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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Dimmu Borgir

In Sorte Diaboli

LabelNuclear Blast
styleBlack Metal Symphonique
formatAlbum
paysNorvège
sortieavril 2007
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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Dire que j’attendais ce nouvel album de Dimmu Borgir relève de l’euphémisme le plus poussé. Quatre ans se sont maintenant écoulés depuis la sortie du très controversé « Death Cult Armageddon » et il était pour le moins intéressant de constater la possible évolution ou régression du groupe.

Alors au niveau des évolutions quoi de neuf depuis « Death Cult Armageddon » ? Et bien tout d’abord, comme à son habitude depuis leurs débuts, les norvégiens sont incapables de garder le même line-up plus de deux albums d’affilés. Exit donc la brute épaisse de Nicholas Barker qui n’est pas pour autant remplacer par un enfant de chœur, puisque que son remplaçant n’est autre que le stakhanoviste de la batterie en compagnie de Frost, j’ai nommé Hellhammer.
Donc bien évidemment, ce changement de taille donne une toute autre dimension à cet album. Là où Nick Barker excellait en matière de blast, Hellhammer impressionne par sa rapidité à la double…jusqu’au moment où on se rappelle du trigg horrible qu’il nous sortait dans Mayhem. Certes le son de batterie sur cet album est bien plus aseptisé et moins froid que dans Mayhem, mais on vient clairement à regretter le son de l’ami Barker.

Mais après tout que serait Dimmu Borgir sans les orchestrations qui ont fait la renommée du groupe ? Encore une fois cet album connaît un changement majeur. Silenoz l’avait annoncé bien avant la sortie : Les orchestres symphoniques, c’est fini ! Retour au basique. Et bien en effet, si cet opus n’a plus ce petit coté pompeux (mais tout aussi excellent que l’on pouvait retrouver sur Death Cult Armageddon ou encore sur Puritanical Euphoric Misanthropia), on reste très loin du retour aux sources annoncé. Mais cela n’entache en rien l’excellent travail de Mustis qui, comme à son habitude, s’avère être un compositeur de génie. A vrai dire les symphonies de cet album, c’est surtout le gros plus capable de vous sauver des compositions pour le moins décevante à l’image de « The Foreshadowing Furnace ». Ajoutez à cela un Vortex quelque peu laxiste sur ces parties chants notamment sur la déjà pénible « The Serpentine Offering », des guitares bien moins tranchantes que d’habitude, un interlude plus que passable et vous vous trouvez là en possession du plus mauvais album de Dimmu Borgir.

Donc voila, on a là l’avis d’une première écoute. Il faut donc un bon nombre d’écoutes pour accepter et comprendre réellement la nouvelle démarche de Dimmu Borgir. D’accord il n’y a aucune évolution, d’accord une bonne partie des compos d’In Sorte Diaboli aurait pu se retrouver sur Death Cult Armageddon, mais au fur et à mesure des écoutes, il se passe un phénomène pour le moins étrange, tant est si bien qu’à la fin, on en vient vite par adorer cet album.
Alors oui bien évidemment les avis vont clairement divergés : déjà parce qu’il s’agit de Dimmu Borgir mais aussi et surtout parce que les norvégiens ne nous avaient pas encore habitué à un tel son. Le tout sonne ici relativement moderne, du moins pour du Dimmu Borgir.
On se retrouve vite en puissance de gros tubes comme « The Sacrilegious Scorn » où Vortex retrouve enfin de sa superbe, « The Sinister Awakening » nous entraîne avec ses riffs d’entrée tonitruants et « The Chosen Legacy » nous montre un Shagrath au sommet de son art pour exhorter le refrain titre de l’album.

Alors vous l’aurez bel et bien compris, il y a à boire et à manger. Mais à l’image des sorties de deux des grand noms du black métal à savoir Mayhem et Marduk, Dimmu Borgir aura réussi à surprendre tout en gardant son identité voir en l’accentuant. Les puristes repousseront très certainement ce cd qui s’impose au final comme la suite logique de DCA, mais certains risquent bien de trouver leur compte dans cet album qui confirme bel et bien Dimmu Borgir sur son trône de « plus gros groupe de black métal ».

1. The Serpentine Offering
2. The Chosen Legacy
3. The Conspiracy Unfolds
4. The Sacrilegious Scorn
5. The Fallen Arise
6. The Sinister Awakening
7. The Fundamental Alienation
8. The Invaluable Darkness
9. The Foreshadowing Furnace

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