S.A.D.E - Bilan 2018
mercredi 23 janvier 2019Chroniqueur doom, black, postcore, stoner, death, indus, expérimental et avant-garde. Podcast : Apocalypse
Quand une partie de attentes de l'année termine dans la catégorie déceptions, le top s'en trouve plein de découvertes. C'est une année assez surprenante d'un point de vue musical qui se termine pour moi, avec une armée de nouveaux groupes à suivre et un regard de plus en plus sceptique sur des formations qui étaient jusque-là des valeurs sûres. Un constat qui pourrait sembler un peu amer, mais qui en réalité prouve la vivacité et la capacité de renouvellement de la scène.
Top Albums
Je m'abstiens de mettre un ordre précis dans la liste, j'en suis bien incapable. Néanmoins, cette dernière reflète un classement proche de mon ressenti en terme de préférence.
Vouna – Vouna (Artemisia Records)
La très belle surprise de la fin d’année, un premier album envoûtant, mélancolique et sublime.
Pavillon Rouge – Dynasteïa Klub (Dooweet Agency)
Quand on vous propose une transe mystique aux confins de l’Univers sur fond de black indus technoïde et extatique, vous vous croyez capable de refuser ? Pas moi.
Yob – Our Raw Heart (Relapse Records)
Impossible de passer à côté de Yob cette année. Ils ont relégué la concurrence dans le genre à des années-lumières derrière eux en toute tranquillité. Impérial.
Urfaust – The Constellatory Practice(Vàn Records)
On touche encore au mysticisme avec cet album, mais à son versant ténébreux et sale cette fois-ci. Un voyage enfumé à travers les divagations d’un chaman borgne qui y voit plus clair que vous (et moi).
Howling Sycamore – Howling Sycamore (Prosthetic Records)
Avec un line-up de tueurs, Howling Sycamore s’aventure dans l’avant-garde extrême. Entre black et death enrobés dans un esprit jazz, l’album regorge d’idées incroyables.
Slugdge – Esoteric Malacology(Willowtip Records)
Si les deux premiers albums des gastéropodes étaient déjà d’excellente facture, on passe cette année au niveau supérieur. A la fois bourrine et sophistiquée, déconneuse et sérieuse, la musique du duo est un vrai régal.
Hangman’s Chair – Banlieue Triste (Musicfearsatan)
Grosse claque de la part des Parisiens qui nous pondent un album aussi élégiaque que puissant.
Cosmic Church – Täyttymys (Kuunpalvelus)
Des mélodies éthérées, un clavier fantomatique, une ambiance étrange, Cosmic Church m’a vraiment fasciné pendant plusieurs mois. Un poil chagrin de découvrir le groupe avec ce qui sera leur dernier album, mais ce sont des choses qui arrivent…
ERDVE – Vaitojimas (Season Of Mist)
Un premier album solide et hargneux qui, dans le registre blackened (post)hardcore, tire vraiment son épingle du jeu.
Dylan Carslon – Conquistador(Sargent House Records)
Le grand maître seul aux commandes. Forcément parfait.
Mentions honorables :
Ghost – Prequelle (Loma Vista Records)
Celui-ci est clairement le 11e du top, pratiquement interchangeable avec n’importe quel autre. Pop comme jamais, Ghost reste pertinent et aligne les tubes. Et c’est bien leur droit
The Ocean – Phanerozoic I : Palaeozoic (Metal Blade Records)
Le collectif allemand reste constant dans ses productions, avec un retour à un son plus direct..
Portal – Ion (Profound Lore Recordings)
L’album parfait pour se griller les neurones.
Witchthroat Serpent – Swallow The Venom (Svart Records)
Electric Wizard n’est plus que l’ombre de lui-même, heureusement la relève fait le travail.
Messa – Feast For Water (Aural Music)
Je n’ai pas eu assez le temps de l’écouter l'apprécier à sa juste valeur, mais il aurait pu être dans le top le cas échéant.
Sargeist – Unbound (World Terror Comity)
Quand les grosses pointures du black déçoivent un peu, les seconds couteaux sont d’autant plus remarquables.
Barùs – Drowned(Memento Mori)
Un premier album qui tient la route dans un territoire extrême mais pas dénué de subtilités, j’attends déjà la suite.
Cortez – No More Conqueror (Wooaaargh Records)
Du Cortez plus frontal, mais qui sait toujours y faire pour surprendre.
Ihsahn – Amr (Mnemosyne Productions)
Les refrains ! Les refrains de cet album ! Peut-être pas le meilleur d’Ihsahn, mais ces refrains !
Gnaw Their Tongues – Genocidal Majesty (Candlelight Records)
Il a failli avoir ma peau, et j’imagine que c’est pour ça qu’il est cité : j’ai peur des représailles dans le cas contraire.
Déception(s)
Shining – Animal (Spinefarm Records)
Sans aucun doute le plus beau raté auquel j’ai pu assister. Certains y ont trouvé leur compte, de mon côté, chaque fois que j’ai essayé de lui donner une seconde chance, j’ai tenu deux morceaux.
Behemoth – I Loved You At Your Darkest (Nuclear Blast)
Behemoth propose un album bien vide qui, s’il peut faire illusion quelques titres, cache mal sa véritable nature. Et puis avoir un batteur du calibre d’Inferno et lui faire jouer ça, un grand gâchis.
Conan – Existential Void Guardian (Napalm Records)
Conan touche un peu aux limites de son pré carré. Pas vraiment mauvais, mais beaucoup trop prévisible.
Top concerts
Je n’ai pas eu l’occasion de faire beaucoup de concerts cette année, mais parmi les quelques dates auxquelles j’ai assisté, certaines feront partie de mes meilleures expériences.
Throane @ Les Voûtes, Paris
Arkhon Infaustus @ Tyrant Fest, Oignies
Espoir(s) pour 2019
Vu la manière dont les étoiles semblent s'aligner, c'est la dernière fois qu'il sera dans les espoirs : le prochain Tool a toute les chances d'être pour cette année, le suspense est à son comble. Et dans les sorties annoncées : Bölzer, Cult Of Luna, Gold, Pelican, Sunn O))), The Lumberjack Feedback, Wolves In The Throne Room, Throane...