci par-là. Mais un premier EP qui contient un morceau aussi magistral que « Mountain », suivi d'un deux-titres qui enfonce le clou (« Swords of the East » est très efficace) ? Writhen Hilt a joué toute sa discographie au KIT, agrémentée d'une reprise du « Deliver Us From Evil » de Warlord qui a déjà fait chanter toute la Posthalle, et il n'y avait aucun filler. Si l'album à venir est de cet acabit, on tiendra déjà un classique. Encore plus impressionnant : tout le groupe s'est chopé un virus et a même joué ce très bon concert avec un bassiste « de remplacement », Gustav Sundin (Armory), leur bassiste habituel étant cloué au lit. Chapeau !

Traveler

Après un Thriller totalement dénué d'inspiration et d'intérêt à part pour ceux aux oreilles de qui il suffit de crier très aigu pour faire du bon heavy metal, c'est au tour de Traveler d'investir la scène. Les Canadiens ne m'ont jamais vraiment fasciné sur album, mais l'excellent Prequel To Madness sorti cette année m'a fait un peu réviser ma copie. Le heavy/speed aux accents d'early Helloween/Gamma Ray de Traveler est, en fait, plutôt censé être ma came sur papier, et « Starbreaker » ouvre très bien le bal. Tout le concert, même si « Dark Skull » est censé être un peu plus mid-tempo, sera joué pied au plancher comme un joyeux bordel, emmené par la personnalité débordante de JP Abboud, le chanteur. Ce dernier est l'un des frontmen les plus à l'aise du week-end mais sur le plan vocal, il a tendance à en foutre absolument partout et c'est assez épuisant au fil du concert. Les ogives du dernier album, « Rebels of Earth » et « Take the Wheel » en tête, font leur petit effet, mais Traveler gagnerait probablement à calmer un peu le jeu !

Setlist :

Starbreaker
Take the Wheel
Dark Skull
Heavy Hearts 
Rebels of Earth
Street Machine
Deepspace 
Speed Queen

Hellwitch

La grande qualité de cette affiche du Keep It True Rising IV, c'était aussi sa variété, ce qui peut paraître peu évident vu le thème. Du metal épique au speed metal, et avant le doom plus tard dans la soirée, on passe au thrash technique absolument possédé de Hellwitch. Une sorte de « pré-Vektor », sans concession et qui offre un set 100% oldschool. L'album culte Syzygial Miscreancy (1990)se taille la part du lion ; sans tomber dans l'écueil des morceaux-fleuve, Hellwitch balance 10 idées à la seconde (« Nosferatu » fait moins de 3 minutes !). Un concert possédé, jusqu'aux prises de parole pleines de grognements grand-guignolesques de Pat Ranieri, 60 ans au compteur. Impressionnant de pouvoir conserver cette force de frappe et cette pertinence 40 ans plus tard : la musique de Hellwitch était clairement en avance sur son temps.

Setlist :

Hellwitch
Pyrophoric Seizure
Viral Exogence
Nosferatu
Satan's Wrath
Delegated Disruption
Mordirivial Dissemination
Purveyor of Fear
Torture Chamber

Crystal Viper

J'ai déjà parlé de Marta Gabriel un peu plus tôt, et la revoilà avec « son » groupe, Crystal Viper. On ne va pas tourner autour du pot : à part un premier album très réussi, la carrière de Crystal Viper me laisse totalement indifférent. Et j'ai quand même cette fichue sensation que les Polonais n'ont jamais vraiment fait le buzz avec un album ou un tube durant leur carrière – pourtant, ils sont systématiquement assez hauts sur ce genre d'affiches. Peut-être un miracle de la part de leur manager Bart Gabriel – mari de Marta – dont l'excellent travail de producteur et de remastering le rend incontournable dans la « KITosphère ». Quoi qu'il en soit, en live aussi, malgré les bons titres du petit dernier The Silver Key (« Fever of the Gods » en tête), et la très belle voix de Marta, je m'ennuie vite.

