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Même s’il n’y a jamais eu de split officiel, on ne peut pas dire qu’Obituary aura été très productif sur la scène métal depuis 1997. Certains membres ont même trouvé des places de « seconde zone », comme Donald Tardy qui assura les parties de batterie d’Andrew WK durant quelques années... C’est donc en 2004 que le groupe décide de changer la donne, en reprenant à nouveau du service dans le metal de la mort. Ainsi, comme Obituary n’a pas réellement splitté, ils ont évidemment appliqué le dicton du « on prend les mêmes et on recommence » !
Et pour ne pas changer une équipe qui gagne, le groupe a préféré reprendre les choses là où il les avait laissées à la belle époque. C’est donc toujours dans leur fidèle Roadrunner ( le label de leurs débuts), que le groupe a placé tous ses espoirs, même après tant d’absence… Une fidélité qui paye, puisque la production de l’album est plutôt goûtue. En parlant de fidélité, les floridiens ne brisent pas non plus la tradition des pochettes des années 90 et leurs styles si particulier. Avec un album qui, à la base, devait être éponyme, autant dire qu’on les attend au tournant, surtout après tant d'années de silence.
Au fur et à mesure que l’on rentre dans l’album, on se rend compte que même après les années, rien ne fera changer les habitudes et le style du groupe ; des riffs et refrains aussi simples qu’efficaces, des rythmiques lourdes et pesantes, des cris aussi rageux que ceux de quelqu’un qui vient d’apprendre que son fils s’est fait étrangler par des manchots,… en gros, tout ce qui a fait le succès du groupe répond présent à l’appel.
Mais à y voir de plus près, la musique du groupe n’est plus toujours la même. Même si John Tardy reste fidèle à lui-même, avec ses qualités ( John Tardy, bordel !) et ses défauts (la linéarité de son chant), au niveau instrumental, on sent une légère modification ; en effet, le tempo est plus rapide qu’auparavant. Ceci dénote bien, que même si Obituary veut rester dans le death old-school, il cherche tout de même à se mettre un peu aux goûts du jour, avec un rythme plus agressif. D’autre part, on remarque aussi que les compositions, qui étaient avant profondément tristes et dépressives, deviennent bien plus groovy ( presque cool ) comme sur "Stand Alone" ou "One The Floor".
On se dit alors, pourquoi auraient-ils changé une formule qui marche, si c’est toujours aussi efficace ? Evidemment, on ne trouve pas de réponses concrètes ; mais 35 minutes de compos, après un break de presque 10 ans, ça reste un peu léger… On espérait sans doute un retour un peu plus fracassant de ceux qui ont révolutionné le métal dans les années 90 ; et même si Obituary reste et restera Obituary, on ne peut nier que leur musique a pris un petit coup de vieux. Le rendez-vous est pris en concert, pour savoir si leurs shows sont toujours aussi dévastateurs qu’une moissonneuse batteuse dans une cour d’école…
Néanmoins, quand on fait le bilan de 2004, on ne peut qu’admettre qu’elle aura sûrement été l’une des meilleures années pour le death metal, avec les retours de maîtres en la matière tel que Obituary donc, Suffocation, Dismember ou encore la réinsertion de David Vincent dans Morbid Angel... Ca fait saliver ça, non ?
1. Redneck Stomp
2. On the Floor
3. Insane
4. Blindsided
5. Back Inside
6. Mindset
7. Stand Alone
8. Slow Death
9. Denied
10. Lockjaw