Demon


Pas question d'ennui pendant le concert des vétérans de Demon, dont le chanteur Dave Hill a tout de même fêté ses 77 ans cette année ! Le genre de prestation dont on profite parce qu'on sait qu'on n'en verra plus des dizaines. Mais Demon ne donne pas du tout l'impression d'être en bout de course ; certes, Hill adapte sa voix, moins râpeuse qu'en 1981-82 sur « Night of the Demon » qui lance le concert ou « Don't Break the Circle » qui le conclut en mode karaoké géant. Mais il la gère admirablement, avec mélodie et intelligence. Et pour ceux qui se sont arrêtés à The Unexpected Guest (1982), Demon a prévu une belle piqûre de rappel : l'incroyable, théâtral et groovy « The Plague » rappelle la connexion claire entre le groupe et Magnum... dont le claviériste Nick Benton est présent pour l'occasion.

Les claviers sont d'ailleurs très mis en avant par la setlist (« Nowhere to Run », écrit en 1983 et parlant... de la guerre israélo-libanaise, comme le rappelle avec à-propos Dave Hill), jusqu'au grandiloquent « Remembrance Day (A Song for Peace) », peut-être un peu longuet. Mais pour ceux qui préfèrent les tubes, hé bien, il y a cette triplette « The Spell – Liar – Don't Break the Circle » qui conclut un concert bourré de classe. Demon a osé varier le propos et reste pertinent, même en 2024 !

Setlist :

Night of the Demon
Hurricane
Sign of a Madman
The Plague
Nowhere to Run
Face the Master
Remembrance Day (A Song for Peace)
The Spell
Liar
Don't Break the Circle

Nasty Savage


Difficile de parler de Nasty Savage en termes négatifs aujourd'hui alors que le groupe a été violemment touché par l'ouragan Milton, qui a dévasté leurs locaux de répétition, entre autres. On leur souhaite tout le meilleur... mais ce concert au KIT n'était franchement pas fameux. Bon, je suis il faut dire de ceux qui trouvent que la musique de Nasty Savage est très ancrée dans son temps et aurait pu y rester – c'est souvent le problème de ces groupes qui se reforment, d'ailleurs parfois pour le Keep It True, sans autre objectif que la nostalgie. Attitude un brin pénible (ce bassiste...), jeu de scène qui était fun à 16 piges mais a un côté un peu cheap aujourd'hui (la télé cassée, tout ça...), chanteur à bout de souffle et en surpoids inquiétant qui force le groupe à faire des pauses interminables entre chaque titre. Peut-être était-ce un mauvais jour, et une partie du public a eu l'air d'apprécier ; ça a beau me dépasser, c'est ce qui compte...

Pentagram

Quel micmac que cette vraie-fausse tournée d'adieu de Pentagram ! Initialement, ce concert au KIT devait être l'un des si pas le dernier de la légende Bobby Leibling en Allemagne. Mais le Panoramix du doom metal a ajouté un champignon de trop à sa potion et s'est réveillé avec d'autres plans : exit... eh bien, tout le groupe, place à un nouveau line-up parce que de toute façon Pentagram, c'est lui. Nouvel album, et pas d'arrêt prévu à part l'inévitable hommage à Dalida que veut rendre un jour Leibling. Il ne sera pas mort sur scène à Wurzbürg, cela dit, et a surtout donné tort à ses anciens camarades de scène qui voulaient le voir arrêter.

Pas le moindre chichi, le groupe finit nonchalamment lui-même ses balances, aucune intro : juste un Bobby Leibling qui monte sur scène du côté où il était assis. Et c'est parti sur « Bloodlust », d'abord de manière un peu hésitante, mais bien vite, ça décolle. C 'était mon premier concert de Pentagram et je ne prétends pas en être spécialiste, mais Bobby est fidèle à sa légende : halluciné, yeux grands ouverts, mouvements lascifs. Et s'il a bien sûr un côté papy sénile, on est loin de ce à quoi j'avais pu assister lors des dernières années live d'Ozzy. À ses côtés, Tony Green, monsieur Mos Generator, n'a sûrement pas dû « apprendre » à jouer du Pentagram sur le tas vu ses influences, mais il le fait quand même avec un aplomb épatant. Leibling lui fait même l'honneur d'intégrer à la setlist, entre plusieurs nouveaux titres... un morceau de Mos Generator composé en hommage à Pentagram, l'excellent « I Spoke to Death ». Visiblement décidé à prouver qu'il avait encore des choses à dire, Bobby  Leibling balance aussi quatre nouveaux titres, dont le très lourd et franchement excellent « Sociopath » ; assez rare qu'un tel nombre de nouveaux titres n'amène pas la moindre léthargie dans le public. L'immense enchaînement « Forever My Queen » - « 20 Buck Spin » conclut un concert lors duquel ça a par moments senti autre chose que la sueur dans le public (Bobby lui-même s'était d'ailleurs fendu d'un caustique « I hope you drug yourselves tonight »). Pentagram n'est pas mort, et a donné l'un des concerts du festival !

Setlist :

Bloodlust
Starlady 
The Ghoul
Thundercrest (nouveau titre)
Live Again (nouveau titre)
I Spoke to Death (Mos Generator cover)
When the Screams Come
Review Your Choices
Sign of the Wolf (Pentagram)
Solve the Puzzle (nouveau titre)
Sociopath (nouveau titre)
Forever My Queen
20 Buck Spin

Cirith Ungol

Attention, coup de gueule. Si vous lisez régulièrement nos live reports, vous aurez peut-être retenu que la performance de Cirith Ungol à l'Alcatraz Festival m'avait laissé sceptique, pour le dire poliment. Une seule guitare en l'absence non-expliquée de Greg Lindström, une attitude... bizarre sur scène de Tim Baker, un public épars... bref, le rendez-vous était pris au Keep It True Rising pour les adieux au public européen. Avec un set de tête d'affiche, dans « le » festival qui a contribué à les ramener à la vie et devant un public acquis à leur cause, Cirith Ungol ne pouvait que tout démolir, non ?

Hé bien non. Ce à quoi on va assister, c'est à une parodie. Lindström n'est toujours pas là, ce qui n'est jamais mentionné sur les réseaux du groupe (ni même par ses fans, qui donnent l'impression d'être lobotomisés par leur idolâtrie), et Armand Anthony assure encore seul, sans la moindre humilité et en en faisant des tonnes, toutes les parties de guitare. Et évidemment, sur les nombreux soli, le résultat est mou en diable. Ca n'empêche pas « Sailors on the Sea of Fate » ou « Black Machine », mid-tempi moins exigeants sur ce plan, d'être très prenants, aussi parce que Tim Baker est très en voix et, cette fois, 100% investi. Jusqu'à quelques ratés, notamment la (seule, donc) guitare qui disparaît pendant « Frost & Fire », et surtout Jarvis Leatherby, bassiste et lui aussi membre de Night Demon, qui nous fait un remake de Spinal Tap. Après sa sangle qui ne s'attache pas, il s'offre une belle chute sur scène... puis s'embrouille longuement avec un spectateur qui a un peu abusé de hefeweizen et lance un splendide « Night Demon sucks ! » auquel Leatherby va très mal réagir. Pendant de longues minutes, il menace le fan bourré et sort complètement de son concert, au grand désarroi de Baker. Alors que, franchement, Night Demon sucks, et réussit à me pourrir deux soirées d'affilée. Dommage, la setlist était parfaite. Mais Cirith Ungol aura planté ses adieux en beauté. Impossible de retrouver, dans ce cirque, ce qui en faisait un immense groupe de live depuis sa reformation...

 

Voilà donc pour le long retour sur ces deux premiers jours de Keep It True Rising IV et vous pourrez vous dire que mon bilan est mitigé au vu du nombre de groupes m'ayant peu convaincu. Mais ne vous y trompez pas : dans une salle très confortable au son parfait, avec un public certes très « entre-soi » mais courtois et passionné, le KIT m'avait déjà séduit. Le dernier jour confirmera avec cette fois un sans-faute : affaire à suivre !